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Cydia pomonella

Cydia pomonella
Carpocapse des pommes
et des poires.
Classification
Règne Animalia
Embranchement Arthropoda
Classe Insecta
Super-ordre Endopterygota
Ordre Lepidoptera
Famille Tortricidae
Genre Cydia

Espèce

Cydia pomonella
(Linnaeus, 1758)
larve de carpocapse dans une pomme.

Le carpocapse des pommes et des poires (Cydia pomonella) est un insecte de l'ordre des lépidoptères, de la famille des tortricidés, dont la larve se développe à l'intérieur des fruits. Le carpsocarpe touche aussi les coings.


Synonymes


Selon Catalogue of Life (27 mai 2014)[1] :


Description


L'insecte adulte est un papillon de 18 mm environ d'envergure dont les ailes antérieures sont grisâtres, avec aux extrémités une large tache brune bordée de lignes dorées. Les ailes postérieures, uniformément brunes, ont les bords ciliés. La tête porte deux antennes filiformes étalées.

La larve est une chenille de 1,8 mm de long (jeune) à 15 mm environ avant diapause, au corps rose pâle et à tête brun foncé.


Biologie


Le carpocapse des pommes est un papillon de la famille des tordeuses. D'assez petite taille, 15 à 22 mm. Il décolle au crépuscule quand la température atteint 16 °C (mai à septembre) et pond sur les feuilles, les tiges ou l'œil des fleurs fécondées. La larve pénètre souvent dans le fruit par l'œil mais pas toujours. La première génération n'est pas la plus dangereuse. La deuxième génération apparaît en août. Les femelles pondent sur les fruits sains et la chenille pénètre par un point quelconque. Elle affectionne particulièrement les pépins. Le trou de sortie de la larve se remarque par l'accumulation de déjections.

À maturité, elle quitte sa plante hôte. Soit elle rejoint le sol et se cache dans quelque trou, soit elle reste sur l'arbre et se réfugie dans une anfractuosité de l'écorce, et dans les deux cas, elle se nymphose dans un cocon blanchâtre pour attendre le printemps suivant.


Plantes-hôtes


Les plantes-hôtes sont le plus souvent des rosacées : (pommier, poirier, abricotier, cognassier, parfois pêcher et prunier), mais aussi le noyer (famille des juglandacées).

Certaines variétés, comme le pommier Bouscasse de Bres, sont réputées pour leur résistance au carpocapse.


Moyens de lutte


Il existe plusieurs moyens de lutte contre ce ravageur. Parmi ceux-ci, voici les méthodes les plus efficaces :

Note : Ne pas perdre de vue que l'application continue d'un même moyen de lutte, sur plusieurs années de suite, peut entrainer une sélection artificielle des sujets les plus résistants. Celle-ci mènerait à une insensibilité et donc à l'inefficacité de ce moyen de lutte. Ne pas hésiter à alterner les moyens à disposition pour contrer une potentielle habituation de l’espèce.


Lutte contre les larves


La lutte contre le Carpsocarpse se fait aussi à l'automne et durant l'hiver : il est important de nettoyer le sol autour des arbres. Il est trés utile de brûler au chalumeau le sol sur 1,5 à 2 métres. Il est aussi trés utile de chauler les arbres ce qui détruit les larves. Il convient aussi de ramasser tous les fruits tombés et de les retirer du pied de l'arbre. En pratique, les brûler.


Les insecticides


L'utilisation d'insecticide biologique comme la Carpovirusine (préparation à base de virus de la granulose) permet de protéger efficacement les vergers s'ils sont pulvérisés au bon moment. Lorsque la larve ingère le virus, elle arrête de s'alimenter et meurt rapidement, liquéfiée. C'est l'un des seuls traitements disponibles en agriculture biologique, mais entre 10 et 15% des vergers en conventionnel utilisent également des traitements à base de Carpovirusine.

Il existe également des préparations à base de bactéries dites « bactéries Bt » (de l'espèce Bacillus thuringiensis), dont la protéine Cry est mortelle par ingestion pour de nombreux insectes.

Il existe un insecticide dit CALYPSO qui, bien que non recommandé en agriculture biologique, est trés efficace avec deux passages annuels.


Les bandes


Il est possible d'installer des bandes pièges (carton ondulé) d'une vingtaine de centimètres de large sur les troncs et les branches (grosses branches charpentières) des pommiers. Ces bandes capturent les larves de carpocapses qui cherchent un abri pour se métamorphoser. Il faut installer les bandes dès le mois de mai et les ouvrir régulièrement pendant l'été (juin, juillet, août) pour tuer les larves qui s'y sont cachées. Attention, ces bandes cartonnées servent également d'abris pour des insectes (perce-oreille, punaise de la famille des Miridae) et des araignées auxiliaires utiles qui consomment les œufs et larves de carpocapse dans le feuillage. Il ne faut donc pas brûler les bandes cartonnées, mais faire tomber les auxiliaires et larves en secouant la bande au dessus d'un saladier afin de laisser les auxiliaires recoloniser le pommier, et tuer les larves de carpocapse[2].


Phéromones


Piège à phéromones.
Piège à phéromones.

Les pièges à phéromones disponibles dans le commerce attirent les carpocapses mâles sur des plaques engluées. Ces pièges peuvent être utilisés pour limiter la population de papillons présente dans le verger. Il est conseillé de coupler l'installation de ces pièges avec un autre moyen de lutte, comme les bandes pièges par exemple. Les phéromones peuvent également agir par confusion sexuelle, et être pulvérisées comme un insecticide classique (mais sans les inconvénients pour l'environnement de ces insecticides), comme le permet par exemple les produits de M2i Life Sciences[3].

Dans le même genre de lutte, il existe des diffuseurs d'hormones (ECOPOM, Isomate OFM ou Ginko). C'est un moyen de lutte biologique destiné aux professionnels puisque son efficacité repose sur le nombre de diffuseurs posés par rapport à une surface (on parle de 400 à 1 000 diffuseurs/hectare). Les diffuseurs ressemblent à des fils de fer de petite taille recouverts de plastique imprégné d'hormone sexuelle femelle des carpocapses. Placée dans les arbres, la phéromone se diffuse dans l'air, désorientant les mâles qui s'épuisent à trouver les femelles. En grande majorité, les mâles meurent avant d'avoir pu s'accoupler et féconder les femelles.


Diffusion d'insectes stériles


Le « Programme de la libération intentionnelle d'insectes stériles » (Sterile Insect Release (SIR) Program) a encouragé l'expansion de la production de pommes biologiques en contrôlant avec succès les populations du carpocapse de la pomme dans les principales régions de culture de la pomme en Colombie-Britannique[4].


Installation de prédateurs


Enfin, la pose de nichoirs pour favoriser la présence d'oiseaux insectivores dans le verger permet de réduire les populations de carpocapses. Parmi les espèces à favoriser, on trouve la mésange bleue et la mésange charbonnière, mais également la plupart des chauves-souris telles que pipistrelle ou oreillard qui consomment de grandes quantités de larves ou de papillons.

Bon à savoir : le forficule (ou perce-oreille) et de nombreuses araignées chasseuses sont des prédateurs des œufs et larves du carpocapse[2].


Les nématodes


Des nématodes Steinernema feltiae prédateurs des stades hivernants du carpocapse au sol, peuvent être achetés et pulvérisés sur le tronc et au pied de votre pommier. Si les conditions d'humidité et de température sont favorables, ces nématodes peuvent normalement élire résidence dans votre jardin et réaliser un contrôle sur le long terme des populations de carpocapse.


Le sucre


La pulvérisation de sucres (fructose et saccharose) à très faibles doses (1 à 10 g pour 100 litres d'eau) protège les arbres et légumes contre bien des agressions. C’est ce que montrent les travaux de Sylvie Derridj (Inra de Versailles) exposés les 8 et à Paris, lors des journées techniques nationales consacrées aux fruits et légumes bio.

Le saccharose peut réduire jusqu’à 40 % les dégâts dus au carpocapse en verger[5].


Informatique


L'App Store alternatif non officiel développé par Jay “Saurik” Freeman sur iOS porte le nom de genre du Carpocapse : Cydia. Il s'agit d'une référence au nom de la maison-mère de l'iPhone, Apple, dont le nom veut dire pomme en anglais[6].


Notes et références



Notes



    Références


    1. Catalogue of Life Checklist, consulté le 27 mai 2014
    2. Manon Lefebvre, 2016, Régulation des ravageurs par les araignées en verger, thèse de doctorat, INRA/CTIFL.
    3. Céline Deluzarche, « M2i : la startup française qui nous débarrasse des insectes avec ses phéromones », Futura-Sciences, (lire en ligne)
    4. (en) Sterile Insect Release Program Website
    5. « Du sucre, de l’argile ou des champignons au service des plantes », Agra Press, 11 janvier 2010.
    6. "Pourquoi Cydia s'appelle Cydia ?", iPhoneAddict.fr, 21 décembre 2010

    Voir aussi



    Articles connexes



    Liens externes


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    На других языках


    [en] Codling moth

    The codling moth (Cydia pomonella) is a member of the Lepidopteran family Tortricidae. They are major pests to agricultural crops, mainly fruits such as apples and pears. Because the larvae are not able to feed on leaves, they are highly dependent on fruits as a food source and thus have a significant impact on crops. The caterpillars bore into fruit and stop it from growing, which leads to premature ripening. Various means of control, including chemical, biological, and preventive, have been implemented.[1] This moth has a widespread distribution, being found on six continents. Adaptive behavior such as diapause and multiple generations per breeding season have allowed this moth to persist even during years of bad climatic conditions.[1]

    [es] Cydia pomonella

    La carpocapsa o polilla del manzano (Cydia pomonella) es una especie de lepidóptero ditrisio de la familia Tortricidae.[1] Son muy conocidos en agricultura ya que sus larvas son gusanos comunes de la manzana. Nativa de Europa fue introducida a Norteamérica, donde se convirtió en una plaga habitual de los manzanos, alcanzando una dispersión mundial. También ataca pera, ciruelo, y otros árboles frutales. Su larva es el popular "gusano de la manzana".[2]
    - [fr] Carpocapse des pommes et des poires

    [ru] Яблонная плодожорка

    Я́блонная плодожо́рка (лат. Cydia pomonella) — бабочка из семейства листовёртки, сельскохозяйственный вредитель, поражающий плоды яблони, сливы, груши и персика, которые преждевременно опадают с дерева и дают значительный процент сельскохозяйственного брака. Именно личинки (гусеницы) яблонной плодожорки, обнаруживаемые внутри плодов, в обиходной речи называются «червяками», а поражённые ими яблоки — «червивыми».



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