Ce sont des arbres ou des arbustes, parfois épineux, certains adaptés aux zones arides, des steppes ou des côtes tempérées à tropicales. Certaines espèces produisent des fruits comestibles. C'est le cas de l'argousier(Hippophae rhamnoides) et de Eleagnus angustifolia.
Étymologie
Le nom vient du genre type Elaeagnus qui fut longtemps confondu avec le genre Salix.
L’Elaeagnus, «Chalef» selon Fournier, est le nom d’un arbrisseau indéterminé, issu du grec ελαια/ elaia, olivier, et αγνοσ/ agnos, agnus castus ou gattilier[1].
Selon Maarten et al, le mot Elaeagnus est issu du grec ελαίαγνος/ elaíagnos, désignant un saule, mot lui-même dérivé des mots grecs ελώδες/ helodes, «poussant dans les marécages», et αγνός/ agnos, pur, en référence aux fruits blancs d'un saule. Le nom aurait été ensuite appliqué à l'oléaster (Elaeagnos angustifolia ou Salix elaeagnos), qui ressemble à un saule[2].
Cependant, le nom vernaculaire chalef qui, en français désigne les éléagnus, est rapproché d’un des mots arabes désignant le «saule», sans doute par amalgame entre les genres Elaeagnus et Salix.
Une origine sémitique du mot est probable. En arabe deux mots désignent le saule: صَفْصَاف (safsaf) et خلاف (khalaf ou khilaf), saule d’Égypte, Salix aegyptiaca, qui a donné «chalaf», «calafé», «chalif», «bulef» attribués au saule commun Salix alba, ainsi que «safsaf», attribué au saule de Babylone ou Saule pleureur, Salix babylonica, et aussi à Salix subserrata[note 1].
Or خلاف (khilaf) a une double signification en arabe, «saule» et «désaccord, contestation». L’historien irakien du XIIIesiècle, Ibn al-Tiqtaqa[note 2], dans son «Histoire des dynasties musulmanes» raconte cette anecdote:
«Un jour, Mansour[note 3] remarqua dans son jardin un petit arbuste de saule d’Égypte de l'espèce dite khilâf. Ne connaissant pas cette plante, il demanda: «Quel est le nom de cet arbuste, Rabi'[note 4]? — Unanimité et accord», répondit le vizir, parce qu'il lui répugnait de dire: désaccord (khilâf). Mansour admira son esprit d'à-propos et il fut satisfait de sa réponse[3].»
P. Fournier, Les quatre flores de France, Paris, Lechevalier, 1990, 1104 pages, p. 283
(en) Maarten J M Christenhusz, Michael F Fay et Mark W. Chase, Plants of the World: An Illustrated Encyclopedia of Vascular Plants, Chicago, The University of Chicago Press, , 792p. (ISBN978-0-2265-2292-0, lire en ligne), p.269
ibn al-tiqtaqâ, Histoire des dynasties musulmanes, , 792p. (lire en ligne), chap.III («La dynastie Abbaside»)
Collectif, Dictionnaire des sciences naturelles: CER-CHI, t.VIII, Paris, Le Normant, , 544p. (lire en ligne), p.64
Collectif, Dictionnaire des sciences naturelles: BOA-BYT, t.V, Paris, Le Normant, , 480+160 (suppl. (lire en ligne), p.424
(en) Arthur Cronquist, An Integrated System of Classification of Flowering Plants, New York, Columbia University Press, (ISBN0-231-03880-1, OCLC1136076363, lire en ligne)
(en) Angiosperm Phylogeny Group, «An update of the Angiosperm Phylogeny Group classification for the orders and families of flowering plants: APG III», Botanical Journal of the Linnean Society, Wiley-Blackwell, Linnean Society of London et OUP, vol.161, no2, , p.105–121 (ISSN0024-4074 et 1095-8339, DOI10.1111/J.1095-8339.2009.00996.X)
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