La pivoine mâle ou pivoine coralline (Paeonia mascula) est une plante herbacée vivace de la famille des Paeoniaceae, répandue de la France, de l'Italie et de l'Algérie jusqu'à la Russie.
Règne | Plantae |
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Division | Magnoliophyta |
Classe | Magnoliopsida |
Ordre | Dilleniales |
Famille | Paeoniaceae |
Genre | Paeonia |
Espèce
Classification phylogénétique
Ordre | Saxifragales |
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Famille | Paeoniaceae |
L'histoire des dénominations de cette espèce est assez compliquée[2]. Au Ier siècle, le médecin grec Dioscoride donna la description de deux pivoines qu'il appela mâle et femelle, correspondant aux actuelles Paeonia mascula et Paeonia officinalis. À l'origine de la nomenclature moderne, Linné unifia toutes les pivoines connues de lui sous le nom de Paeonia officinalis avec deux variétés, feminea et mascula, cette dernière étant l'espèce considérée ici. Au XIXe siècle, Cosson adopta un concept très large de P. mascula. En 1948, Stern donna au contraire un sens restreint à P. mascula et traita P. corallina comme son synonyme. Depuis les années 60, de plus en plus de sous espèces furent identifiées. En 2000, Hong[3] reconnaît 12 sous espèces :
Synonymes taxonomiques :
La sous espèce Peaonia mascula subsp mascula (L.) Mill[4]. est une plante herbacée, pérenne, de 30 à 60 cm de haut dont les feuilles disparaissent l'hiver (géophyte).
Les feuilles inférieures sont biternées, les supérieures ternées, à larges segments, ovales ou oblongs, entiers, pubescents en dessous. Elles sont d'un vert un peu glauque.
Les fleurs solitaires, terminales, de 9 à 14 cm vont du rouge au rose. Les pétales sont largement ovales. Les nombreuses étamines portent des anthères plus longues que les filets. Les fleurs sont pollinisées par les insectes. La floraison se fait en une semaine, entre avril et juin.
Le fruit est formé par 3 à 5 follicules, tomenteux, rarement glabres, étalés horizontalement ou arqués-réfléchis.
Elle affectionne les bois.
En France, elle peut s'observer dans le Centre (Loiret, Loir-et-Cher, Vienne, Côte d'Or). En avril-, elle fut redécouverte dans le Lot. La sous espèce russi se rencontre en Corse.
Les différentes sous espèces se répartissent comme nous avons indiqué dans l'introduction.
La pivoine mâle est en danger dans son milieu naturel, en raison de la pression exercée par la demande des collectionneurs privés.
Dans la Grèce antique, la racine séchée était donnée comme antiseptique, aux femmes en couches[5]. Au Moyen Âge, la plante était cultivée comme plante médicinale[6]. Les pétales servaient à faire une infusion contre la toux et à traiter les hémorroïdes. Traditionnellement, la racine était utilisée pour ses propriétés antiseptiques.
Une analyse récente[5] des constituants volatils de Paeonia mascula ssp hellenica a donné :
Constituants volatils de P. mascula ssp hellenica | |
Composés | % |
Salicylaldéhyde | 74.7 |
Methyl salicylate | 5.2 |
Myrtanal | 4.0 |
Cette analyse a révélé aussi une absence de paéonol et d'acide benzoïque, deux principes actifs des pivoines de Chine.
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(en) Référence IPNI : Paeonia mascula (consulté le )