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Bacillus thuringiensis[2] (souvent abrégé en Bt) est une espèce de bactérie utilisée pour ses propriétés insecticides. C'est un bacille Gram positif, aérobie facultatif, ubiquiste et sporulé. On le retrouve en faible quantité dans pratiquement tous les sols, l'eau, l'air et le feuillage des végétaux. Il fait partie d'un ensemble de six bacilles dénommé « groupe Bacillus cereus » : B. anthracis (responsable de la maladie du charbon), B. cereus, B. mycoides, B. pseudomycoides, B. weihenstephanensis et B. thuringiensis.

Bacillus thuringiensis
Coloration de Gram de Bacillus thuringiensis
avec un grossissement de 1000 fois
Classification
Règne Bacteria
Embranchement Firmicutes
Classe Bacilli
Ordre Bacillales
Famille Bacillaceae
Genre Bacillus

Espèce

Bacillus thuringiensis
Berliner, 1915
Cristaux protéiques (en forme de losange) photographiés au microscope électronique dans une bactérie sporulée de Bacillus thuringiensis
Cristaux protéiques (en forme de losange) photographiés au microscope électronique dans une bactérie sporulée de Bacillus thuringiensis
Représentation schématique de la structure de la protéine insecticide produite par B. thuringiensis[1]
Représentation schématique de la structure de la protéine insecticide produite par B. thuringiensis[1]

Bacillus thuringiensis a été isolé en 1901 par le bactériologiste japonais S. Ishiwata à partir de vers à soie qu'il peut infecter et tuer mais sa première description scientifique est due à l'allemand Ernst Berliner (de) en 1911.

L'acronyme Bt désigne aussi fréquemment la molécule pesticide (insecticide, acaricide...), parfois dénommée thuringiensine, obtenue à partir de cette bactérie (ou des bactéries proches telles que Bacillus sphaericus), ou encore produite par génie génétique par des plantes (OGM) dans lesquelles on a introduit certains fragments du génome de cette bactérie.
En 2006, le Bt était le biopesticide le plus utilisé (comme bio-insecticide) avec plus de 90 % du marché des bioinsecticides, mais seulement 2 % à peine du marché global des insecticides (Fargues et Bourguet 2005). Il est aussi produit par les plantes transgéniques, sans effet sur certaines espèces d’insectes qui y sont devenues résistantes ou plus ou moins bien dans certains cas.


La bactérie



Description


À l'état végétatif, le bacille Bacillus thuringiensis a la forme d'un bâtonnet de µm de long sur µm de large, pourvu de flagelles.
Il se distingue des autres bacilles du groupe cereus par sa capacité à synthétiser et excréter des δ -endotoxines qui sont des cristaux (Cri) mortellement toxiques pour certains insectes et certains invertébrés. Ces cristaux ne sont pas minéraux, mais protéiques (formés de l'association de plusieurs protéines qui, ensemble, ont une propriété insecticide sur les larves de lépidoptères, les coléoptères et/ou les diptères). Elles agissent en détruisant les cellules de l'intestin moyen de la larve d'insecte atteint par ces toxines, ce qui aboutit à la mort de l'insecte, qui peut alors être consommé par le bacille.
On connaît actuellement plus de 14 gènes codant ces protéines dénommées "Cri" (pour protéine cristal) par les biochimistes.


Les endotoxines produites par Bacillus thuringiensis


La bactérie synthétise des δ-endotoxines au moment de sa sporulation.
Ce sont des inclusions de cristaux qui peuvent alors composer 20 à 30 % du poids sec des cellules sporulées[3],[4]. Elles sont essentiellement composées de :


Utilisations


Les vertus entomotoxiques de Bacillus thuringiensis ont suscité un intérêt agricole, sylvicole et commercial dès les années 1920 (avec des essais de lutte biologique conduits en Hongrie) et dans les années 1930 (en Yougoslavie) afin de contrôler des insectes (Lépidoptères notamment)[8]. Cet intérêt s'est renouvelé  de manière bien plus marquée  à la fin du XXe siècle avec le développement du génie génétique et de l'agriculture biologique.

Les premières applications de Bacillus thuringiensis dans l'environnement dateraient de 1930. Elle a ensuite été utilisée dès les années 1950 dans les forêts, les champs et les vignobles.
Jusqu'au milieu des années 1970, sa principale application était la lutte contre les lépidoptères défoliateurs dans les forêts et certains papillons parasites des grandes cultures, du maïs notamment.
En 1976, la découverte de deux sérotypes dits israelensis Bti ») et tenebrionis (Btt) a permis l'ouverture de nouveaux marchés, grâce à une action larvicide sur les moustiques, les simulies et les coléoptères.

Aujourd'hui la bactérie Bacillus thuringiensis est l'insecticide le plus utilisé au monde en agriculture biologique[10],[11].
Ce produit, lorsqu'il est d'origine naturelle, est autorisé en agriculture bio, sous forme de poudre.

La toxine Bacillus thuringiensis (Bt) est également utilisé dans des OGM (maïs Bt, Coton Bt, etc.) ce qui a permis de remplacer les insecticides chimiques dans une large gamme de cultures[12] bien que des souches de ravageurs des cultures devenues résistantes au Bt commencent à poser problème.

Il sert notamment à désinsectiser la Camargue en France[13].


Avantages et inconvénients



Toxicité


La toxicité du Bt pur pour des animaux à sang chaud n'est pas nulle[14].
Ainsi la thuringiensine purifiée inhalée présente une toxicité pulmonaire significative chez le rat de laboratoire (souche Sprague-Dawley, traité via l'instillation intratrachéale) avec 0 ; 0,4; 0,8; 1,6; 3,2 ; 6,4 et 9,6l mg de thuringiensine par kg de poids corporel. La DL50 aiguë pulmonaire est de 4,4 mg/kg. Et le nombre de cellules inflammatoires et la quantité de lactate déshydrogénase (LDH) dans le lavage broncho-alvéolaire (LBA) augmentent de manière « dose-dépendante »[14].
Avec une dose efficace de 1,6 mg/kg retenue pour l'étude de l'évolution temporelle de la toxicité pulmonaire, le poids des poumons a augmenté chez les rats traités, ainsi que le taux d'hydroxyproline pulmonaire et le nombre total de cellules trouvées dans le LBA 2, 4, 7, 14, 28 et 56 jours après le traitement. Par rapport aux témoins, les taux de protéines totales du LBA ont augmenté de 361, 615, 116, 41, 34 et 41 %, après respectivement 2, 4, 7, 14, 28 et 56 jours[14]. L'activité de l'enzyme LDH dans le LBA a montré une augmentation significative après 1, 2, 4, 7, 14, 28 et 56 jours, et le taux de fibronectine s'est élevé de 164, 552, 490, 769, 335, 257 et 61 %, mais ni le facteur de nécrose tumorale, ni l'interleukine-1 ont augmenté[14]. L'histologie des rats traités était anormale (avec une inflammation bronchiolitique et des alvéoles puis nécroses cellulaires dans les bronches aux jours 1 et 2, avec des zones d'épaississement septal, infiltration cellulaire et dépôt de collagène dans les espaces alvéolaires et intestinaux durant les jours 4 à 5 6. La thuringiensine purifiée présente donc une toxicité pulmonaire chez le rat[14] et le stress oxydatif semble en cause[15]. La thuringiensine peut aussi négativement agir sur l'adenylate cyclase dans le cerveau du rat[16].


Degré de persistance dans l'air, l'eau, les sols


On a montré à la fin des années 1970 que la thuringiensine (ou toxines dites Bt) est une protéine cristalline très sensible aux rayons ultraviolets solaires qui la dégradent rapidement[17].

Elle est également très instable en phase aqueuse[18] et sa demi-vie diminue quand la température monte[18]. Le Bt utilisé en pulvérisation a donc l'avantage d'être peu rémanent sur les feuilles (un peu plus dans le sol), avec l'inconvénient d'être actif moins longtemps.

Cependant l'industrie des biotechnologies a produit des plantes transgéniques dite "Bt", c'est-à-dire modifiées par ajout d'un ou plusieurs des gènes codant la toxine insecticide (Cry1Ab) de Bacillus thuringiensis.
Ces plantes en produisent dans leurs tissus aériens (feuilles et tige), dans leur pollen, mais également dans les exudats de la sphère racinaire (rhizosphère), d'où le Bt pourrait peut-être s'accumuler plus longtemps dans le sol (une étude de 2002 n'en a pas trouvé dans le sol de cultures de coton transgénique[19] mais la molécule peut être fortement adsorbée sur l'argile.
Selon N Helassa (2008) l'adsorption de la toxine sur les argiles du sol est une interaction de faible affinité, fortement dépendante du pH mais difficilement réversible (d'après des tests faits sur de la montmorillonite)[20]. Dans un sol argileux, la mobilité de la protéine dépendra alors de l'érosion, de transports de colloïdes et du degré de bioturbation du sol concerné. Par ailleurs, des travaux ayant porté sur la persistance de la toxine Bt dans le sol ont conclu que (dans les conditions de cette étude) plus de 50 % de l’immuno-réactivité de la toxine était perdue en moins de 7 jours[20] ; la dégradation semble ne pas être due à des microbes : « la toxine ne soit pas dégradée mais plutôt inactivée par des changements de conformations à la suite de son interaction avec les composants du sol »[20]. Des études (au champ et en laboratoire) visent à améliorer la compréhension des phénomènes d’adsorption/désorption de la protéine Bt dans le sol[20].


Risques liés à la persistance ou à la circulation du transgène dans l'environnement


Le niveau de risque est discuté et il n'existe pas encore de consensus scientifique à ce propos.


Persistance et impacts sur les écosystèmes



Risque de résistance


Des cas de résistance (voire de forte résistance[37]) sont déjà documentés[38], dont chez les moustiques piqueurs et des insectes posant problème pour les cultures[39],[40],[41],[42],[43],[44],[45],[46],[47],[48],[49],[50], [51],[52].


Notes et références


  1. Modèle:Cytuj pismo
  2. De son nom latin. Bacille de Thuringe (ou thuringien) en français
  3. Agaisse H. and Lereclus D. (1995). How does Bacillus thuringiensis produce so much insecticidal crystal protein ? J Bacteriol 177: 6027-6032
  4. Baum J.A. and Malvar T. (1995). Regulation of insecticidal crysta l protein production in Bacillus thuringiensis. Molecular Microb iology 18: 1-12
  5. Parker M.W. & Feil S.C. (2005) Pore-for ming protein toxins: from structure to function. Progress in Biophysics and Molecular Biology 88: 91-142.
  6. Guereca L. & Bravo A. (1999) The oligomeric state of Bacillus thuringiensis Cry toxins in solution. Biochimica et Biophysica Acta (BBA) 1429: 342-350.
  7. chnepf E., Crickmore N., Van Rie J., Lere clus D., Baum J., Feitelson J., Zeigler D.R. and Dean D.H. 1998. Bacillus thuringiensis and its pesticidal crystal proteins. Microbiology and Molecular Biology Reviews 62: 775-806
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  9. Feitelson J.S., Payne J. and Kim L. 1992. Bacillus thuringiensis - Insects and Beyond. Bio-Technology 10: 271-275.
  10. http://guidenaturabio.com/nature_bio_jardin_84.html
  11. http://www.fao.org/biotech/biotech-glossary/fr/
  12. (en) Karl H J Gordon et Peter M Waterhouse, « RNAi for insect-proof plants », Nature Biotechnology, vol. 25, no 11, (lire en ligne, consulté le )
  13. Ghislain de Montalembert, « Comment le sud de la France fait la guerre au moustique », Le Figaro, (lire en ligne, consulté le ).
  14. San-Fu Tsaia, Bing-Lan Liu, Jiunn-Wang Liao, Jiunn-Shiow Wang, Jenn-Sheng Hwang, Shun-Cheng Wang, Yew-Min Tzeng, Shu-Peng Ho (2003), Pulmonary toxicity of thuringiensin administered intratracheally in Sprague–Dawley rats ; Volume 186, Issue 3, 22 April 2003, Pages 205–216 (abstract)
  15. San-Fu Tsai, Chi Yang, Bing-Lan Liu, Jenn-Sheng Hwang, Shu-Peng Ho (2006)Role of oxidative stress in thuringiensin-induced pulmonary toxicity ; Toxicology and Applied Pharmacology, Volume 216, Issue 2, 15 October 2006, Pages 347-353 (résumé)
  16. San-Fu Tsai, Chi Yang, Shun-Cheng Wang, Jiunn-Shiow Wang, Jenn-Sheng Hwang, Shu-Peng Ho (2004), Effect of thuringiensin on adenylate cyclase in rat cerebral cortex ; Toxicology and Applied Pharmacology, Volume 194, Issue 1, 1 January 2004, Pages 34-40 (résumé)
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  21. Zones Humides Infos n°92-93, 2016. B. Poulin, « Les impacts du bacille de Thuringe sur l’environnement » in Les moustiques en zone humide, un sujet piquant
  22. Occurrence and persistence of Bacillus thuringiensis (Bt) and transgenic Bt corn cry1Ab gene from an aquatic environmentAccès à l'étude, Douville M, Gagné F, Blaise C, André C, Ecotoxicol Environ Saf. 2007 Feb;66(2):195-203. Epub 2006 Feb 24, PMID 16499967, PubMed - indexed for MEDLINE
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Voir aussi


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Articles connexes



Bibliographie



Liens externes



На других языках


- [fr] Bacillus thuringiensis

[ru] Bacillus thuringiensis

Bacillus thuringiensis (лат.) — вид грамположительных, спорообразующих почвенных бактерий. Клетки и специфический кристаллический белковый δ-эндотоксин проявляют инсектицидное действие по отношению к гусеницам многих представителей насекомых отрядов чешуекрылых и жёсткокрылых, личинкам москитов, мошек, нематод[1]. Используется в биозащите растений, при помощи гена эндотоксина (Cry-токсина) осуществлена трансформация растений и получены ГМ растения, устойчивые к поеданию вредителями. Характерной морфологической особенностью является наличие кристаллов токсинов в цитоплазме, окрашиваемых красителем анилиновым чёрным.



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