Les espèces les plus utilisées pour leurs propriétés médicinales sont l'Aubépine monogyne ou Aubépine à un style (Crataegus monogyna) et l'Aubépine épineuse ou Aubépine à deux styles (Crataegus laevigata), tandis que l'Azérolier ou Épine d'Espagne (Crataegus azarolus) est recherché pour ses fruits appelés cenelles.
Étymologie
Le mot cratægus est issu du latin, transcrit du grec ancien: κράταιγος / krataigos, composé de kratos signifiant «force» (allusion à la dureté du bois).
Classification
Ce genre a été décrit en 1753 par le naturaliste suédois Carl von Linné (1707-1778).
En classification phylogénétique APG III (2009)[3], comme c'était déjà le cas en classification classique de Cronquist (1981)[4], le genre Crataegus est assigné à la famille des Rosaceae.
Le nombre d'espèces appartenant au genre est difficile à déterminer compte tenu de la facilité avec laquelle les différentes espèces d'aubépines s'hybrident entre elles en générant des variétés polyploïdes se reproduisant par apomixie. La classification dépend donc des différentes interprétations taxonomiques et varie de 200 à 1 200 espèces[5], sans compter les cultivars ornementaux.
Crataegus laevigata est plus précoce et possède des feuilles à 3 lobes moins découpées que Crataegus monogyna. Ces deux espèces s'hybrident cependant spontanément. Crataegus monogyna possède des fleurs à un seul style et des fruits à un seul noyau qui ressemblent à de petites pommes.
Crataegus × canescens (J.B. Phipps) T.A. Dickinson & E.Y.Y. Lo
Crataegus × celsa Sarg.
Crataegus × chadsfordiana Sarg.
Crataegus × cogswellii K.I. Chr. & T.A. Dickinson
Crataegus × coleae Sarg.
Crataegus × collicola Ashe
Crataegus × corusca Sarg.
Crataegus × curonica Cinovskis
Crataegus × danielsii Palmer
Crataegus × densiflora Sarg.
Crataegus × desueta Sarg.
Crataegus × disperma Ashe
Crataegus × dispessa Ashe
Crataegus × divida Sarg.
Crataegus × dunensis Cinovskis
Crataegus × durobrivensis
Crataegus × ellwangeriana Sarg.
Crataegus × estonica Cinovskis
Crataegus × fernaldii Sarg.
Crataegus × formosa Sarg.
Crataegus × fretalis Sarg.
Crataegus × glareosa Ashe
Crataegus × gracilis Cinoskis.
Crataegus × haemocarpa Ashe
Crataegus × harryi Sarg.
Crataegus × hirtiflora Sarg.
Crataegus × ideae Sarg.
Crataegus × illecebrosa Sarg.
Crataegus × immanis Ashe
Crataegus × improvisa Sarg.
Crataegus × incaedua Sarg.
Crataegus × integriloba Sarg.
Crataegus × kellermanii Sarg.
Crataegus × kelloggii Sarg.
Crataegus × kennedyi Sarg.
Crataegus × kingstonensis Sarg.
Crataegus × knieskerniana Sarg.
Crataegus × kupfferi Cinovskis
Crataegus × laetifica Sarg.
Crataegus × laneyi Sarg.
Crataegus × latebrosa Sarg.
Crataegus × latica Cinovskis
Crataegus × lawrencensis Sarg.
Crataegus × lecta Sarg.
Crataegus × lettermanii Sarg.
Crataegus × littoralis Sarg.
Crataegus × locuples Sarg.
Crataegus × lucorum Sarg.
Crataegus × mansfieldensis Sarg.
Crataegus × maritima Cinovskis
Crataegus × media Bechst.
Crataegus × membranacea Sarg.
Crataegus × menandiana Sarg.
Crataegus × merita Sarg.
Crataegus × neobaxteri Sarg.
Crataegus × ninae-celottiae K.I. Chr. & T.A. Dickinson
Crataegus × nitida Sarg.
Crataegus × nitidula Sarg.
Crataegus × notha Sarg.
Crataegus × nuda Sarg.
Crataegus × pausiaca Ashe
Crataegus × permixta E.J. Palmer
Crataegus × pilosa Sarg.
Crataegus × pseudooxyacantha Cinovskis
Crataegus × puberis Sarg.
Crataegus × putata Sarg.
Crataegus × randiana Sarg.
Crataegus × rotundata Sarg.
Crataegus × rubrocarnea Sarg.
Crataegus × rufula Sarg.
Crataegus × rupicola Sarg.
Crataegus × shirleyensis Sarg.
Crataegus × sicca Sarg.
Crataegus × silvestris Sarg.
Crataegus × simulata Sarg.
Crataegus × spatiosa Sarg.
Crataegus × vailiae Britton
Crataegus × verruculosa Sarg.
Crataegus × viidumaegica Cinovskis
Crataegus × vittata Ashe
Crataegus × websteri Sarg.
Crataegus × whitakeri Sarg.
Crataegus × xanthophylla Sarg.
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La plaque commémorative déclare que cet arbre serait «le plus vieux de France», daté, selon la tradition locale, du IIIesiècle.
Soulcoudus
Dans les années 1970, un facétieux jardinier municipal de la ville de Vigo en Espagne, Miguel Sulcudor, s’était passionné pour les greffes sur les aubépines. Sur des bases de Crataegus monogyna, il greffait de l’aubépine rose, du poirier, du néflier, en mélangeant sur un même arbre ces variétés. Il produisait ainsi des arbres qui donnaient des fruits d’un côté et des fleurs de l’autre. Il réalisait aussi des greffes en écusson sur un même tronc en panachant aubépine rose, poirier, néflier, ce qui donnait des arbres où chaque branche était différente. Il donna à ces créations le nom de Sulcudus et plusieurs dizaines de ce type d’arbres furent plantées dans les différents parcs et jardins de la ville. Faute d’entretien, beaucoup de ces arbres ont dégénéré et seul subsiste le greffon d’aubépine rose qui a supplanté le reste; néanmoins, on peut encore admirer quelques magnifiques spécimens de Sulcudus dans le parc de Pontevedra où chaque année au mois de mai, ces arbres se couvrent de fleurs roses et blanches (aubépine et poirier) et qui dès août produisent profusions de belles poires pour le bonheur des promeneurs. En France, des greffeurs amateurs se sont inspirés des créations de Miguel Sulcudor et l'on peut trouver, notamment en Bretagne, sous le nom de «Soulcoudus» des aubépines donnant plusieurs sortes de fleurs et de fruits sur un même arbre.
[réf.nécessaire]
Glastonbury Thorn
La légende autour de l'aubépine de Glastonbury est chrétienne. Joseph d'Arimathie aurait planté son bâton sur la colline de Wearyall (Wearyall Hill) où il poussa pour devenir une magnifique aubépine. Cette aubépine est mentionnée pour la première fois dans Lyfe of Joseph of Arimathea [la vie anglo-saxone en vers de Joseph d'Arématie] qui date du XVIesiècle. Cette aubépine fleurissait deux fois l'an. Une floraison peu après le solstice d'hiver sur le «vieux bois» et un autre au printemps sur le «jeune bois». La floraison de l'hiver était considérée comme un miracle.
Glastonbury.—A vast concourse of people attended the noted thorn on Christmas-day, new style; but, to their great disappointment, there was no appearance of its blowing, which made them watch it narrowly the 5th of January, the Christmas-day, old style, when it blowed as usual.[8]
[Glastonbury.- Une foule de gens s'attendaient à voir le bouton fameux le jour de Noël, date moderne[Note 1] mais à leur grande déception il n'y avait aucune trace de sa floraison, c'est pour cette raison qu'ils la scrutaient anxieusement le 5 janvier, Noël ancien temps, et là elle fleurissait comme d'habitude.]
L'arbre fut abattu pendant la Première Révolution anglaise au milieu du XVIIesiècle. Un autre fut planté à sa place en 1951 mais celui-ci fut vandalisé en 2010[9].
Usages
Propriétés médicinales
Article détaillé: Aubépine (volet médicinal).
Les fleurs sont utilisées comme hypotenseur, antispasmodique et sédatif.
Les feuilles sont en revanche tonicardiaques. Il est donc préférable de ne pas mélanger feuilles et fleurs dans une même infusion ou tisane.[réf.nécessaire]
Autres usages
Les fruits ont parfois été consommés en compote ou utilisés pour réaliser des confitures.
Les peuples natifs de l'ouest du Canada utilisaient les épines comme hameçons.
Ennemis
Gale de Taphrina crataegi.
Le champignon Taphrina crataegi (ascomycète) produit des cloques, boursoufflures roussâtres sur les feuilles.
Aporia.crataegi, stade chenille.
La chenille du papillon de jour (rhopalocère) suivant se nourrit d'Aubépine:
Gazé, piéride de l'aubépine Aporia crataegi (Pieridae).
Une aubépine dans les montagnes près de Vitoria-Gasteiz, Espagne.
Depuis l'Antiquité, l'aubépine symbolise l'innocence et la pureté virginale. Chez les chrétiens elle est liée à la Vierge Marie.
On dit que la foudre ne l'atteint jamais.
On dit qu'elle est très liée aux pratiques de sorcellerie du mois de mai. Dans le Nivernais, on fixe dans la nuit du 30 avril, une branche de celle-ci à l'entrée des écuries et des étables, afin d'empêcher les araignées dites sorcières d'y pénétrer.
L'aubépine est donc liée au premier mai ou à la veille du premier mai. Ceci est peut-être dû au nom gaelique (celtique) de l'aubépine qui est "Buisson de Beltaine"[12].
La branche d'aubépine bien épointée serait souveraine contre les vampires quand elle leur transpercerait le cœur.
Langage des fleurs
Dans le langage des fleurs, l'aubépine symbolise la prudence et l'espérance[13].
Calendrier républicain
Dans le calendrier républicain, l'Aubépine était le nom attribué au 4ejour du mois de floréal[14].
Littérature et chanson
L'aubépine est l'objet de plusieurs poèmes, notamment des poètes Pierre de Ronsard et Rémy de Gourmont.
Les aubépines tiennent un rôle central dans À la recherche du temps perdu de Marcel Proust, notamment dans Combray: «Je revenais devant les aubépines comme devant ces chefs-d'œuvre dont on croit qu'on saura mieux les voir quand on a cessé un moment de les regarder, mais j'avais beau me faire un écran de mes mains pour n'avoir qu'elles sous les yeux, le sentiment qu'elles éveillaient en moi restait obscur et vague, cherchant en vain à se dégager, à venir adhérer à leurs fleurs. Elles ne m'aidaient pas à l'éclaircir, et je ne pouvais demander à d'autres fleurs de le satisfaire.»
Marc Lavoine a interprété la chanson Rue des Acacias où il fait référence à une «rue des aubépines».
Biga Ranx et Pupajim reviennent sur leur enfance sur le morceau Aubépines.
Notes et références
Notes
Date moderne fait ici référence à la date du calendrier grégorien instauré en 1582 pour les catholiques, mais dans les pays protestants la mise en place s'est faite petit à petit. Le calendrier grégorien a décalé les dates de 10 jours. Le 25 décembre se trouvait donc être le 5 janvier.
(en) Angiosperm Phylogeny Group, «An update of the Angiosperm Phylogeny Group classification for the orders and families of flowering plants: APG III», Botanical Journal of the Linnean Society, Wiley-Blackwell, Linnean Society of London et OUP, vol.161, no2, , p.105–121 (ISSN0024-4074 et 1095-8339, DOI10.1111/J.1095-8339.2009.00996.X)
(en) Arthur Cronquist, An Integrated System of Classification of Flowering Plants, New York, Columbia University Press, (ISBN0-231-03880-1, OCLC1136076363, lire en ligne)
Christensen, K. I. (1992), Revision of Crataegus sect. Crataegus and nothosect. Crataeguineae (Rosaceae-Maloideae) in the Old World, Systematic botany monographs, v. 35. Ann Arbor, Mich, American Society of Plant Taxonomists.
Luke Salkeld, «Vandals have hacked at the heart of Christianity: 2000-year-old Holy Thorn Tree of Glastonbury is cut down», Daily Mail Online, London, (lire en ligne, consulté le ).
(fr + et + de) Agroscope, «Feu bactérien», sur agroscope.admin.ch, (consulté le )
André Sabourin, «L’aubépine du Canada (Crataegus canadensis Sargent), une espèce à part entière, endémique au Québec et différente de l’aubépine subsoyeuse (Crataegus submollis Sargent)», Le Naturaliste canadien, vol.142, no1, , p.6-15 (DOI10.7202/104201ar, lire en ligne).
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