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Le genre Russula, en français les russules, regroupe des champignons parmi les plus répandus dans les bois et les forêts. Ce sont des basidiomycètes appartenant à l'ordre des Russulales et à la famille des Russulaceae, dont fait également partie le genre Lactarius, les lactaires. Russules et lactaires ont en commun d'être des champignons à lamelles, possédant une chair grenue et cassante. Mais, contrairement aux lactaires, les russules n'ont pas de laticifères efficients (ils sont présents mais ne produisent pas de « lait » qui coule à la cassure), de plus leurs lamelles sont rarement décurrentes. Il existe plus d'une centaine d'espèces de russules, souvent très difficiles à différencier. Peu d'entre elles sont de bons comestibles, d'autres sont émétiques, quelques-unes peuvent être toxiques.

Russula

Russula
Russula lepida
Classification
Règne Fungi
Division Basidiomycota
Sous-division Agaricomycotina
Classe Agaricomycetes
Ordre Russulales
Famille Russulaceae

Genre

Russula
Pers., 1796

Espèces de rang inférieur

  • Plusieurs centaines d'espèces
Russula aurea
Russula aurea
Russula parvovirescens
Russula parvovirescens
Russula ochroleuca
Russula ochroleuca
Russula parvovirescens
Russula parvovirescens

De nombreuses russules synthétisent comme métabolite secondaire des terpènes connus pour fournir un goût âcre et poivré, et pour produire des composés terpénoïdes (molécules de défense contre les herbivores, molécules aux propriétés antibiotiques, antitumorales, des phytohormones et des mycotoxines produites à la suite d'un stress environnemental)[1].


Description du sporophore


Un exemple de nuancier de couleur de sporée (le code Dagron, inédit).Les chiffres Romains indiquent la correspondance avec le code Romagnesi (1967)
Un exemple de nuancier de couleur de sporée (le code Dagron, inédit).Les chiffres Romains indiquent la correspondance avec le code Romagnesi (1967)

La façon la plus simple de reconnaître une russule est de casser son pied (ou stipe). Celui-ci, immuablement blanc dans la plupart des espèces, se casse en effet très facilement, un peu à la façon d'un bâton de craie. Seul le lactaire possède la même propriété, mais il laisse aussitôt apparaître des gouttes de « lait » à la cassure. Le chapeau, arrondi lorsque le champignon est jeune, devient vite très plat, le plus souvent concave. Depuis le blanc sale jusqu'au noir, il offre toute une gamme de couleurs d'une richesse exceptionnelle, incluant notamment toutes les nuances de jaune, de rouge et de vert (il existe même une russule bleue, Russula parazurea). La couleur des lamelles des exemplaires parvenus à maturité varie du blanc à l'ocre. La Russule sardoine (Russula sardonia, également appelée Russula drimeia) a des lamelles jaune citron d'emblée, ce qui en fait une russule facile à reconnaître. Une autre russule, à chapeau rouge avec des plages jaunes, est maculée de jaune de chrome tant sur les lames que le stipe et porte le nom de Russule dorée (Russula aurata). La couleur des spores des russules varie du blanc à l'ocre (voir photo ci-dessous).


Principales espèces


Les diverses espèces de russules sont très nombreuses : sans rechercher l'exhaustivité, Régis Courtecuisse (voir bibliographie) recense 163 espèces en Europe, sans compter les sous-espèces et les variétés. Sauf quelques rares cas, leur identification est impossible sans étudier la couleur des spores et leur aspect (microscope indispensable) ou le comportement face aux réactifs chimiques. La liste ci-dessous ne donne que quelques espèces, comprenant d'abord les meilleurs comestibles:


Comestibilité et propriétés culinaires


Beaucoup de russules sont immangeables et peuvent gâcher un plat de champignons. D'autres, notamment parmi celles qui ont un chapeau rouge, sont faussement réputées toxiques (mais leur teneur en métaux lourds bioaccumulés dépasse souvent les recommandations ou valeurs seuils)[2],[3]. On lit parfois qu'une première sélection peut s'opérer sur le terrain, en goûtant un morceau du chapeau, que l'on recrachera ensuite : si la chair a une saveur douce, le champignon est réputé comestible, dans le cas contraire, on peut le rejeter, du moins en Europe car l'Asie connait des espèces de russules mortelles, et d'autres qui, même recrachées, provoquent des paresthésies de la langue et autres désagréments[4]). Il est donc plus prudent de s'abstenir de les porter en bouche et de se contenter des deux ou trois espèces facilement identifiables (voir ci-dessus), qui sont d'ailleurs les meilleures.

En Amérique du Nord, certaines variétés de russules, notamment Russula brevipes, deviennent de très bons comestibles s'ils sont atteints d'une dermatite qui les rend orange vif, due à un champignon parasite (Hypomyces lactifluorum)[5].

Certaines russules à chair douce, comme la Russule olivacée (Russula olivacea), ont été responsables d'intoxications assez sérieuses dans le sud de l'Europe.

Leur goût est fin, mais un peu fade selon certains. Il est préférable de ne pas les manger seules, et de les associer à des champignons plus goûteux et, en raison de leurs teneurs fréquemment trop élevées en métaux lourds et/ou métalloïdes[2],[3], de n'en manger que de petites quantité.

Une autre façon de relever leur goût est de les faire cuire avec du fromage (recouvrir les champignons de lamelles d'emmental). On peut aussi les consommer grillées, avec de l'huile d'olive, de l'ail et du persil.


Liste des espèces


L'espèce-type est Russula emetica (Schaeff.) Pers. (1796). Voici une liste non exhaustive de quelques espèces du genre Russula.

  • Russula acrolamellata McNabb (1973)
  • Russula acrifolia Romagn. (1997)
  • Russula adusta (Pers.) Fr. (1838)
  • Russula aeruginea Lindblad ex Fr. (1863)
  • Russula albolutescens McNabb (1973)
  • Russula allochroa McNabb (1973)
  • Russula alutacea (Fr.)
  • Russula anatina Romagn.(1967)
  • Russula anthracina Romagn. (1962)
  • Russula atropurpurea (Krombh.) Britzelm. (1893)
  • Russula atroviridis Buyck (1990)
  • Russula aucklandica McNabb (1973)
  • Russula aurea Pers. (1796)
  • Russula australis McNabb (1973)
  • Russula badia Quél. (1881)
  • Russula brevipes Peck (1879)
  • Russula chloroides (Krombh.) Bres. (1900)
  • Russula claroflava Grove (1888)
  • Russula consobrina (Fr.) Fr. (1838)
  • Russula cremeoochracea McNabb (1973)
  • Russula curtipes F.H. Møller & Jul. Schäff. (1935)
  • Russula cyanoxantha (Schaeff.) Fr. (1863)
  • Russula decipiens (Singer) Kühner & Romagn. (1985)
  • Russula delica Fr. (1838)
  • Russula drimeia Cooke (1881)
  • Russula emetica (Schaeff.: Fr.) Pers. (1796)
  • Russula erumpens Cleland & Cheel
  • Russula faginea Romagn. ex Romagn. (1967)
  • Russula fellea Fr. (1838)
  • Russula foetens Pers. (1796)
  • Russula fragilis (Pers.) Fr. (1838)
  • Russula grata Britzelm. (1898)
  • Russula grisea (Batsch) Fr. (1838)
  • Russula griseobrunnea McNabb (1973)
  • Russula griseostipitata McNabb (1973)
  • Russula griseoviolacea McNabb (1973)
  • Russula griseoviridis McNabb (1973)
  • Russula heterophylla (Fr.) Fr. (1838)
  • Russula ilicis (1972)
  • Russula incarnata Morgan (1836)
  • Russula inquinata McNabb (1973)
  • Russula insignis Quél. (1888)
  • Russula integra (L.) Fr. (1838)
  • Russula laeta J. Schaeffer (1952)
  • Russula lilacea Quél., Bull. (1876)
  • Russula littoralis Romagn. (1972)
  • Russula macrocystidiata McNabb (1973)
  • Russula maculata Quél. & Roze (1877)
  • Russula medullata Romagn. (1997)
  • Russula miniata McNabb (1973)
  • Russula multicystidiata McNabb (1973)
  • Russula mustelina Fr. (1838)
  • Russula nana Killerm. (1936)
  • Russula nigricans (Bull.) Fr. (1838)
  • Russula nitida (Pers.) Fr. (1838)
  • Russula nobilis Velen. (1920) = Russula mairei Singer (1929)
  • Russula novaezelandiae McNabb (1973)
  • Russula ochroleuca Pers. (1796)
  • Russula ochrospora (Nicol.ex Quadr.& Rossi) Quadr. (1985)
  • Russula olivacea (Schaeff.) Fr. (1838)
  • Russula paludosa (1891)
  • Russula papakaiensis McNabb (1973)
  • Russula parazurea Jul. Schäff. (1931)
  • Russula pectinata Fr. (1838)
  • Russula pectinatoides Peck (1907)
  • Russula pilocystidiata McNabb (1973)
  • Russula pleurogena Buyck & E. Horak (1999)
  • Russula pseudoareolata McNabb (1973)
  • Russula pseudoraoultii Ayel & Bidaud (1996)
  • Russula pudorina McNabb (1973)
  • Russula purpureotincta McNabb (1973)
  • Russula queletii Fr. (1872)
  • Russula rimosa Murrill (1946) [1945]
  • Russula rimulosa Pennycook (2003)
  • Russula rhodomelanea Sarnari (1993)
  • Russula rosea Pers. (1796)
  • Russula roseopileata McNabb (1973)
  • Russula roseostipitata McNabb (1973)
  • Russula rubra
  • Russula sanguinea (Bull.) Fr. (1838)
  • Russula silvestris (Singer) Reumaux (1996)
  • Russula solitaria McNabb (1973)
  • Russula sororia (Fr.) Romell (1891)
  • Russula subvelutina Peck
  • Russula subvinosa McNabb (1973)
  • Russula tawai McNabb (1973)
  • Russula torulosa Bres. (1929)
  • Russula tricholomopsis McNabb (1973)
  • Russula umerensis McNabb (1973)
  • Russula vesca Fr. (1836)
  • Russula vinaceocuticulata McNabb (1973)
  • Russula vinosopurpurea Jul.Schäff. (1938)
  • Russula vinosa Lindblad (1901)
  • Russula violeipes Quél. (1898)
  • Russula virescens (Schaeff.) Fr.
  • Russula viridis Cleland (1933)
  • Russula viridirubrolimbata J.Z. Ying (1983)
  • Russula vivida McNabb (1973)
  • Russula xerampelina (Schaeff.) Fr.

Bibliographie


Titres des livres en français comportant plus de renseignements sur ces champignons :


Notes et références


  1. (en) Kandikere Ramaiah Sridhar, Sunil Kumar Deshmukh, Advances in Macrofungi : Diversity, Ecology and Biotechnology, CRC Press, (lire en ligne), p. 257-276
  2. (en) Andreea R. Zsigmond, Izolda Kántor, Zoltán May et István Urák, « Elemental composition of Russula cyanoxantha along an urbanization gradient in Cluj-Napoca (Romania) », Chemosphere, vol. 238, , p. 124566 (ISSN 0045-6535, DOI 10.1016/j.chemosphere.2019.124566, lire en ligne, consulté le )
  3. (en) Cengiz Sarikurkcu, Jelena Popović-Djordjević et Mehmet Halil Solak, « Wild edible mushrooms from Mediterranean region: Metal concentrations and health risk assessment », Ecotoxicology and Environmental Safety, vol. 190, , p. 110058 (ISSN 0147-6513, DOI 10.1016/j.ecoenv.2019.110058, lire en ligne, consulté le )
  4. Les russules toxiques , ça existe : craché-juré ! La lettre de la SMF N°0 mars 2002 Lire en ligne
  5. « Hypomyces lactifluorum », sur www.mycoquebec.org (consulté le )

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Liens externes



На других языках


[es] Russula

Russula es un género de hongos formadores de micorrizas, perteneciente al orden Russulales y que incluye alrededor de 750 especies. Se caracterizan por presentar esporada amarillenta o blanca, láminas generalmente libres y de color claro o blanco, y ausencia de velo parcial o restos de la volva en el pie. Las especies del género Lactarius, perteneciente a la misma familia, tienen características similares, pero exudan látex al cortalos. El género Russula fue descrito por Christian Hendrik Persoon en 1796. En latín, russula significa ‘rojizo’.
- [fr] Russule

[it] Russula

Russula Pers., Observationes Mycologicae 1: 100 (1796).

[ru] Сыроежка

Сырое́жка (лат. Rússula от rússulus «красноватый») — род пластинчатых грибов семейства Сыроежковые (лат. Russulaceae).



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