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Littorella uniflora, la Littorelle à une fleur ou Littorelle des étangs est une petite plante amphibie, vivace, hémicryptophyte, appartenant au genre Littorella[1] (considéré comme ambigu[2]).
Cette plante aquatique peut effectuer tout son cycle de vie sous l’eau, s’y reproduisant essentiellement par stolons, et parfois (en juin-juillet) en produisant des fleurs hors de l’eau[2].

Littorella uniflora
Littorelle à une fleur
ou Littorelle des étangs.
Classification
Règne Plantae
Sous-règne Tracheophyta
Division Spermatophyta
Sous-classe Magnoliidae
Super-ordre Asteranae
Ordre Lamiales
Famille Plantaginaceae
Genre Littorella

Espèce

Littorella uniflora
(L.) Asch., 1864

Statut de conservation UICN


LC  : Préoccupation mineure

Statut CITES

Annexe II , Rév. du 23/06/2010

Classification phylogénétique

Ordre Lamiales
Famille Plantaginaceae

Cette espèce est rare à très rare (voire absente ou disparue de régions entières), protégée parce qu'en régression, et vulnérable à l'eutrophisation et aux apports d'eaux turbides amenant des argiles mises en solution.

Tapis de L. uniflora en bordure d'une mare sableuse.
Tapis de L. uniflora en bordure d'une mare sableuse.

Classification



Synonymes



Répartition


Cette espèce est très rare en France, et disséminée (un peu moins rare dans l'ouest (Bretagne, Pays-de-la-Loire, Poitou), dans le centre (Limousin, Auvergne) et dans le centre-est (Rhône-Alpes, Franche-Comté, Bourgogne), surtout en populations denses, sans doute en raison de besoins stricts en termes d’habitat, mais elle est trouvée dans un large échantillon de climats, de l’arctique au climat méditerranéen : elle peut potentiellement être trouvée de l’Islande à la mer Noire, dont en France[2].

En France, selon l’INPN elle a été observée dans plus de la moitié des régions et départements métropolitains.


Description


Cette plante peut être discrète ou bien visible quand elle forme des gazons denses. Elle est également bien reconnaissable en fleur ou quand elle forme des tapis (évoquant un gazon)[5] ; elle peut toutefois aussi être confondue avec des joncs ou les isoètes.

Cette petite herbacée (3 à 10 cm), amphibie, à souche stolonifère (rejets automnaux) s'enracinant aux nœuds présente des feuilles dressées, linéaires, parfois charnues, toutes à la base des tiges ; dimorphes[6] :

Les fleurs sont unisexuées, très petites ;

Le fruit est un akène ovoïde, dur et mono-graine[6]. La floraison et la fructification se produisent en juin-juillet et uniquement lors d’un exondation[6].


Biologie, écologie


Cette espèce écotoniale présente des caractéristiques physiologiques et un système photosynthétique qui lui permet de bien s'adapter à l'exondation temporaire[7]. Son métabolisme saisonnier a fait l'objet d'études[8].


Habitat


Cette espèce vit dans les eaux peu profondes d’étangs acides ou d’eaux à faible courant ou sur des sols engorgés ou marécageux, siliceux (sables à graviers, et éventuellement sur des sols tourbeux et acides), jusqu’à 500 m d’altitude. Elle supporte des eaux un peu calcaires, mais restant oligotrophes[6]. Très héliophile, éventuellement pionnière, pouvant former des tapis denses et régressant en cas de forte concurrence ou disparaissant durant plusieurs années pour des raisons souvent non-expliquées[6].


Phytosociologie


Groupements d'hydrophytes des berges, essentiellement dans les Littorelletalia[6].


Menaces et vulnérabilité


Elle est vulnérable à l'artificialisation des zones humides, à la forte régression du nombre de mares (en Europe, et en France notamment), à la surfréquentation des berges, à trop grande régulation des niveaux d’eau, aux pollutions des mares et étangs (eutrophisation, dystrophisation, désherbants…).

Sa germination semble délicate (seulement 13% de germination réussie lors d’une étude faite en 1990) ce qui pourrait expliquer sa rareté et ses disparitions d’une année sur l’autre et plus ou moins longues dans un même site[9]

Selon une étude récente ayant porté sur plus de 470 lacs et mares abritant encore ou ayant autrefois abrité L. uniflora, l’eutrophisation (par l’azote et le phophore) (beaucoup plus que l’acidification) est responsable de la régression de cette espèce, qui par ailleurs apprécie les dépôts de sable éolien (apporté par le vent), mais pas les apports argileux et les contextes de conversion des terres proches en terre agricole[10].


Protection


Cette plante a un statut d’espèce protégée sur tout le territoire français[11].


Notes et références


  1. « Littorella L. », sur Flora of Chile, p. 125–126
  2. Ronald K. Hoggard, Paul J. Kores, Mia Molvray, Gloria D. Hoggard et David A. Broughton, « Molecular systematics and biogeography of the amphibious genus Littorella (Plantaginaceae) », American Journal of Botany, vol. 90, no 3, , p. 429–435 (PMID 21659136, DOI 10.3732/ajb.90.3.429, lire en ligne)
  3. Albach D. C., Meudt H. M. et Oxelman B., « Piecing together the "new" Plantaginaceae », American Journal of Botany, vol. 92, no 2, , p. 297–315 (PMID 21652407, DOI 10.3732/ajb.92.2.297, lire en ligne)
  4. Hassemer, G., Moroni, P., & O’Leary, N. (2018). A nomenclatural revision of Littorella (Plantaginaceae: Plantagineae). Taxon, 67(5), 1024-1028 ().
  5. (fr) Référence INPN : Littorella uniflora (L.) Asch., 1864 .
  6. Motard E & bajon R (2000). Littorella uniflora (L.) Asch., 1864. In Muséum national d'Histoire naturelle [Ed]. 2006. Conservatoire botanique national du Bassin parisien, juin | site Web. http://www.mnhn.fr/cbnbp
  7. Robe W.E & Griffiths H (2000) Physiological and photosynthetic plasticity in the amphibious, freshwater plant, Littorella uniflora, during the transition from aquatic to dry terrestrial environments. Plant, Cell & Environment, 23(10), 1041-1054
  8. Robe, W. E., & Griffiths, H. (1992).Seasonal variation in the ecophysiology of Littorella uniflora (L.) Ascherson in acidic and eutrophic habitats. New Phytologist, 120(2), 289-304.
  9. Arts, G. H., & van der Heijden, R. A. (1990). Germination ecology of Littorella uniflora (L.) Aschers. Aquatic Botany, 37(2), 139-151.
  10. Pedersen, O., Andersen, T., Ikejima, K., Zakir Hossain, M. D., & Andersen, F. Ø. (2006). A multidisciplinary approach to understanding the recent and historical occurrence of the freshwater plant, Littorella uniflora. Freshwater Biology, 51(5), 865-877.
  11. Arrêté du 20 janvier 1982 fixant la liste des espèces végétales protégées sur l'ensemble du territoire ; Version consultée : consolidée au 30 octobre 2019

Voir aussi


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Liens externes



Bibliographie



На других языках


[en] Littorella uniflora

Littorella uniflora (vernacular name: (American) shoreweed[citation needed]) is a species of aquatic flowering plant native to the Azores, Morocco, most of Europe excluding the dry southeast, Iceland, and the Faroes.[2] It prefers to live mostly submerged in nutrient-poor freshwater habitats. When submerged, it draws CO2 mostly through its roots and uses a mix of crassulacean acid metabolism (CAM) and C3 carbon fixation for photosynthesis. If the water level drops and exposes the roots, it ceases using CAM.[3]
- [fr] Littorella uniflora

[ru] Прибрежница одноцветковая

Прибрежница одноцветковая (лат. Littorella uniflora) — вид травянистых растений рода Прибрежница (Littorella) семейства Подорожниковые (Plantaginaceae), распространённый в Европе.



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