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Cytomegalovirus

Cytomegalovirus
Inclusion cellulaire pulmonaire à CMV.
Classification selon l’ICTV
Royaume Duplodnaviria
Règne Heunggongvirae
Embranchement Peploviricota
Classe Herviviricetes
Ordre Herpesvirales
Famille Herpesviridae
Sous-famille Betaherpesvirinae

Genre

Cytomegalovirus
ICTV 1991[1]

Le cytomégalovirus, Cytomegalovirus, (ou CMV) est un genre de virus responsable d'infections passant le plus souvent inaperçues. Son caractère pathogène survient surtout chez des patients dont les défenses immunitaires ont été affaiblies, tels ceux traités par immuno-suppresseurs, atteints par le sida, et les fœtus. Le CMV rend aussi vulnérables les patients déjà atteints d'une maladie systémique, cette dernière pouvant provoquer une immunodépression.

Une infection à cytomégalovirus chez la femme enceinte peut provoquer des lésions chez le fœtus. Il s'agit de l'infection fœtale congénitale la plus fréquente dans les pays industrialisés.


Le virus


Le cytomégalovirus appartient à la famille des herpesvirus qui comprend : le virus de l'herpès simplex, le virus d'Epstein-Barr et le virus varicelle-zona. Cette famille de virus est caractérisée par sa capacité à produire des infections latentes et persistantes.

Sa structure comporte un génome, une capside, une enveloppe recouverte de glycoprotéines. Le génome (ADN double brin linéaire) est emballé dans une structure protéique appelée capside, qui a une conformation géométrique polyédrique (icosaédrique).


Liste des espèces


Espèces candidates :


Épidémiologie


L' être humain est le seul réservoir de ce virus et sa transmission se fait par contact car c'est un virus très fragile. Ce virus se transmet par toutes les sécrétions corporelles : salive, sang, sperme, larmes, lait maternel, sécrétions du vagin et du col de l'utérus. Cette infection a une répartition mondiale sans rythme saisonnier.

La prévalence est de 30 à 70 % dans les pays d’Europe de l'Ouest et d’Amérique du Nord, et de 80 à 100 % dans les pays en voie de développement.


Sensibilités et viabilité


L'antiviral Ganciclovir réduit ou interrompt la réplication virale in vivo. Cent fois plus actif que l'Aciclovir, il est également beaucoup plus toxique (toxicité médullaire : neutropénie et thrombopénie) et n'est utilisé que dans le traitement des infections sévères chez les immunodéprimés.

Le CMV est sensible aux désinfectants (hypochlorite de sodium à 1 %, éthanol à 70 %, glutaraldéhyde, formaldéhyde).

Le CMV est sensible à la chaleur (50 à 60 °C pendant au moins 30 minutes), à des solvants lipidiques, un faible pH, aux rayons ultraviolets, aux cycles de congélation et de décongélation, ce qui l'inactive.

Le CMV peut survivre pendant quelques jours à température ambiante à l'extérieur de son hôte.


Cytomégalovirus et grossesse


Parmi les pathologies infectieuses survenant en cours de grossesse pouvant entrainer une atteinte fœtale, celle à cytomégalovirus (CMV) revêt un caractère particulier aujourd’hui pour deux raisons : l’atteinte auditive peut survenir de façon décalée par rapport à la naissance et dans les quatre premières années de vie et le traitement antiviral s’il est administré dès la naissance et/ou chez la mère avant la 12e semaine de grossesse permet de réduire le risque d’apparition de séquelles neurosensorielles[2].


Clinique


L’infection à CMV se distingue des autres infections au cours de la grossesse par sa fréquence puisqu’elle concerne 0,4 % des naissances en France, et par sa gravité, puisque c'est la première cause de retard mental alors qu’au seul niveau de l’oreille, elle est responsable de 1 surdité sur 2 000 naissances, représentant largement la première cause de surdité non génétique[3],[4],[2].

En cas d’infection maternelle, il s’agit une fois sur deux d’une primo-infection avec séroconversion au cours des 3 mois précédant ou suivant la conception. Il s’agit d’une infection secondaire avec réactivation virale ou contact avec un nouveau sérotype. Le virus se transmet au fœtus dans 50 % des cas.

80 % des femmes enceintes seront asymptomatiques, les autres 20 % présenteront un syndrome pseudo-grippal ou seront simplement fébriles.

L’immunisation préalable de la mère ne confère donc pas une protection efficace. Le CMV est extrêmement présent dans les crèches, où 80 % des enfants excrètent le virus. Chez la femme enceinte non immunisée, le risque de contamination est augmenté par le fait d'avoir un enfant en bas âge, surtout s'il va en crèche. La contamination se fait alors surtout lors des changements de couches ou du partage des couverts.


Conséquence d'une infection maternelle chez le fœtus



Particularité de la surdité par infection à CMV

La fréquence de la transmission materno-fœtale est de l’ordre de 35 % aux trois trimestres de la grossesse mais, fait fondamental, le risque d’atteinte neurosensorielle chute considérablement de 40 % au premier trimestre pour pratiquement disparaître après la 12e semaine de grossesse[2].

La surdité prend tous les visages car elle peut survenir de façon décalée par rapport à la naissance avec un délai d’apparition de 16 à 20 mois et/ou s’aggraver progressivement tout au long de la vie. Finalement, elle touchera environ 13 % des enfants infectés, soit 33 % des enfants symptomatiques et 10 % des enfants asymptomatiques ; elle sera responsable finalement de 25 % des surdités des enfants de 4 ans[5].

Le risque de surdité est identique que l’on soit en situation de primo-infection ou de récurrence. Outre la prématurité, il est surtout corrélé à l’importance de la charge virale à la naissance et à une excrétion virale urinaire forte et prolongée : le risque de surdité chez l’enfant asymptomatique croit linéairement entre 3 000 et 30 000 copies/ml avec un risque élevé de séquelles tardives lorsque la charge initiale dépasse les 12 000 copies/ml[6].

Lorsque la surdité survient, elle est surtout sévère à profonde, bilatérale dans 43 % des cas chez le nouveau-né asymptomatique et dans 70 % des cas chez le nouveau-né symptomatique. L’enfant atteint secrétera du virus dans la salive et dans les larmes pendant au moins 1 an, dans les urines pendant au moins 2 ans[5].

La certitude de la responsabilité du CMV dans la genèse de la surdité n’est possible qu’au cours des 3 premières semaines de vie en recherchant sa présence dans la salive, le sang et les urines car au-delà, il peut s’agir d’une infection néonatale dont le pronostic est radicalement différent. Au-delà de 3 semaines et jusqu’à 2 ans, chez un enfant atteint de surdité avec présence de CMV dans la salive et les urines, un diagnostic rétrospectif peut être envisagé secondairement en utilisant la PCR sur le carton de Guthrie en sachant qu’il n’est conservé que de 2 à 8 ans selon les régions, que la sensibilité du test n’est pas de 100 % et qu’il n’est pas simple d’y avoir accès[2].


Autres atteintes

Les atteintes caractéristiques du CMV au niveau du fœtus sont :

Le diagnostic est généralement évoqué à l'échographie. Le pronostic est fonction de l'atteinte neurologique.


Diagnostic



Signes échographiques

  1. Microcéphalie
  2. Dilatation des ventricules latéraux du cerveau
  3. Retard de croissance intra-utérin
  4. Hyperéchogénicité des intestins

À la naissance

À la naissance, les nouveau-nés infectés in utero au cours du premier trimestre sont cliniquement symptomatiques dans 30 % des cas, 10 à 15 % d'entre eux développeront des séquelles potentiellement sévères cognitives et motrices[7],[8]. Dans 70 % des cas, ces nouveau-nés sont totalement asymptomatiques à l’exception d’un déficit auditif chez 15 à 30 % d’entre eux, le plus souvent unilatéral mais potentiellement évolutif et qui ne serait accessible que par un dépistage systématique à la naissance pour l’heure inexistant ou presque.


Méthode indirecte

Cette méthode n'a en pratique que peu d'intérêt pour le diagnostic positif d'une infection à cytomégalovirus.
  1. Les tests commerciaux ont parfois une sensibilité faible.
  2. La classique distinction entre IgG (Immunoglobuline de type G) et IgM (Immunoglobuline de type M) ne résiste pas à la pratique : de nombreuses femmes gardent des années les IgM ; impossibilité de diagnostiquer les réinfections. Et 70 % des primo-infections n'ont pas d'IgM.
  3. La recherche d'avidité des immunoglobulines permet de distinguer les infections des réinfections.

Méthode directe

Cette méthode nécessite de recueillir du liquide amniotique au cours d'une amniocentèse.

  1. Technique de référence mais la fragilité du virus rend parfois difficile sa réalisation.
  2. Demande une à trois semaines.
  3. Très spécifique (100 %) mais de sensibilité moyenne (50 %).
  4. La technique dite de culture rapide augmente la sensibilité.
Méthode de référence pour le diagnostic de l'atteinte fœtale par le virus

Traitement


Il n'existe aucun traitement disponible pour diminuer le risque d'atteinte fœtale. Lorsque le diagnostic d'infection fœtale à CMV est posé sur des critères échographiques et recherche de cytomégalovirus par PCR, il est possible de pratiquer une interruption médicale de grossesse.

On dispose de deux médicaments antiviraux la DHPG (Ganciclovir) et l'acide phosphonoformique (Foscarnet). Un troisième médicament, l'HPMPC (Cidofovir), est réservé en cas de résistance aux deux précédents.

Il n'y a pas de vaccin actuellement au point contre le CMV.

Les gammaglobulines à haut titre d'Ac anti CMV ont, en injections répétées, une activité préventive (greffes).


Prévention


  1. éviction professionnelle des femmes séronégatives si elles s'occupent d'enfants en bas âge ;
  2. fréquents lavages des mains ;
  3. port de gants en latex pour éviter le contact avec des liquides corporels ou des objets souillés par ces liquides ;
  4. ne pas donner de baiser sur la bouche (même à ses propres enfants) ;
  5. lavage à grande eau du pot de l'enfant, tous les jours soit avec des gants, soit par une autre personne avec de l'eau bouillante ou un désinfectant ;
  6. pendant son repas, utiliser des couverts séparés pour la femme enceinte et ses enfants. Ne jamais goûter les repas de l'enfant avec sa cuillère. Ne jamais goûter son biberon ;
  7. ne pas prendre de bain avec son enfant ;
  8. en cas de transfusion d'une femme enceinte, faire une transfusion avec du sang déleucocyté ou CMV négatif ;
  9. rapports sexuels avec préservatifs, même chez un couple stable, car le père peut se contaminer auprès des enfants.

Dépistage de l'infection à CMV chez la femme enceinte


Le Collège national des gynécologues et obstétriciens français considère qu’en l’état actuel des connaissances, une politique de dépistage systématique du CMV au cours de la grossesse n’est pas justifiée par des bénéfices démontrés et qu’elle aurait sans doute des conséquences néfastes[9]. Hormis la Belgique et l'Italie, aucun pays ne pratique le dépistage systématique de l'infection à CMV chez la femme enceinte car :

Seules les mesures d'hygiène permettent actuellement de réduire l'incidence des infections congénitales à CMV.


En Belgique


En Belgique, le Conseil supérieur de la santé émet une opinion d'expert faisant le point sur la problématique dans le pays pour les femmes enceintes[10]. Les principales recommandations de l'avis sont :


Tropisme cellulaire



Cellules cibles



Sites de latences



Clinique



Cytomégalovirus et SIDA


Au stade SIDA du VIH, on a un taux de CD4 très bas avec donc une immunité cellulaire minime. Que ce soit en primo-infection, en récurrence ou en réactivation, les symptômes sont plus sévères que chez le sujet immunocompétent :

On ne retrouve aucune de ces symptomatologies chez l'immunocompétent.


Cytomégalovirus et personnes sous immunodépresseurs


La prise en charge de cette infection virale chez le transplanté a fait l'objet de la publication de recommandations internationales datant de 2018[14].

Le cytomégalovirus est particulièrement répandu chez les transplantés rénaux.

En règle générale, il se manifeste peu de temps après la greffe (2 à 3 semaines) et se diagnostique sur la courbe de température du malade qui est assez caractéristique : température normale le matin, puis montée en flèche dans la mi-journée à plus de 39 °C, 40 °C pour redescendre et se stabiliser la nuit et ainsi de suite…

La durée peut être variable selon l'état général du patient mais elle avoisine les trois semaines, au cours desquelles, étant donné le fort taux d'immunodépresseur lié à la greffe, aucun traitement ne sera prescrit. Lorsqu'il est sûr que c'est bien un CMV, le traitement consiste à boire régulièrement beaucoup d'eau, éventuellement le médecin prescrira une dose moindre d'immunodépresseur (selon les cas) et la surveillance doit se faire en milieu hospitalier jusqu'à ce que la pointe de température du midi commence à présenter une courbe descendante pour finir par se stabiliser à une température « normale ». Une infection à CMV reste cependant associée à un plus grand risque de diabète, d'infections opportunistes et de rejet du greffon[15].


Traitement


Le ganciclovir (Cymevan) et sa prodrogue estérifiée, le valganciclovir (Rovalcyte), sont des analogues désoxyguanosines efficaces contre le cytomégalovirus. Cependant, outre le fait qu'ils sont toxiques pour la moelle osseuse, ils sont mutagènes et tératogènes, et sont de ce fait contre-indiqués en cas de grossesse. Le valganciclovir a l'avantage de pouvoir être donné par voie orale, ce qui est plus pratique en cas de traitement prolongé[16].

On peut administrer à la place du foscarnet (foscavir), un analogue de pyrophosphate, ou du cidofovir (Vistide), un analogue de la cytidine, actif après une double phosphorylation. Cependant, ces deux molécules ont une certaine toxicité rénale. Ces trois molécules sont des inhibiteurs de l'ADN polymérase virale.

Le letermovir cible la sous-unité pUL56 de la terminase virale et semble être prometteur en traitement préventif[17].


Articles connexes



Notes et références


  1. ICTV. International Committee on Taxonomy of Viruses. Taxonomy history. Published on the Internet https://talk.ictvonline.org/., consulté le 25 janvier 2021
  2. « AUDITION FŒTALE ET INFECTION PAR LE CYTOMÉGALOVIRUS », sur Académie nationale de médecine | Une institution dans son temps, (consulté le )
  3. Teissier N. Diagnostic approach to child deafness. Rev Prat. 2018;68(8):862-869.
  4. Teissier N., Bernard S., Quesnel S., Van Den Abbeele T. Audiovestibular consequences of congenital cytomegalovirus infection. Eur Ann Otorhinolaryngol Head Neck Dis., 2016;133(6):413-418.
  5. Goderis J., Keymeulen A., Smets K., Van Hoecke H., De Leenheer E., Boudewyns A., Desloovere C., Kuhweide R., Muylle M., Royackers L., Schatteman I., Dhooge I. Hearing in Children with Congenital Cytomegalovirus Infection: Results of a Longitudinal Study. J Pediatr. 2016 ;172:110-115.
  6. Goderis J., Keymeulen A., Smets K., Van Hoecke H., De Leenheer E., Boudewyns A., Desloovere C., Kuhweide R., Muylle M., Royackers L., Schatteman I., Dhooge I. Hearing in Children with Congenital Cytomegalovirus Infection: Results of a Longitudinal Study. J Pediatr. 2016 ;172:110-115.
  7. Faure-Bardon V., Magny JF., Parodi M., Couderc S., Garcia P., Maillotte AM., Benard M., Pinquier D., Astruc D., Patural H., Pladys P., Parat S., Guillois B., Garenne A., Bussières L., Guilleminot T., Stirnemann J., Ghout I., Ville Y., Leruez-Ville M. Sequelae of congenital cytomegalovirus (cCMV) following maternal primary infection are limited to those acquired in the first trimester of pregnancy. Clin Infect Dis. 2018 Dec 31
  8. Leruez-Ville M., Magny JF., Couderc S., Pichon C., Parodi M., Bussières L., Guilleminot T., Ghout I., Ville Y. Risk Factors for Congenital Cytomegalovirus Infection Following Primary and Nonprimary Maternal Infection: A Prospective Neonatal Screening Study Using Polymerase Chain Reaction in Saliva. Clin Infect Dis. 2017 Aug 1;65(3):398-404. doi: 10.1093/cid/cix337
  9. [PDF]Anaes, Évaluation de l’intérêt du dépistage de l'infection à cytomégalovirus chez la femme enceinte en France, Saint-Denis, France, septembre 2004.
  10. « La problématique du cytomégalovirus chez la femme enceinte » [PDF], Avis du Conseil supérieur de la santé no 9262, Conseil Supérieur de la Santé, (consulté le )
  11. « Validation du contenu de l’avis de la VWVA ayant trait au cytomégalovirus (CMV) et à l’écartement ou pas du travail de la puéricultrice allaitante » [PDF], Avis du Conseil supérieur de la santé no 9215, Conseil Supérieur de la Santé, (consulté le )
  12. « La réduction des pathogènes dans les concentrés plaquettaires » [PDF], Avis du Conseil supérieur de la santé no 8390, Conseil Supérieur de la Santé, (consulté le )
  13. « Bonnes pratiques de transfusion à l’usage des hôpitaux » [PDF], Avis du Conseil supérieur de la santé no 8381, Conseil Supérieur de la Santé, (consulté le )
  14. Kotton CN, Kumar D, Caliendo AM et al. The third international consensus guidelines on the management of cytomegalovirus in solid-organ transplantation, Transplantation, 2018;102:900-931
  15. Legendre C, Pascual M, Improving outcomes for solid-organ transplant recipients at risk from cytomegalovirus infection: late-onset disease and indirect consequences, Clin Infect Dis, 2008;46:732-740
  16. Asberg A, Humar A, Jardine AG et al. Long-term outcomes of CMV disease treatment with valganciclovir versus IV ganciclovir in solid organ transplant recipients, Am J Transplant, 2009;9:1205-1213
  17. Chemaly RF, Ullmann AJ, Stoelben S et al. Letermovir for cytomegalovirus prophylaxis in hematopoietic-Cell transplantation, N Engl J Med, 2014;370:1781-1789

Référence biologique



Bibliographie



Liens externes



На других языках


- [fr] Cytomégalovirus

[ru] Цитомегаловирус

Цитомегаловирус[2] (лат. Cytomegalovirus, CMV) — род вирусов из подсемейства бетагерпесвирусов (Betaherpesvirinae) семейства герпесвирусов (Herpesviridae). Один из видов рода — Human betaherpesvirus 5 (вирус герпеса человека 5 типа) — способен инфицировать людей, вызывая у них цитомегалию.



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