Boletus torosus, le Bolet de plomb, Imperator torosus[1] ou encore Bolet massif, est une espèce de champignons méditerranéens et calcicoles, rare du genre Boletus dans la famille des Boletaceae. Il est proche phylogénétiquement de Boletus vermiculosus, Boletus luridus et on peut le confondre avec Boletus luteocupreus, quoiqu'ayant des pores jaunes.
Règne | Fungi |
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Embranchement | Basidiomycota |
Classe | Agaricomycetes |
Ordre | Boletales |
Famille | Boletaceae |
Genre | Boletus |
Espèce
Boletus torosus Fr. 1835
Hymenophore : Chapeau couleur : Brun, Jaune, Rouge, Saumon; viscidule, bleuissant-noircissant dans toutes les parties au moindre contact.
Chair : Couleur : Jaune, ferme très dense
Hymenium : Pores couleur : Jaune, Rouge
Stipe : Couleur : Jaune, Rouge, Saumon
Forme :Bulbeux, Radicant, Obèse et Réticulé
Anneau :Non
Saveur : Douce
Sous feuillus, Sous conifères, mycorhise avec Quercus, Fagus et Castanea, thermophile, calcicole.
Toxique, considéré longtemps comme comestible avant d'avoir provoqué des intoxications multiples en Charente-Maritime lors d'un début d'été particulièrement sec.
Comme beaucoup de bolets, l'Imperator torosus provoque des symptômes gastro-intestinaux tels que douleurs abdominales, diarrhées et vomissements lorsqu'il est consommé cru. Ces réactions peuvent également se produire chez certaines personnes lorsque le champignon est consommé cuit[2]. Dans une étude de 1994, les chercheurs Ulrich Kiwitt et Hartmut Laatsch ont recherché le composé antabusique coprine chez le Suillellus luridus et des espèces similaires qui avaient été suspectées d'induire des réactions de type antabusique avec l'alcool. L'ingestion de coprine provoque des bouffées de chaleur notamment au visage, des picotements dans les bras et les jambes, des nausées et des vomissements ainsi qu'une accélération du rythme cardiaque dans les cinq à dix minutes suivant la consommation d'alcool[3]. Ils n'en ont trouvé aucun chez l' Suillellus luridus, mais en ont trouvé des traces chez l' Imperator torosus. Ils ont conclu que l'explication la plus probable des empoisonnements antérieurs était une mauvaise identification de l' I. torosus avec le Suillellus luridus, bien qu'ils n'aient pas pu exclure que cette dernière espèce contienne un composé jusqu'alors non identifié causant des réactions liées à l'alcool[4]. Aucun cas clinique de sensibilité à l'alcool n'a été rapporté pour l' I. torosus[2].
Automne.
Cas de toxicité: http://smma.argenson.free.fr/article.php3?id_article=97
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