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Champignons amiboïdes

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Les myxomycètes sont des Eucaryotes unicellulaires qui se caractérisent par la formation d'un plasmode (vrai ou pseudoplasmode). Ils étaient initialement réunis aux champignons, car leurs cycles de vie comportent une étape de sporulation végétative macroscopique. Ce regroupement s'est avéré polyphylétique, car formé de plusieurs lignées indépendantes de protistes, aucune d'elle n'étant liée aux « champignons vrais » du règne des Fungi.

Leur nom est formé de « myxo » qui signifie gélatineux ou gluant, en référence à la texture du plasmode. Ils sont également appelés « champignons amiboïdes » ou parfois « champignons-animaux ». En anglais, on les connaît sous le nom de slime molds moisissures visqueuses »).

Le cœur du groupe historique (= Myxomycètes au sens strict ou Mycetozoa) a été intégré à l'embranchement (ou supergroupe) des Amoebozoa, qui comprend aussi de nombreuses amibes. On trouve d'autres myxomycètes parmi les clades des Discoba, des Stramenopiles et des Rhizaria. Ils restent cependant traditionnellement étudiés par les mycologues, bien qu'il s'agisse plutôt d'« amibes collectives »[1].

Mycetozoa ; planche d'Ernst Haeckel (1904), in Kunstformen der Natur (les formes artistiques de la nature)
Mycetozoa ; planche d'Ernst Haeckel (1904), in Kunstformen der Natur (les formes artistiques de la nature)

Description et habitat


Le radical « myxo » fait référence à la formation du plasmode, un des stades de développement, caractérisé par une masse gélatineuse. Cette masse correspond à une seule cellule non segmentée, dans laquelle baignent de nombreux noyaux.

Ce plasmode n'est pas enfermé dans une paroi rigide ; il peut donc être animé de mouvements convulsifs et se déplacer de quelques centimètres par heure. Cette forme se développe en fonction des conditions climatiques favorables. En particulier, elle nécessite une hygrométrie importante. Quand les conditions sont défavorables, le plasmode se rétracte et peut se replier dans les anfractuosités de son substrat.

Le plasmode se nourrit de bactéries et de champignons, pouvant même engloutir un sporophore entier.

Les myxomycètes se rencontrent sur différents substrats toujours végétaux : bois morts, litière de feuilles et brindilles, compost, mousses, etc.


Reproduction des myxomycètes


spores au milieu de capillitium
spores au milieu de capillitium
Sporange (spores enfermés dans une enveloppe)
Sporange (spores enfermés dans une enveloppe)

Lors de la reproduction, ils prennent une forme plus proche du champignon avec un stipe (pied), pas toujours présent, qui porte les spores emprisonnées dans un réseau de capillitium (en) (fins filaments) qui peut être enfermé dans le peridium.

La reproduction se fait par spores. Quand un myxomycète va former ses spores, la masse protoplasmique s'élève sur son support et se renfle en certains points pour former des masses sphériques, ovoïdes ou variables, sessiles ou munies d'un pédicelle plus ou moins court, le sporocarpe, très semblables aux sporanges. Les sporocarpes peuvent confluer en des masses globuleuses (aethalium) contiguës ou dispersées, assez volumineuses (quelques mm), de teinte variable[2].

La taille de la forme reproductive est de l'ordre du millimètre avec des spores de taille relativement importante, de l'ordre de 10 micromètres.

Les spores produisent des cellules à n chromosomes munies ou non de flagelles (comme les protozoaires) qui en s'unissant formeront une cellule à 2n chromosomes : la forme plasmode.

Les myxomycètes servent de nourriture aux insectes comme les psoques, à certaines moisissures…

L'étude des myxomycètes a été dynamisée au début du XXe siècle par Charles Meylan, qui en a décrit de nombreuses espèces, sous-espèces ou variétés nouvelles. Leur étude nécessite l'emploi d'une loupe grossissant 10 fois au minimum et d'autres appareils optiques plus sophistiqués.

Environ 1 000 espèces de myxomycètes sont actuellement dénombrées, réparties dans une soixantaine de genres.


Raisons de leur exclusion du règne Fungi


Article détaillé : Taxinomie et systématique des champignons : Champignons amiboïdes.

Parce qu'ils produisent des spores et possèdent une membrane de cellulose autour de leurs spores, les myxomycètes ont été longtemps considérés comme des végétaux cryptogames, puis des champignons[3].

Les myxomycètes ne sont pas des Fungi car :

Ils continuent toutefois à être étudiés par des mycologues.


Classification


Les myxomycètes étaient divisés en plusieurs groupes :


Étude en laboratoire


Toutes les espèces de Myxomycètes ne sont pas étudiées en laboratoire : certaines sont impossibles à élever et d'autres n'ont pas de propriétés qui les rendraient intéressantes à utiliser. Les deux espèces les plus étudiées sont Physarum polycephalum (ou "blob") et Fuligo septica. Elles sont employées en biologie pour faire de la recherche fondamentale sur la cellule et en éthologie pour faire de la recherche sur les comportements des êtres vivants primitifs.

L'absence de prédateurs les rend immortels en laboratoire. Le plus gros spécimen de Physarum polycephalum mesurait 10 mètres carrés[réf. nécessaire].

Le CNRS a aussi étudié leurs différents « caractères », dans une expérience concernant entre autres les espèces américaine, japonaise et australienne. Ont ainsi été étudiés leurs techniques d'exploration (pour trouver à manger) et leur façon de réfléchir. Le spécimen américain est doté d'une grande précision grâce au fait qu'il ne va pas trop vite, mais a beaucoup de mal à apprendre. Le spécimen japonais est très furtif et de ce fait, une fois sur deux, il se trompe ; les scientifiques pensent que cette technique est due au fait qu'ils sont beaucoup dans les forêts à cause de l'humidité et donc la nourriture se fait très rare, ils ne prennent donc pas le temps de réfléchir. Le spécimen australien est en revanche extrêmement lent ; cela est dû au fait qu'il « réfléchit » avant, car sa nourriture est extrêmement abondante, et n'a donc pas la nécessité de se précipiter dessus[5].

En octobre 2021, le CNRS (CNRS/Université Toulouse III - Paul Sabatier) lance un « projet de science participative ouvert à 10 000 apprentis scientifiques : Derrière le blob, la recherche », afin d'explorer la cognition animale et « les effets du changement climatique sur le blob »[6].


Galerie photo



Culture



Notes et références


  1. Voir « Cellules différenciées et spécialisées / Dépassement de l'état cellulaire », p. 73, dans Gunther Vogel et Hartmut Angermann, Atlas de la Biologie, « Encyclopédies d'aujourd'hui », La Pochothèque, Le Livre de poche, Librairie Générale Française, 1994, xiv + 641 p. (ISBN 2-253-06451-3). [Édition originale (de) DTV Atlas zur Biologie, Deutscher Taschenbuch Verlag, Munich, 1984 (OCLC 605921149).]
  2. Maurice Chassain, Myxomycètes, Lechevalier, , p. 9
  3. Ils furent pendant un temps cachés parmi les champignons, alors encore drapés dans les mystères de cette "Cryptogamie" qui échappait inexorablement aux botanistes.
  4. Laurent Tillon, Et si on écoutait la nature ?, Payot, , p. 87
  5. Muriel Florin, « Le blob, nouvelle star du zoo de Paris », CNRS Le journal, (lire en ligne, consulté le ).
  6. https://www.cnrs.fr/fr/derriere-le-blob-la-recherche-une-experience-de-science-participative-du-cnrs
  7. Voir la description associée, sur cette page.
  8. Voir sur francetvinfo.fr.
  9. Nathaniel Herzberg, « Le blob, cet étrange génie visqueux, ni plante, ni animal, ni champignon », Le Monde, (lire en ligne).
  10. Voir sur futura-sciences.com.
  11. Voir sur editionsdesequateurs.fr.

Annexes



Références taxinomiques



Bibliographie



Articles connexes


Sur les autres projets Wikimedia :

Il existe une catégorie consacrée à ce sujet : Myxomycetes.

На других языках


- [fr] Myxomycètes

[ru] Слизевики

Слизевики́ — полифилетическая группа организмов, в современной систематике относимых к разным таксонам простейших, классификация которых ещё окончательно не разработана. Насчитывает около 1000 видов.



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