Lepidodendropsis est un genre fossile de plantes lycophytes de la famille des Lepidodendraceae. Les fossiles de cet arbre primitif abondent dans les couches carbonifères de tous les continents, d'où le concept d'une flore mondiale plus ou moins uniforme au Carbonifère, la «flore Lepidodendropsis».
Lepidodendropsis
Tronc fossile de Lepidodendropsis vandergrachtii (États-Unis).
Lepidodendropsis est un arbre primitif qui présente de très petits (à peine plus de 5 mm de long) et très étroits (0,5 mm de large) coussinets foliaires recouvrant densément la surface de l'écorce, selon une disposition pseudo-verticillée. Ces coussinets ont un contour peu net, souvent grossièrement en forme de losange. Dépourvus de cicatrices foliaires, ils portent dans leur partie la plus large qui se situe environ au quart supérieur, une crête en forme de «V» renversé, nettement pointue à son sommet parfois punctiforme, sur laquelle devait s'insérer la feuille. Les deux plages que détermine cet arc foliaire ne possèdent aucune ornementation
caractéristique[1].
Morphologiquement, Lepidodendropsis se rapproche du genre Lepidodendron[1].
Fossiles de Lepidodendropsis vandergrachtii, collectés aux États-Unis
Répartition
L'espèce type Lepidodendropsis hirmeri est une plante caractéristique du début du Carbonifère, signalée dans presque toutes les formations viséennes du monde (Europe, Amérique, Afrique et Asie)[1].
Paléoécologie
Lepidodendropsis est présent dans certaines localités du Dévonien supérieur (Faménien) et commun voire abondant dans de nombreux dépôts du Carbonifère inférieur (Tournaisien et Viséen). Ce genre dominait les marais Tournaisiens côtiers et les plaines d'inondation en Virginie[2]. Des fragments de Lepidodendropsis ont été associés à Protostigmaria eggertiana. La présence de nombreux petits axes de Lepidodendropsis en association avec Protostigmaria suggère que l'arbre était très ramifié[3]. Lepidodendropsis appartient également à la flore mississipienne de l'Argentine et du Pérou où il se rencontre en association avec Rhacopteris ovata et de nombreux Triphyllopteris[1]. Les lycopsides arborescents tels que Lepidodendropsis étaient des composants importants et souvent dominants des écosystèmes du Paléozoïque moyen et tardif[4].
La flore à Lepidodendropsis-Rhacopteris est très caractéristique, trouvable dans les formations viséennes du monde entier[1]. Le concept d'une flore mondiale plus ou moins uniforme, la «flore Lepidodendropsis», du Carbonifère précoce, a été exposé pour la première fois par Jongmans[5]. Il cite les genres de plantes fossiles Lepidodendropsis, Triphyllopteris et Rhacopteris comme caractérisant cette unité paléofloristique, dont il revendique la représentation dans un certain nombre de localités de l'hémisphère nord et de l'hémisphère sud. Des travaux ultérieurs confirment généralement sa conclusion selon laquelle, au début du Carbonifère, une association riche en lycopodes, assez uniforme sur le plan floristique, s'étendait sur tous les grands continents, avant le début de la glaciation carbo-permienne. Par sa relative uniformité, cette flore contraste fortement avec le caractère régional prononcé des flores, notamment la flore Glossopteris du Gondwana, qui ont suivi la glaciation[6].
Systématique
Le genre Lepidodendropsis est décrit en 1933 par le botaniste Josef Ludwig Lutz, publié dans Palaeontographica, Abt. B, Paläophytol., volume 78(3-6), page 118[7]. Lepidodendropsis hirmeri est l'espèce type[1],[8],[9].
Lepidodendropsis est classé dans la famille des Lepidodendraceae[10],[9] ou des Lepidodendropsidaceae dont il est le genre type, sous-famille des Lepidodendropsidoideae, dont il est le seul genre[11].
Liste des espèces
Une trentaine d'espèces ont été décrites selon The International Fossil Plant Names Index (IFPNI)(30 juin 2022)[11]:
Paule Corsin, Michel Coulon, Claude Fourquin et Jean-Claude Paicheler, «Étude de la flore de la série de Giromagny (Viséen supérieur des Vosges méridionales). Comparaison avec les autres flores du Culm des Vosges», Sciences Géologiques, bulletins et mémoires, vol.26, no1, , p.43–68 (DOI10.3406/sgeol.1973.1425, lire en ligne, consulté le )
(en) Stephen E. Scheckler, «Floras of the Devonian - Mississippian Transition», Series in Geology, Notes for Short Course, vol.15, 1986/ed, p.81–96 (ISSN0271-1648 et 2475-9201, DOI10.1017/S0271164800001342, lire en ligne, consulté le )
(en) JR Jennings, «Protostigmaria, a new plant organ from the lower mississippian of Virginia», Palaeontology, vol.18, , p.19-24 (présentation en ligne)
(en) WJ Jongmans, «Some problems on Carboniferous stratigraphy», Compl. Rend Congr. Avan. Edud. Siraligr. Carbon., vol.1, , p.295-300
(en) A. K. Pal et W. G. Chaloner, «A Lower Carboniferous Lepidodendropsis flora in Kashmir», Nature, vol.281, no5729, , p.295–297 (ISSN1476-4687, DOI10.1038/281295a0, lire en ligne[PDF], consulté le )
(en) International Plant Names Index, «Lutz, Josef Ludwig», sur www.ipni.org (consulté le )
Claude Babin et Annie Lejal, «Sur la présence de Lepidodendropsis africanum LEJAL 1967 dans le famennien du Finistère», Annales de la Société Géologique du Nord, vol.LXXXVIII, Séance du 6 Novembre 1968, no3, , p.129–134 (présentation en ligne)
Другой контент может иметь иную лицензию. Перед использованием материалов сайта WikiSort.org внимательно изучите правила лицензирования конкретных элементов наполнения сайта.
2019-2025 WikiSort.org - проект по пересортировке и дополнению контента Википедии