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Les isoètes font partie de l'ordre des Isoetales, de la famille des Isoetaceae qui ne comprend qu'un seul genre, Isoetes, constitué d’au moins 200 espèces actuelles[1].

Isoetes
Classification
Règne Plantae
Division Tracheobionta
Classe Lycopodiopsida

Ordre

Isoetales
Prantl, 1874

Famille

Isoetaceae
Rchb., 1828

Genre

Isoetes
L., 1753

Leurs spores fossilisées (microfossiles) présentent un intérêt pour l'étude des paléoenvironnements du Paléozoique[2].

Isoetes lacustris
Isoetes lacustris

Étymologie


Le nom Isoëtes est dérivé du grec ίσος / isos, égal, et σετήἔτος / étos, année - ετήσιο / etísio, annuel, littéralement « égal toute l'année », en référence aux feuilles persistantes (toujours vertes) de ces plantes tout au long de l'année.


Identification des espèces


Elle est notoirement difficile au sein de ce genre, en raison suppose-t-on d'adaptations aux habitats qui ont conduit à une simplicité morphologique, à l'homoplasie et à l'évolution réticulée[3].


Histoire évolutive


Des chambres à air interne sont présentes dans les feuilles de tous les taxons d'isoètes, ce qui prouve qu'ils ont un ancêtre commun qui était aquatique[3].

Selon les botanistes WC Taylor & RJ Hickey (1992), lors de la fragmentation du Gondwana les ancêtres des taxons modernes auraient traversé une phase de « terrestrialisation » phase qui s'est accompagnée du développement de plusieurs nouveautés et réductions morphologiques (dont une évolution des phyllopodes sclérotiques, adaptation qui semble avoir évolué après la séparation du sous-continent indien ; Ces auteurs ont mis en évidence une nouvelle section du sous-genre Isoetes centrée en Inde et possédant des bases de feuilles non sclérifiées et persistantes ; cela laisse supposer qu'après une phase de terrestrialisation, plusieurs lignées sont redevenues aquatiques pour dans certains de ces cas à nouveau évoluer pour s'adapter à un habitat terrestre[3].
Ceci explique la grande variété de niches écologiques occupées par ces espèces ; des plus aquatique à des milieux entièrement terrestres[3].


Métabolisme inhabituel


Ces espèces présentent une particularité : leur métabolisme acide varie le jour[4], ce qui semble lié à une capacité particulière qu'elles ont acquise ; celle de pouvoir mieux que la plupart des autres plantes capter le CO2 inorganique du sédiment ou de l'eau pour alimenter leur photosynthèse[5],[6].


Description générale


Les isoètes sont des plantes peu spectaculaires, fondamentalement adaptées à la vie aquatique, même si certaines espèces sont revenues en milieu aérien.


Appareil végétatif


L'ensemble de la plante représente le sporophyte. Il est composé d'un court rhizome ressemblant à un bulbe, souvent bilobé ou trilobé, d'où prennent naissance les racines ramifiées par dichotomie[7] et les frondes. Ces dernières sont linéaires et élargies à leur base ; elles sont parcourues par des canaux aérifères, visibles en coupe transversale, qui sont une adaptation à la vie aquatique.

La partie immergée de la plante présente un métabolisme de type CAM alors que sa partie aérienne est de type C3[réf. nécessaire].


Appareil reproducteur


Ce sont des plantes hétérosporées portant des mégasporanges à la base des frondes les plus externes, et des microsporanges à la base des frondes les plus internes[7].


Répartition et habitat


Ces plantes sont inféodées aux lieux humides. Elles peuvent être aquatiques, semi-aquatiques ou aériennes. Dans les deux premiers cas, les espèces vivent en eau douce et généralement à courant faible ou nul.


Menaces, vulnérabilités


Comme Littorella uniflora et comme beaucoup d'espèces de milieux oligotrophes et plus généralement des milieux humides et aquatiques, elles sont victimes de la régression des mares et des zones humides, de la destruction des habitats ainsi que d'une tendance générale à l'eutrophisation des milieux, notamment due aux apports de phosphore et de nitrates provenant d'engrais, du ruissellement et de l'érosion des sols, de l'apport en sédiments, de rejets d'eaux usées (excréments et eaux de lavage/nettoyage), de rejets liés aux transports, etc.


Espèces


Hybrides :


Notes et références


  1. (en) Angelo Troia, Jovani B. Pereira, Changkyun Kim et W. Carl Taylor, « The genus Isoetes (Isoetaceae): a provisional checklist of the accepted and unresolved taxa », Phytotaxa, vol. 277, no 2, , p. 101 (ISSN 1179-3163, DOI 10.11646/phytotaxa.277.2.1)
  2. Knox E.M (1950) The Spores of Lycopodium, Phylloglosum, Selaginella and Isoetes and Their Value in the Study of Microfossils of the Paleozoic Age. Botanical Society.
  3. Taylor W.C & Hickey R.J (1992) Habitat, evolution, and speciation in Isoetes. Annals of the Missouri Botanical Garden, 613-622 (résumé)
  4. Keeley JE, Morton BA (1982) Distribution of diurnal acid metabolism in submerged aquatic plants outside the genus Isoetes ; Photosynthetica 16:546-553
  5. Boston HL (1986) A discussion of the adaptations for carbon acquisition in relation to the growth strategy of aquatic isoetids. Aquat Bot 26:259-270
  6. Boston HL, Adams MS, Pienkowski TP (1987) Utilisation of sediment CO 2 by selected North American isoetids. Ann Bot 60: 485-494
  7. R. Auger, J. Laporte-Cru, Flore du domaine atlantique du Sud-ouest de la France et des régions des plaines, Bordeaux, CNDP, , 516 p. (ISBN 2-86617-225-6), p. 40

Voir aussi


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Liens externes



Isoetales



Isoetaceae



Isoetes



Bibliographie



На других языках


- [fr] Isoetes

[ru] Полушник

Полу́шник, или Ши́лица[1] (лат. Isoetes) — род высших споровых растений семейства Полушниковые (Isoëtaceae).



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