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Bistorta officinalis

Bistorta officinalis
Renouée bistorte.
Classification selon Tropicos
Règne Plantae
Classe Equisetopsida
Sous-classe Magnoliidae
Super-ordre Caryophyllanae
Ordre Caryophyllales
Famille Polygonaceae
Genre Bistorta

Espèce

Bistorta officinalis
Delarbre, 1800

Statut de conservation UICN


LC  : Préoccupation mineure
Europe, France

Bistorta officinalis, en français Bistorte, Renouée bistorte, Bistorte officinale ou Langue de Bœuf, est une espèce de plantes à fleurs herbacée vivace de la famille des Polygonacées.


Taxonomie


L'espèce est décrite par Antoine Delarbre en 1800.


Étymologie


Bistorta : du latin "bistortus" = deux fois tordu (forme de la racine) ; Polygonum : du grec "polus" = beaucoup, et "gonu" = genou : tiges très noueuses[réf. nécessaire].


Synonymes


Selon Plants of the World online (POWO) (1er janvier 2021)[1], Bistorta officinalis a pour synonymes :


Sous-espèces


Il existe quatre sous-espèces selon Catalogue of Life (1er janvier 2021)[2] :


Noms vulgaires et vernaculaires


En français, son nom recommandé est « Renouée bistorte »[3],[4] ou « Bistorte »[4]. Elle est également parfois nommée « Andrelles »[5], « Bistorte commune »[3], « Bistorte officinale »[6], « Serpentaire »[3],[4],[5], « Andresse »[réf. nécessaire], « Couleuvrée »[4],[5], « Langue de bœuf »[4],[6],[5], « Faux épinard »[réf. nécessaire], « Feuillotte »[5], « Bouïne » (région du Mézenc en Haute-Loire)[réf. nécessaire].


Description


Inflorescence.
Inflorescence.
Autre inflorescence de renouée bistorte.
Autre inflorescence de renouée bistorte.

Hauteur de 20 à 80 cm. Tige simple. Feuilles glauques, simples et brusquement rétrécies à la base et décurrentes sur un long pétiole. Fleurs roses en épi unique terminant la tige et large de 1 à 3 cm.


Répartition


Europe et Asie tempérées et subarctiques, Amérique du Nord orientale.


Biotopes


Prairies humides, fossés, bois clairs frais. Persiste à l'état stérile dans des lieux fortement ombragés. Hydrocline.
Commune en montagne, rare en plaine (très rare en dessous de 300 m), nulle en région méditerranéenne. Jusqu'à 2 400 m d'altitude : de l'étage collinéen à l'étage alpin.


Biologie


Fleurit de mai à octobre. Hémicryptophyte ou géophyte (rhizome).


Usages



Alimentation


La plante est comestible.


Thérapeutique



Emplois populaires

Différentes applications médicinales sont rapportées dans les traditions populaires :


Histoire

L'usage médicinal de la bistorte est ancien, comme l'atteste sa présence dans le capitulaire De Villis[9] ordonnance émanant de Charlemagne qui réclame de la part de ses domaines de cultiver un certain nombre de plantes médicinales et condimentaires dont la "dragantea" identifiée actuellement comme la renouée bistorte.

Les racines de bistorte étaient un des constituants du diascordium appartenant à la pharmacopée maritime occidentale au XVIIIe siècle [10].


Recherche contemporaine

Les propriétés médicinales du rhizome de la bistorte font toujours l'objet de recherches. Des activités anti-inflammatoires ont été démontrées chez l'animal[11] et ont été associées au 5-glutinen-3-one et au friedelanol contenus dans le rhizome[12].

De nouveaux composés naturels comme le bistortaside[13] et des cycloartanes[14] ont également été isolés à partir du rhizome.


Divers


Plante mellifère.


Interactions écologiques


La Bistorte est la plante hôte de la chenille des papillons nymphalidés Petit collier argenté (Boloria selene), Nacré de la bistorte (Boloria eunomia) et Cuivré de la bistorte (Lycaena helle). Pour ces deux derniers papillons, menacés, elle fait l'objet de vastes programmes de restauration, notamment en Belgique.

La Bistorte est également l'hôte d'un microchampignon phytoparasite, Microbotryum marginale, qui provoque la maladie cryptogamique du charbon. Il se caractérise par la présence de pustules grisâtres alignées sur la bordure de ses feuilles[15].


Statuts de protection, menaces


L'espèce n'est pas encore évaluée à l'échelle mondiale par l'UICN. En Europe et en France elle est classée comme non préoccupante [16]. Toutefois localement l'espèce peut se raréfier : elle est en danger critique (CR) en Poitou-Charentes ; en danger (EN) en Île-de-France et région Centre; elle est considérée vulnérable (VU) en Haute-Normandie, Picardie et Pays-de-la-Loire; quasi menacée (NT), proche du seuil des espèces menacées ou qui pourraient être menacées si des mesures de conservation spécifiques n'étaient pas prises, en Bretagne, Basse-Normandie, Champagne-Ardenne, Aquitaine et Nord-Pas-de-Calais.

Cette espèce bénéficie d'arrêtés de protection en France dans les régions Centre, Île-de-France, Pays de la Loire[17] et Nord-Pas-de-Calais.


Notes et références


  1. POWO. Plants of the World Online. Facilitated by the Royal Botanic Gardens, Kew. Published on the Internet; http://www.plantsoftheworldonline.org/, consulté le 1er janvier 2021
  2. Catalogue of Life Checklist, consulté le 1er janvier 2021
  3. Base de données des plantes vasculaires du Canada, « Bistorta officinalis Delarbre », sur data.canadensys.net (consulté le )
  4. Tela Botanica, <https://www.tela-botanica.org>, licence CC BY-SA 4.0 <https://creativecommons.org/licenses/by-sa/4.0>, consulté le 1er janvier 20121
  5. Base de données mondiale de l'OEPP, « Bistorta officinalis Delarbre », sur gd.eppo.int (consulté le )
  6. MNHN & OFB [Ed]. 2003-présent. Inventaire national du patrimoine naturel (INPN), Site web : https://inpn.mnhn.fr, consulté le 1er janvier 20121
  7. Couplan, François, Le Régal Végétal : Plantes sauvages comestibles, Flers, Équilibres, , 453 p. (ISBN 2-87724-024-X)
  8. Vin de bistorte : Faire macérer 100 g de racines coupées dans 25 cl d'alcool dédoublé pendant 24 h. Ajouter 1 l de vin rouge, remuer et filtrer
  9. Capitulare de villis vel curtis imperii
  10. D'après Maistral, in Yannick Romieux, De la hune au mortier, Éditions ACL, Nantes, 1986
  11. Journal of pharmacy and pharmacology 1994, vol. 46, no4, pp. 286-290
  12. Planta Med. 1999 May;65(4):371-4
  13. J. Asian nat. prod. res. 2006, vol. 8, no4, pp. 299-302
  14. Phytochemistry 2005, vol. 66, no19, pp. 2304-2308
  15. (en) W.N. Ellis (Amsterdam, The Netherlands), « Microbotryum marginale », sur Plant Parasites of Europe, (consulté le )
  16. MNHN & OFB [Ed]. 2003-présent. Inventaire national du patrimoine naturel (INPN), Site web : https://inpn.mnhn.fr, consulté le 28 décembre 2021.
  17. Arrêté du 25 janvier 1993 relatif à la liste des espèces végétales protégées en région Pays de la Loire

Références biologiques


Bistorta officinalis Delarbre
Bistorta officinalis Raf.

Voir aussi



Articles connexes



Liens externes


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На других языках


[en] Bistorta officinalis

Bistorta officinalis (synonym Persicaria bistorta), known as bistort, common bistort, European bistort or meadow bistort, is a species of flowering plant in the dock family Polygonaceae native to Europe and northern and western Asia.[1] Other common names include snakeroot, snake-root, snakeweed and Easter-ledges.

[es] Polygonum bistorta

La bistorta (Polygonum bistorta) es una planta natural de las zonas templadas de Norteamérica, Europa y Asia. Crece en prados húmedos y sombríos en las zonas montañosas. Actualmente se la considera una sinonimia de Persicaria bistorta al haberse transferido esta especie al género Persicaria.
- [fr] Renouée bistorte

[ru] Змеевик большой

Змееви́к большо́й, или Горе́ц змеи́ный, или Ра́ковые ше́йки, или Змеиный ко́рень, или Горлец[2] (лат. Bistorta officinalis) — травянистое растение; типовой вид рода Змеевик (Bistorta) семейства Гречишные (Polygonaceae).



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