Le Balantidium du côlon (Balantidium coli), est une espèce de gros cilié commensal du porc[1], du singe et parfois du rat[2], qui détermine accidentellement chez l'homme une parasitose intestinale : la balantidiose. C'est le plus gros protozoaire et le seul cilié pathogène pour l'homme.
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Domaine | Eukaryota |
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Domaine | Eukaryota |
Division | Alveolata |
Embranchement | Ciliophora |
Classe | Litostomatea |
Sous-classe | Trichostomatia |
Ordre | Vestibuliferida |
Famille | Balantidiidae |
Genre
Espèce
Mondiale mais plus fréquente en climats subtropical et tempéré, la balantidiose apparaît surtout lorsque hygiène précaire et sous-alimentation fragilisent une population vivant en contact étroit avec ce réservoir animal très important qu'est le porc.
Malgré la proportion notable d'affections inapparentes, elle tire son importance des formes dysentériques qui, heureusement rares, sont brutales et souvent mortelles.
Le Balantidium coli peut se présenter sous deux formes.
Dans les selles, le Balantidium a une forme ovalaire de 80 micromètres en général (mais qui peut aller de 30 à 300 micromètres). Les mouvements de ses cils sont coordonnés et il se déplace en spirale. Il possède 2 noyaux dont seul le plus gros est visible sans coloration :
Ce protozoïte[3] présente de nombreuses vacuoles digestives où sont digérés, bactéries, débris cellulaires, etc. Dans sa région postérieure est situé un pore (le cytoprocte) d'où sont expulsés les résidus alimentaires dans le milieu externe. On observe à chaque pôle de la cellule une vacuole pulsatile qui maintient la pression osmotique en évacuant l'eau qui pénètre en permanence dans le corps cellulaire.
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Dans le milieu extérieur, la forme de résistance du Balantidium est représentée sous forme de kyste entouré d'une paroi épaisse. De forme sphérique (diamètre : 50 micromètres), c'est l'élément contaminant l'humain par voie orale.
La grande résistance naturelle de l'humain au Balantidium fait que seul un sujet ayant perdu cette protection (état carentiel, perturbation de la flore bactérienne associée, déficience organique…) se trouvera infecté par la déglutition de kystes souillant sa boisson ou sa nourriture.
La forme végétative issue de ces kystes s'installe sur la muqueuse du gros intestin, de l'ampoule rectale à la portion terminale de l'intestin grêle ; elle y vit d'abord en surface, en commensal, se nourrissant du microbiote qui l'entoure, puis, ayant acquis un pouvoir histolytique, elle s'attaque à la muqueuse, au même titre que la forme histolytica de l'amibe dysentérique.
Dans la grande majorité des cas, lorsque la résistance naturelle n'a été que partiellement abaissée, l'affection reste inapparente ou ne constitue qu'une trouvaille de laboratoire à l'occasion d'un examen de selles ; cette forme pose le problème classique des « porteurs sains ».
Les cas cliniques se présentent sous deux aspects :
Le diagnostic de certitude sera obtenu par la facile découverte de ces parasites volumineux et mobiles soit dans les selles, soit sur un prélèvement fait au cours d'une rectoscopie au niveau des ulcérations en « carte de géographie » caractéristiques.
Actuellement, l'oxytétracycline (Terramycine*) permet le déparasitage complet des malades en quelques jours. On l'administre à raison de 1 g/jour pendant dix jours.
Il ne faudra jamais omettre de reconstituer la flore associée à l'aide de deux ou trois types différents de souches résistantes, Saccharomyces boulardii (Ultra-levure*), Bacillus subtilis (Bactisubtil*), Lactobacillus acidophilus (Lactiflore*, Biolactyl*...) données précocement, à doses importantes et prolongées.[réf. nécessaire]
Les porteurs sains, découverts par hasard ou au cours d'enquêtes systématiques en milieu menacé, seront stérilisés par le même traitement.
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