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Saguinus oedipus  Tamarin à crête blanche

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Saguinus oedipus
Pinché à crête blanche
Classification selon MSW
Règne Animalia
Embranchement Chordata
Classe Mammalia
Ordre Primates
Sous-ordre Haplorrhini
Infra-ordre Simiiformes
Micro-ordre Platyrrhini
Famille Cebidae
Sous-famille Callitrichinae
Genre Saguinus

Espèce

Saguinus oedipus
(Linnaeus, 1758)

Statut de conservation UICN


CR A2cd :
En danger critique d'extinction

Statut CITES

Annexe I , Rév. du 04/02/1977

Le Pinché à crête blanche[1] ou Tamarin à crête blanche[1] (Saguinus oedipus) est une espèce de primates de la famille des Callitrichidae, présent seulement dans certaines régions de la Colombie (Amérique du Sud).


Autres noms


Son nom français est tamarin pinché, en anglais Cottontop tamarin, et en allemand Lisztaffe en référence aux cheveux blancs du compositeur Franz Liszt. Il est également appelé tití piel roja («tamarin à poils roux»), mico tití cabeza blanca, tití leoncito, et tití cabeza de algodón («tamarin à tête de coton») en Colombie. Son nom scientifique oedipus, qui signifie «aux pieds enflés», se réfère à ses pieds et mains dotés de longues griffes.


Morphologie


Sa longueur moyenne est de 23 cm (de 20,6 à 24,3 cm) et la queue de 37 cm (de 33 à 40 cm). Il pèse 411 g pour les mâles et 430 g pour les femelles dans la nature, de 565 à 700 g en captivité. Son cerveau pèse g. Le rapport longueur bras/jambes est de 0,74. Son caryotype est 2n = 46 chromosomes.

La robe est soyeuse. Le dos est brun, parfois givré d’argenté et de jaunâtre, la croupe et l'arrière des cuisses roux. Le reste du corps (membres et dessous) va du blanc jaunâtre au blanc crème. La queue est marron rouge sombre sur le premier tiers (couleur qui s’étend autour de la base de la queue et aux cuisses) et noirâtre sur les deux derniers tiers. La face est noire avec quelques poils blancs sur le front et autour du museau. Sa crinière léonine multiplie par trois à quatre le volume réel de la tête. Les jeunes ont de courts poils blancs sur la crête. Le roux est parfois la couleur dominante.


Écologie et comportement



Locomotion


C'est un quadrupède alerte, vif et très actif. Excellent sauteur, il est capable de bonds de plus de m dont il corrige la direction à l’aide de sa queue qui fait aussi office de stabilisateur de vol. Dans les branches, où elle devient encombrante car non préhensile, la queue est enroulée en spirale entre les jambes. Parfois, le singe s’arc-boute sur elle.


Régime alimentaire


C'est un animal frugivore-insectivore-exsudativore, qui consomme des végétaux (fruits, noix, nectar) pour 40%, des invertébrés (insectes, araignées et escargots) pour 40%, des vertébrés (oiseaux, jeunes lézards et petites grenouilles) et des œufs d'oiseau. Les oiseaux sont mordus à la tête, débarrassés de leur bec puis dévorés. Il aspire la sève des arbres (14%) mais ne creuse pas de plaies dans les arbres pour la faire couler. Dans la RN de Montes de María (station de Colosó), il utilise plus de 60 espèces d'arbre appartenant à au moins vingt-huit familles différentes. Ici, il consomme notamment les fruits du palo de agua (Tichanthera sp.), du Manguier (Mangifera indica), du muneco (Cordia bicolor), des figuiers, des cécropias et du raisin de montagne (Pourouma sp.), la gomme du Caracoli (Anacardium excelsum), du Mombin jaune (Spondias mombin), du coca de mico (Erythroxylon sp.), de l’aguacatillo (Nectandra sp.), du chicho (Enterolobium sp.), du campano (Pithecellobium saman) et du cedro (Cedrela odorata), les fleurs du Génipap (Genipa americana), du ceiba (Pseudobombax septenatum) et des brosimums (Brosimum sp.). À la Hacienda el Ceibal, il consomme le nectar de la guanabana matimba (Annona purpurea), du bejuco unita (Macfadyena unguis-cati) et du peinicillo (Combretum fruticosum).

Cet animal boit la rosée du matin sur les feuilles sans prendre le risque de descendre s’abreuver à terre. Avec certains autres callitrichidés (Callithrix flaviceps, Leontopithecus rosalia), les singes néotropicaux monogames (tits et douroucoulis), les gibbons et les chimpanzés, c'est l'un des rares primates à pratiquer le partage de la nourriture. Lorsque les parents sont réticents à céder leur part, le partage s'apparente davantage à un chapardage consenti qu'à un don.


Relations inter et intraspécifiques



Dispersion

Les deux sexes transfèrent dans des groupes voisins à tous âges, les adultes plus fréquemment que les jeunes et les enfants. Les mâles immigrants entrent plus facilement dans un groupe à la suite de la mort du mâle résident. Un(e) immigrant(e) peut assumer immédiatement une fonction reproductive dans le meilleur des cas ou accepter un rôle de subordonné(e) dans son nouveau groupe jusqu’à ce que se présente une opportunité (départ ou disparition des individus alpha). Il peut aussi entrer en compétition avec le ou la dominante et parvenir à le renverser au bout d’une guerre d’usure. Les transferts entraînent ainsi des rivalités qui débouchent parfois sur la séparation du groupe en deux sous-unités.


Communication

Les Tamarins bicolores communiquent par différents moyens:


Domaine

De 7,8 à 10 ha (très petit pour un tamarin). Territorial. Défend son domaine par des marquages olfactifs, en poussant des cris, en pourchassant les intrus, en agitant la langue, en présentant leur crête et en exposant leur zone génitale. Ce territoire est peuplé de 30 à 180 individus par km².


Taille du groupe

Environ 7 individus, mais l'effectif peut varier entre 1 et 19.


Structure sociale et système de reproduction

Groupe multimâle-multifemelle. Principalement polyandrie. Polygynie rare. Monogamie (fonctionnelle). Une seule femelle se reproduit (rarement deux), qui peut s’être accouplée avec divers mâles. Ses filles ne se reproduisent pas et ne produisent même pas d’ovulation (placées hors du groupe natal et exposées à des mâles étrangers, elles perdent instantanément cette inhibition reproductrice). Assez souvent, un seul couple se reproduit. Une fille fécondée peut être expulsée du groupe par sa mère avant la mise bas.


Activité


C'est un animal diurne arboricole qui parcourt en moyenne chaque jour 1,7 km. Il s’active une heure après l’aube, ne se repose pas à midi et se couche bien avant le crépuscule dans une large fourche d’un grand arbre. Il recherche dans la strate moyenne la majorité de ses aliments.


Reproduction


Durant l’accouplement, le mâle agrippe les flancs de sa partenaire. Intervalle moyen entre chaque naissance, dans la nature: 8 mois. La femelle met bas pour la première fois autour de 33 mois. Les naissances ont le plus souvent lieu entre janvier et juin. Après environ 5 mois de gestation, deux faux jumeaux viennent au monde, qui pèsent chacun 15 à 20% du poids maternel. La portée unique représente 34% des cas et les triplés 2%. Pic de naissances en avril-mai (en captivité), avec presque deux fois plus de mâles que de femelles.


Développement

Les bébés ouvrent les yeux au troisième jour et peuvent marcher à 3 semaines. La mère ne prend ses jumeaux que pour l’allaitement et en laisse la charge au père lorsqu’elle part en quête de nourriture à partir du dixième jour en moyenne. Ils prennent leur premier aliment solide à 5-6 semaines (en captivité), donné le plus souvent par un mâle adulte. Frères et sœurs portent aussi les jeunes sur leur dos et les nourrissent. Même les membres récemment immigrés sont activement engagés dans le soin aux enfants et sont souvent observés dans une position de sentinelle. Les enfants restent sur le dos parental jusqu’à 6-7 semaines, acquièrent leur indépendance à 2,5 mois mais partagent encore la nourriture avec leurs parents. Entre 7 et 9 mois, ils arrêtent de dormir sur le dos de leurs parents. Maturité sexuelle: autour de 1,5 an (F) et 2 ans (M). La contribution de la mère au soin des enfants reste indépendant de la taille du groupe. Toutefois, on a observé que l’augmentation de la taille du groupe va de pair avec l’accroissement du taux de survie des enfants: 40% seulement des enfants survivent s’ils ont trois soigneurs alors que presque tous survivent dans un groupe d’au moins 5 individus. En captivité, on a observé qu’une jeune mère n’ayant jamais été assistante ne parvient jamais à faire survivre son premier enfant.

Le Pinché à crête blanche peut vivre jusqu'à 13,5 ans.


Répartition et habitat



Distribution géographique


Originaire des forêts-refuges de la vallée du Río Nechí et de la Serranía de San Lucas. Nord-nord-ouest de la Colombie. Du Río Atrato à l’ouest jusqu’au bas Río Magdalena à l’est, au nord jusqu’à la côte caraïbe au niveau de Barranquilla, au sud jusqu’à la Serranía de San Jerónimo, la Serranía de Ayapel et le bas Río Cauca au niveau de l’extrémité septentrionale de la Cordillère occidentale. Départements concernés : nord-est du Chocó, Valle del Cauca, nord-ouest de l’Antioquia, Sucre, ouest du Bolívar, Córdoba et Atlántico.


Habitat


Bien qu'exclusivement arboricole, on le trouve en Colombie dans une grande diversité d'habitats : forêt tropicale humide de plaine (Choco-Darién), forêt humide de montagne (Andes et Sierra Nevada de Santa Marta à l’extrême nord), savane épineuse sèche dans les prairies du nord, en lisière de forêt et jusqu’à 1 500 m d’altitude.


Menaces et conservation



Menaces


Malgré sa capacité à coloniser de nombreux types de forêt, la destruction de plus des trois quarts de son habitat originel menace l’espèce de disparition. Chaque année, 5 000 km2 de forêts colombiennes disparaissent. La partie sud de Paramillo est menacée d’inondation par la création de barrages hydroélectriques sur les Rios Sinú et San Jorge. D’autres menaces pèsent sur lui, comme le développement du marché local d’animaux de compagnie et la recherche. Des dizaines de milliers de spécimens ont été exportés aux États-Unis pour la recherche biomédicale (colite, cancer du côlon, virus d’Epstein-Barr), pas tous d’élevage... Le cancer du côlon spontané chez les populations captives représente un inconvénient pour son élevage.


Effectifs


2000 à 3000, dans la nature (effectif en baisse)[2].


Statut


Son statut UICN en 2021 le place en « danger critique d’extinction »[2].


Protection


N de Los Katios, PN de Paramillo (4 600 km2), RN de Montes de María, R. nationale de Horizontes, Hacienda El Ceibal et S. de Los Colorados. Introduit dans le PN de Tayrona, dans plusieurs zones forestières autour de Cali et dans la forêt de Yotoco (Chocó). Le gouvernement colombien semble s’être ému de la situation catastrophique de ce primate. Le programme d’éducation «Proyecto Tití» utilise le Pinché à crête blanche comme porte-drapeau de la conservation des espèces en Colombie. Sur l’île de Maui, à Hawaii, une douzaine de spécimens donnés par un laboratoire biomédical vivent et se reproduisent dans le Sanctuaire de primates du Pacifique.


Voir aussi


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Références taxonomiques



Notes et références


  1. (en) Murray Wrobel, Elsevier's Dictionary of Mammals : in Latin, English, German, French and Italian, Amsterdam, Elsevier, , 857 p. (ISBN 978-0-444-51877-4, lire en ligne), entrée N°6192.
  2. Pablo R. Stevenson et Andrés Link, « IUCN Red List of Threatened Species: Saguinus oedipus », sur IUCN Red List of Threatened Species, (consulté le )



На других языках


[es] Saguinus oedipus

El tití cabeciblanco, tamarino algodonoso, tití pielroja [2] o tamarino cabeza de algodón (Saguinus oedipus) es una especie de primate platirrino de la familia Callitrichidae, de hábitos diurnos y territoriales, endémicos de los bosques del noreste de Colombia . El tití cabeciblanco tiene una distribución muy limitada en el noroeste de Colombia entre el río Atrato y el río Magdalena, en los departamentos de Atlántico, Bolívar, Sucre, Córdoba, y el Noreste Antioqueño, desde el nivel del mar hasta los 1500 metros.
- [fr] Pinché à crête blanche

[ru] Эдипов тамарин

Эди́пов тамари́н[1][2], или эди́пова игру́нка[1], или пинче[1] (лат. Saguinus oedipus) — вид игрунковых обезьян из рода тамаринов (Saguinus).



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