Pravoslavlevia[note 1] est un genre éteint de thérapsides gorgonopsiens ayant vécu durant le Permien supérieur dans ce qui est aujourd'hui la Russie européenne. Une seule espèce est connue, Pravoslavlevia parva, décrit par le paléontologue Boris Pavlovitch Vyushkov en .
En raison du fait que le taxon n'est référé que par un seul crâne connu, la validité de Pravoslavlevia a donc été remise maintes fois en question au cours du 20esiècle. D'abord classé comme une nouvelle espèce du genre Inostrancevia, puis considéré comme un juvénile de ce dernier, il lui faudra attendre pour être reconnu comme un genre distinct et valide.
Les études publiées depuis classent Pravoslavlevia comme appartenant à un regroupement de gorgonopsiens russes, aux côtés des genres Sauroctonus, Suchogorgon et Inostrancevia, en raison de certaines caractéristiques crâniennes partagées.
Description
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Pravoslavlevia parva est un gorgonopsien de taille moyenne rassemblant superficiellement à Lycaenops, possédant un crâne mesurant 22 centimètres pour une longueur totale estimé à environ 1,4 mètre. Le crâne dispose des orbites saillantes, avec une fosse temporale petite et allongée verticalement.
Classification
Historique
Lors de la découverte du crâne holotype, qui est le seul fossile connu de l'animal, le paléontologue russe Pavel Aleksandrovitch Pravoslavlev(ru) considère ce dernier comme une nouvelle espèce du genre Inostrancevia, le nommant ainsi I. parva en [1]. En , Ivan Efremov émet des doutes sur la validité du taxon et considère le spécimen comme un représentant juvénile d'une des espèces du genre Inostrancevia[2]. En , dans un article concernant la révision des gorgonopsiens de la Dvina septentrionale, Boris Pavlovitch Vyushkov(d) reconnait un nouveau genre de gorgonopsiens, qu'il décrit sous le nom de Pravoslavlevia parva, en hommage à Pravoslavlev[3]. La justification pour cette reclassification est la présence de dents postcanines situées sur la mâchoire inférieure, une caractéristique non présente chez Inostrancevia[3]. En , Denise Sigogneau-RussellDenise Sigogneau-Russell publie une monographie qui divise les Gorgonopsidae en trois sous-familles: Gorgonopsinae, Rubidgeinae et Inostranceviinae, ce dernier mentionné réunissant Pravoslavlevia et Inostrancevia[4]. Des analyses phylogénétiques publiées en classent Pravoslavlevia dans un regroupement russe des gorgonopsiens «avancés», aux côtés des genres apparentés tels Sauroctonus ou Suchogorgon[5],[6].
Phylogénie
Bien que la classification des gorgonopsiens ait changé à plusieurs reprises durant le XXesiècle, Pravoslavlevia était et est d'ailleurs de nos jours régulièrement classé comme taxon frère d'Inostrancevia malgré sa petite taille, notamment en raison de nombreux points communs partagés sur le crâne.
Ci-dessous, le cladogramme du taxon Gorgonopsia selon Kammerer & Rubidge (2022)[7], qui suit en grande partie les cladogrammes précédemment établis depuis 2018[5],[6].
Ne pas confondre ce genre de thérapsides avec le genre de foraminifèresPravoslavlevia (Putrya, 1970), également éteint.
Références
(en) P. A. Pravoslavlev, «Gorgonopsidae from the North Dvinsky excavations of V. P. Amalitsky.», Academy of Sciences of the Union of Soviet Socialist Republics, Leningrad, , p.170 (lire en ligne[PDF])
(en) Ivan Efremov, «On the composition of the Severodvinian Permian Fauna from the excavation of V. P. Amalitzky.», Academy of Sciences of the Union of Soviet Socialist Republics, no26, , p.893-896
(en) B. P. Vyushkov, «On gorgonopsians from the Severodvinian Fauna», Doklady Akademiya Nauk SSSR, no91, , p.397-400
(en) Denise Sigogneau-Russell, Theriodontia I: Phthinosuchia, Biarmosuchia, Eotitanosuchia, Gorgonopsia, vol.17 B/I, Stuttgart, Gustav Fischer Verlag, coll.«Encyclopedia of Paleoherpetology», (ISBN978-3437304873).
(en) Christian F. Kammerer et Vladimir Masyutin, «Gorgonopsian therapsids (Nochnitsa gen. nov. and Viatkogorgon) from the Permian Kotelnich locality of Russia», PeerJ, vol.6, , e4954 (PMID29900078, PMCID5995105, DOI10.7717/peerj.4954).
(en) Eva-Maria Bendel, Christian F. Kammerer, Nikolay Kardjilov, Vincent Fernandez et Jörg Fröbisch, «Cranial anatomy of the gorgonopsian Cynariops robustus based on CT-reconstruction», PLOS ONE, vol.13, no11, , e0207367 (PMID30485338, PMCID6261584, DOI10.1371/journal.pone.0207367, Bibcode2018PLoSO..1307367B)
(en) Christian F. Kammerer et Bruce S. Rubidge, «The earliest gorgonopsians from the Karoo Basin of South Africa», Journal of African Earth Sciences, vol.194, , p.104631 (DOI10.1016/j.jafrearsci.2022.104631, Bibcode2022JAfES.19404631K, S2CID249977414)
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