Les Houlocks[1] ou Gibbons houlocks[1] (Hoolock) forment un genre de singes homininoïdes de la famille des hylobatidés. Ce sont les plus grands représentants des gibbons derrière le Siamang. Ils vivent en Asie du Sud, entre le Nord-Est de l'Inde, la Chine méridionale et la Birmanie[2].
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Classiquement considéré comme monospécifique (sous le taxon Hylobates hoolock, puis sous celui de Bunopithecus hoolock), ce groupe de primates a été scindé en 2005 en deux espèces distinctes, regroupées sous le nouveau genre Hoolock[3]: le Gibbon houlock occidental et le Gibbon houlock oriental.
Dénominations et étymologie
Le terme d'origine anglaise « hoolock », souvent francisé en « houlock » est utilisé pour désigner ces primates seul, ou sous forme d'épithète (« Gibbon houlock »). Il tient son origine du mot bengali ou hindi « ulluck », lui-même dérivé du terme assamais « houlou ». Ces deux dénominations imitent par leur sonorité le cri émis par les houlocks lors de leurs vocalisations[3].
Taxinomie
La classification des hylobatidés a changé à de nombreuses reprises depuis le début des années 1980. Les gibbons ne formaient classiquement qu'un seul genre, Hylobates, au sein duquel les houlocks étaient considérés comme appartenant à une seule et même espèce, Hylobates hoolock. En 1983, à la suite de l'observation que le caryotype des houlocks différait de celui des autres espèces, le sous-genre Bunopithecus a été créé pour les en séparer[4]. Cette nouvelle classification était basée sur les ressemblances présumées entre ces primates et le fossile d'une espèce éteinte, Bunopithecus sericus, mais les investigations ultérieures ont contredit cette hypothèse. Par la suite, plusieurs auteurs ont proposé l'élévation des quatre sous-genres de Hylobates au rang de genres à part entière. Dans sa grande revue de la taxinomie des primates de 2001[5], le primatologue Colin Groves a renoncé à cette démarche en raison du problème taxinomique posé par le genre Bunopithecus: en effet, si ce terme était acceptable pour un sous-genre, il était mensonger de l'utiliser pour le genre, puisque les houlocks et l'espèce fossile ne partagent pas suffisamment de caractéristiques. La question a été résolue en 2005 par la création d'un nouveau genre, Hoolock[3]. Les deux anciennes sous-espèces (Bunopithecus hoolock hoolock et Bunopithecus hoolock leuconedys) sont devenues, dans la foulée, des espèces à part entière.
Une nouvelle espèce, Hoolock tianxing Fan et al., 2017, a été récemment séparée de Hoolock leuconedys à la suite d'analyses génétiques[7]; cette espèce est incluse en 2018 dans la liste des 25 espèces de primates les plus menacées au monde.
Phylogénie au sein des gibbons
Phylogénie des espèces actuelles de gibbons d'après Springer et al., 2012[8]:
(en) Elsevier's dictionary of mammals: in Latin, English, German, French and Italian, Amsterdam, Elsevier, , 857p. (ISBN978-0-444-51877-4, lire en ligne)
(en) Alan Mootnick et Colin P. Groves, «A new generic name for the hoolock gibbon (Hylobatidae)», International Journal of Primatology, vol.26, no4, , p.971–976 (DOI10.1007/s10764-005-5332-4, lire en ligne)
(en) L. A. Prouty, P. D. Buchanan, W. S. Pollitzer et A. R. Mootnick, «A presumptive new hylobatid subgenus with 38 chromosomes», Cytogenetics and Cell Genetics, vol.35, , p.141–142
(en) C. P. Groves, Primate taxonomy, Washington DC, Smithsonian Institution Press,
(en) P-F Fan, K He, X Chen, A Ortiz, B Zhang, C Zhao, Y-Q, Li, H-B Zhang, C Kimock, W-Z Wang, C Groves, S.T Turvey, C Roos, K.M Helgen et X-L Jiang, «Description of a new species of Hoolock gibbon (Primates: Hylobatidae) based on integrative taxonomy.», Wiley Periodicals, Inc., no9999, , p.1-17 (ISSN1098-2345, DOI10.1002/ajp.22631, lire en ligne, consulté le )
(en) Mark S. Springer, Robert W. Meredith, John Gatesy, Christopher A. Emerling, Jong Park, Daniel L. Rabosky, Tanja Stadler, Cynthia Steiner, Oliver A. Ryder, Jan E. Janečka, Colleen A. Fisher et William J. Murphy, «Macroevolutionary Dynamics and Historical Biogeography of Primate Diversification Inferred from a Species Supermatrix», PLoS ONE, vol.7, no11, , e49521 (ISSN1932-6203, PMID23166696, PMCID3500307, DOI10.1371/journal.pone.0049521, lire en ligne)
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