Scleroderma citrinum, le scléroderme vulgaire, aussi appelé scléroderme commun, scléroderme citron ou scléroderme orangé, est une espèce de champignons basidiomycètes de la famille des sclérodermatacées. Il se présente sous forme d'un sac qui finit par craquer pour libérer les spores qu'il contient. C'est le plus gros et le plus commun des sclérodermes, presque sessile, légèrement enfoui dans le sol. Péridie simple, épaisse d'environ 5 mm, grossièrement et fortement squameuse, squames brunes sur fond jaune citron ou brun-jaune pâle, coriace, tenace, se déchirant à maturité.
Règne | Fungi |
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Division | Basidiomycota |
Classe | Agaricomycetes |
Sous-classe | Agaricomycetidae |
Ordre | Boletales |
Famille | Sclerodermataceae |
Genre | Scleroderma |
Espèce
Lycoperdon aurantium Linnaeus (1753), Species plantarum exhibentes plantas rite cognitas ad genera relatas, 2, p. 1184
Lycoperdon aurantiacum F.H. Wiggers (1780), Primitiae flora holsaticae, p. 108
Lycoperdon cervinum Bolton (1789), An history of fungusses growing about Halifax, 3, p. 116, tab. 116 (nom. illegit.)
Tuber solidum Withering (1792), A botanical arrangement of British plants, Edn 2, 3, p. 459
Scleroderma citrinum Persoon (1801), Synopsis methodica fungorum, p. 153 (Basionyme) Sanctionnement : Persoon (1801) (nom actuel)
Scleroderma aurantium (Linnaeus) Persoon (1801), Synopsis methodica fungorum, p. 153
Lycoperdon tesselatum Schumacher (1803), Enumeratio plantarum in partibus Saellandiae septentrionalis et orientalis, 2, p. 191
Lycoperdon pratense Paulet (1808) [1793], Traité des champignons, 2, p. 446, tab. 201, fig. 3 (nom. illegit.)
Lycoperdon citrinum (Persoon) Pollini (1824), Flora veronensis quam in prodomum florae italiae septentrionalis, 3, p. 714
Scleroderma squamosum Chevallier (1826), Flore générale des environs de Paris, 1, p. 357
Scleroderma vulgare Fries (1829), Systema mycologicum, 3(1), p. 46
Pompholyx sapidum Corda (1841), in Sturm, Deutschlands flora, Abt. III, die pilze Deutschlands, 5(19-20), p. 47, tab. 15
Scleroderma vulgare var. aurantiacum (F.H. Wiggers) W.G. Smith (1908), Synopsis of the British Basidiomycetes, p. 480
Scleroderma aurantium var. aurantiacum (F.H. Wiggers) Rea (1922), British Basidiomycetae, a handbook to the larger british fungi, p. 49
Le sporophore de ce champignon est gastéroïde, irrégulièrement globuleux, souvent comprimé aux pôles, de 2 à 12 cm de diamètre, attaché à même le sol par une touffe de filaments mycéliens radicants.
Son enveloppe, le péridium, très épais, d'1 à 5 mm, est de couleur crème, jaune ochracé à l'extérieur et craquelé en verrues pyramidales irrégulières et brunissantes. À l'intérieur, la gleba est dense, grisâtre pâle, puis noir violacé à noir brunâtre, marbrée de veines blanchâtres et pulvérulente à la fin. La sporée est brun olivâtre sombre.
Le champignon dégage une odeur désagréable, aigre, dite vireuse, qui rappelle celle des vieux oignons, de chambre à air ou de caoutchouc[1]. On la retrouve chez d'autres espèces, telles que le bolet tacheté, mais elle peut être masquée.
Saprophyte, le Scléroderme vulgaire vient à la fin de l'été et en automne sur substrat acide, dans les bois de feuillus ou de conifères humides, l'humus moussu ou sableux, les tourbières et les marécages en voie d'assèchement[2]. Il est parfois l'hôte du bolet parasite (Pseudoboletus parasiticus).
Bien que l'aspect et la consistance de sa gléba puisse le faire passer pour de la truffe, le scléroderme vulgaire a non seulement mauvais goût, mais est toxique s'il est consommé en grande quantité (inoffensif en petite quantité)[3].
Le Scléroderme (dont la chair noire, marbrée de blanc, avant maturité, rappelle un peu celle des truffes) peut être inséré dans du foie gras, le faisant passer pour de la vraie truffe. Cette pratique frauduleuse a duré de nombreuses années, un examen au microscope des spores permet de dévoiler l'escroquerie[4].
Les débutants pourront confondre les sclérodermes avec des vesses-de-loup qui ont parfois le même aspect globuleux et le même mode de dissémination des spores. Le scléroderme, jeune, est beaucoup plus ferme et ne part pas aussi vite en "fumée" que les “puffballs”.
Plus proches, il existe plusieurs autres espèces de sclérodermes, de taille plus petite et aux écailles moins marquées, comme Scleroderma verrucosum.
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