Titanostrombus galeatus[1], syn. Lobatus galeatus ou Strombus galeatus, est une espèce de mollusques gastéropodes de la famille des Strombidae.
Règne | Animalia |
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Classe | Gastropoda |
Ordre | Littorinimorpha |
Famille | Strombidae |
Genre | Titanostrombus |
Espèce
On rencontre ce mollusque sur la côte est du Pacifique, depuis le golfe de Californie jusqu'au Pérou.
La coquille de Titanostrombus galeatus est très épaisse et d'une taille moyenne de 14 cm pour un maximum de 23 cm. Elle a un contour oblong, avec une pointe ou apex court et pointu. Le milieu du corps est très renflé, avec de nombreux sillons en spirale. Elle est de couleur blanc ivoire à brun clair à l'extérieur. L'ouverture est d'un blanc brillant et la lèvre externe est souvent largement orange ou brun terne.
Titanostrombus galeatus se rencontre sur des fonds rocheux et sablonneux. Il vit à des profondeurs allant de 15 à 30 m. Dans les premiers mois de l'année, il présente un comportement grégaire, formant de gros agglomérats dans les eaux peu profondes. Cela est dû à la saison des amours, qui correspond également au moment de la ponte. Les femelles pondent généralement des œufs disposés en grappes, soit directement sur le sable, soit sur des coquilles de mollusques morts[2]
Contrairement aux autres gastéropodes, Titanostrombus galeatus se déplace d'une manière inhabituelle, propre à la famille des Strombidae. Ce curieux comportement a été décrite à l'origine par le zoologiste américain George Howard Parker (en) en 1922. L'animal enfonce d'abord la pointe de son opercule en forme de faucille dans le sol. Puis il tend son pied vers l'avant, soulevant et projetant la coquille en avant dans un mouvement que Parker assimile à un « saut »[3].
Ces conques géantes sont déjà utilisées comme instruments à vent au premier millénaire avant notre ère par la culture Chavín, dans les hautes terres andines du nord du Pérou. La coquille est préparée pour un usage musical grâce à l'adaptation d'un bec sur le trou obtenu après avoir coupé l'apex de la coquille. Le résultat est un instrument semblable à une trompette. En 2001, vingt de ces instruments ont été exhumés du site archéologique de Chavín de Huantar[4]. Ce type d'instrument est connu dans les pays andins sous le nom de pututu.