Les panicauts ou panicaults sont des plantes herbacées bisannuelles, vivaces ou annuelles du genre Eryngium[1] appartenant à la famille des Apiacées et à la sous-famille des Saniculoïdées(es).
On en dénombre 230 espèces réparties dans le monde dont l'Afrique du Sud semble être le centre de la diversité comme en attestent les genres Arctopus ou Alepidea qui se situent vers la base de la sous-famille des Saniculoïdées[2]. Le feuillage (en fait des gaines foliaires hypertrophiées[réf.souhaitée]), caduc ou persistant est souvent épineux. Les fleurs, réunies en ombelles et formant un pseudanthium sont souvent bleues, blanches ou vertes et sont composées de bractées, plus ou moins grosses, épineuses et colorées[3].
La grande diversité morphologique au niveau de l'appareil végétatif et reproducteur, une forte propension à l'hybridation entre espèces proches et une certaine facilité à doubler leur nombre de chromosomes, rend la systématique de cette sous-famille complexe[4].
Beaucoup d'espèces sont cultivées comme plantes d'ornement et toutes sont comestibles (racines, jeunes pousses)[5].
Étymologie
Le nom scientifique d'Eryngium vient du grec eryggos, «barbe de chèvre», en référence au pinceau de poils présent à la partie supérieure de la racine de la plante, et correspondant au débris des feuilles de l'année précédente. Le nom vernaculaire de panicault dérive du latin médiéval pane cardus, «pain chardon», allusion aux piqûres cuisantes du chardon, au fait que leurs racines cuites étaient mangées autrefois et que leurs feuilles tendres au printemps fournissent une excellente salade. Mais ces feuilles deviennent rapidement dures et piquantes comme celles du chardon. Par suite, cardus est devenu caldus, «chaud»[6].
Les espèces en France
En France on rencontre les espèces suivantes:
Eryngium maritimum — panicaut maritime. C'est une plante vivace vert-bleuté aux feuilles coriaces, épineuses, aux fleurs en capitules arrondis. On le rencontre en taches parfois importantes dans les dunes et zones de galets du littoral.
Eryngium campestre — panicaut champêtre, très commun jusqu'à 1 000 m d'altitude
Eryngium barrelieri Boiss. — panicaut nain de Barrelier.
Eryngium spina-alba Vill. — panicaut blanc des Alpes, chardon blanc.
Eryngium viviparum Gay. — panicaut nain vivipare.
Mycologie
Un champignon, le Pleurote du panicaut, Pleurotus eryngii, vit de certaines substances développées par la plante.
La faune associée aux Panicauts
Les Panicauts sont fréquentés régulièrement par de nombreux Insectes, entomofaune ayant fait l'objet d'études en Occitanie (A.Lopez, 2014,2015[9],[10]). Parmi les espèces les plus assidues sur Eryngium campestre et maritimum[9],[10], on peut citer divers taxons dans les ordres suivants.
Eryngium, du grec eryggos, eryggion, «barbe de chèvre». Cf. Jean-Claude Rameau, Dominique Mansion, G. Dumé, Flore forestière française: guide écologique illustré, Forêt privée française, , p.1551.
(en) Carolina I. Calviño, Susana G. Martínez et Stephen R. Downie, «Morphology and biogeography of Apiaceae subfamily Saniculoideae as inferred by phylogenetic analysis of molecular data», American Journal of Botany, vol.95, no1, , p.196–214
Bibliotheca botanica, E. Schweizerbart, , p.32
(en) Carolina I. Calviño, Susana G. Martínez et Stephen R. Downie, «Unraveling the taxonomic complexity of Eryngium L. (Apiaceae, Saniculoideae): Phylogenetic analysis of 11 non-coding cpDNA loci corroborates rapid radiations», Plant Diversity and Evolution, vol.128, nos1–2, , p.137–149
François Couplan, Eva Styner, Guide des plantes sauvages comestibles et toxiques, Delachaux et Niestlé, , p.124
François Couplan, Les plantes et leurs noms. Histoires insolite, Éditions Quae, (lire en ligne), p.94.
François Vernier, Plantes obsidionales: L'étonnante histoire des espèces propagées par les armées, Strasbourg, Vent d'Est, , 191p. (ISBN979-10-90826-49-6)
Lopez,A., «- La faune du Panicaut champêtre (Apiaceae) dans l' ouest de l' Hérault.», Bull.Soc.Et.Sci.nat.Béziers, N.S., 26,67, 2013-2014, p. 9-16.,
Lopez,A.,2015, «- La faune des Panicauts (Apiaceae) dans l' ouest de l' Hérault: Eryngium campestre L. (suite) et Eryngium maritimum L.», Bull.Soc.Et.Sci.nat.Béziers, N.S., 27,68, 2014-2015, p. 9-19.,
Voir aussi
Bibliographie
(en) Carolina I. Calvinoa, Susana G. Martinezc, Stephen R. Downie, «The evolutionary history of Eryngium (Apiaceae, Saniculoideae): Rapid radiations, long distance dispersals, and hybridizations», Molecular Phylogenetics and Evolution, no46, , p.1129–1150
Lopez,A.,2014 - La faune du Panicaut champêtre (Apiaceae) dans l' ouest de l' Hérault. Bull.Soc.Et.Sci.nat.Béziers, N.S., 26,67, 2013-2014, p. 9-16.
Lopez,A.,2015 - La faune des Panicauts (Apiaceae) dans l' ouest de l' Hérault: Eryngium campestre L. (suite) et Eryngium maritimum L. Bull.Soc.Et.Sci.nat.Béziers, N.S., 27,68, 2014-2015, p. 9-19.
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