L’Antiopelle (Janolus cristatus) est un nudibranche de la famille des proctonotidés[1].
Description
Janolus cristatus est un nudibranche semi-transparent[2]. Cette espèce a une caroncule très haute d'où partent deux lignes blanches vers l'avant et l'arrière[3]. Les ceratas sont très translucides et laissent apparaître les glandes digestives[3]. Les teintes varient de blanc à jaune[3], le sommet des ceratas est bleuté[3]. Des touches de pigments identiques peuvent être trouvées sur le dos, entre les cerata et dans la région de la tête[2].
Les rhinophores lamellés sont particulièrement grands et bien visibles, non rétractiles et sans gaines[2].
Les plus grands individus peuvent atteindre 75 mm[2],[4].
Habitat et répartition
La présence de l'antiopelle est signalée en Atlantique Nord depuis le sud de la Norvège jusqu'au Maroc ainsi que dans la partie occidentale de la Méditerranée[5],[6].
Écologie et comportement
Alimentation
Janolus cristatus est une arminacée carnivore[7]. Elle se nourrit de bryozoaires buissonnants comme Bugula[4].
Reproduction
Antiopelle en train de pondre, Escaut oriental
L’antiopelle est hermaphrodite[7], il peut s’accoupler ou non. En règle générale, il n’y a pas d’autofécondation chez les nudibranches[7].
La reproduction se fera en position tête-bêche, les organes génitaux émergeant sur la droite du corps, derrière la tête[7]. Chacun des partenaires offrira ses gamètes puis pondra des œufs, capsules en forme de perles blanches ou rose pâle, chacune contenant jusqu'à 250 ovules sphériques[8]. La ponte est englobée dans un ruban gélatineux[7] enroulé en forme de cercle ondulé[8]relativement régulier.
La reproduction a lieu d'avril à septembre et en décembre[8].
Taxinomie
La première description de Janolus cristatus est le travail de Stefano Delle Chiaje en 1841[9] sous le basionyme de Eolis cristatus delle Chiaje, 1841[10].
Depuis, cette espèce a été décrite plusieurs fois sous des synonymes considérés comme non valides:
Antiopella cristata (Delle Chiaje, 1841)
Janolus spinolae Vérany, 1846
Antiopa splendida Alder & Hancock, 1848.
Galerie
Janolus cristatus près d'une anémone Cribrinopsis crassa dans les environs de Marseille.
Sur une « dentelle de Neptune »: Sertella beaniana.
(it) Stefano Delle Chiaje, Descrizione e notomia degli animali invertebrati della Sicilia citeriore osservati vivi negli anni 1822-1830, Naples, , pages 86-173 (Nudibranchia pls. 88, 89, 100, 106, 178). Text in vol. 8, p. 6 (1844)
Biologie
(en) Thomas E. Thompson et G.H. Brown, Biology of Opisthobranch Molluscs: The standard work on British nudibranchs, with up to date information and colour paintings of nearly all species, vol.2, Londres, Ray Society, , 229p. (ISBN0-903874-18-0)
(en) Thomas E. Thompson, Molluscs: Benthic opisthobranchs, Leiden, Brill, coll.«Synopses of the British Fauna» (no8), , 356p. (ISBN90-04-08439-8, lire en ligne)
(en) R. Cattaneo-Vietti, R. Chemello et R. Gianuzzi-Savelli, Atlas of Mediterranean nudibranchs, Rome, Editrice La Conchiglia, , 264p. (OCLC26035712, LCCN93155161)
Ouvrages généralistes
(fr) Helmut Debelius et Rudie H. Kuiter (trad.de l'anglais par Patrick Louisy et Sylvie Louisy), Atlas mondial des nudibranches: 1200 espèces, plus de 2500 photographies, Paris, Ulmer, , 360p. [détail de l’édition] (ISBN978-2-84138-323-8)
(fr) Steven Weinberg, Découvrir la Méditerranée, Paris, Nathan, , 351p. [détail de l’édition] (ISBN978-2-09-278112-8, BNF41019539)
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