Laîches, Carex
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Règne | Plantae |
---|---|
Sous-règne | Tracheobionta |
Division | Magnoliophyta |
Classe | Liliopsida |
Sous-classe | Commelinidae |
Ordre | Poales |
Famille | Cyperaceae |
Genre
Répartition géographique
Carex (du grec kairo, « couper », allusion aux feuilles finement dentées sur les bords, pouvant couper la peau de la main lorsqu'elle glisse dessus[1], et autres significations) est un genre de plantes de la famille des Cypéracées. Ses espèces sont appelées communément en français Carex ou Laîches ; beaucoup croissent dans les zones humides (landes, mares forestières...), dans les régions froides à tempérées.
Ce sont des plantes à feuilles souvent coupantes, à tiges souvent de section triangulaire.
Les fleurs sont groupées en épis ; on distingue parfois des épis mâles et des épis femelles, sur la même plante.
La Cariçaie est une formation herbacée hygrophile, dominée par des espèces du genre Carex.
« Carex » vient « du latin carere, manquer : épi supérieur ordinairement mâle et manquant de graines ; ou du grec cairô, je coupe, ou bien encore carax, fossé : plantes souvent à feuilles coupantes et croissant dans les fossés (Coste) »[2].
Comme la plupart des plantes communément regroupées sous l'appellation d'herbe (appartenant principalement aux trois grandes familles des Graminées ou Poacées, des Cypéracées et des Joncacées), les Carex sont souvent confondus par les non initiés avec de nombreuses autres plantes.
Les principales différences entre les Carex, les joncs et les roseaux sont[3] :
Les carex (avec les joncs et les molinies) comptent parmi les rares plantes dont le système racinaire est bien adapté aux sols asphyxiés et tassés ou gorgés d'eau, éventuellement acides.
Ils semblent jouer un rôle biogéochimique particulier, au moins dans les vases (riches en matières organiques et sources de méthane) et dans les zones de toundra humide sur pergélisol (également source de méthane, notamment en présence de phénomènes thermokarstiques).
Les carex peuvent — comme d'autres plantes — faciliter le largage de méthane par le sol grâce à leurs racines qui décolmatent le substrat. Mais ils pourraient aussi directement absorber du CH4 (par diffusion gazeuse au travers des racines et de la plante) puis le relarguer dans l'atmosphère, via les stomates[5],[6]. Des chercheurs ont aussi inséré dans le sol des tubes de caoutchouc de silicone perméable aux gaz, qui semblent être des analogues raisonnables pour décrire le processus physique de « diffusion gazeuse à travers les plantes »[7]. Ce phénomène a aussi été observé chez d'autres graminées semi-aquatiques capables de pousser dans la vase, dont le riz[8]. Ceci pourrait au moins partiellement expliquer les différences diurnes/nocturnes observées dans les émissions de méthane[9].
On reconnaît actuellement plus de 1 950 espèces dans ce genre, auxquelles il faut ajouter maintes sous-espèces et variétés.
Parmi ces espèces, certaines sont plus connues que d'autres :
D'autres sont des espèces que l'on sait en danger :
Une centaine d'espèces de carex croissent en France.
Ils sont utilisés au Japon pour confectionner les chapeaux de paysan en forme d'assiette creuse. Une utilisation commune en France est le paillage des assises des sièges.
Les laîches sont également utilisées pour cercler le fromage livarot[10].