bio.wikisort.org - Animal

Search / Calendar

Cetonia aurata

Cetonia aurata
Cétoine dorée.
Classification
Règne Animalia
Embranchement Arthropoda
Sous-embr. Hexapoda
Classe Insecta
Sous-classe Pterygota
Infra-classe Neoptera
Super-ordre Endopterygota
Ordre Coleoptera
Famille Scarabaeidae
Sous-famille Cetoniinae
Genre Cetonia

Espèce

Cetonia aurata
(Linnaeus, 1761)

Répartition géographique

Répartition

La cétoine dorée (Cetonia aurata) ou « hanneton des roses » est une espèce d'insectes coléoptères de la famille des Scarabaeidae, de la sous-famille des Cetoniinae. Elle est commune en Europe.


Description


Les adultes mesurent entre 13 et 20 mm.

Cette espèce présente une grande variation chromatique, souvent d'une couleur vert métallisé plus ou moins vive, elle est parfois teintée de rouge, rarement de bleu, de violet ou de noir.

Ponctuation forte du pronotum sur les côtés, plus fine et éparse sur le disque avec un espace médian quasiment lisse.

Les élytres sont soudés, donc ne s'ouvrent pas en vol, mais un espace permet le déploiement latéral des ailes membraneuses, sous les élytres. Ceux-ci peuvent être glabres ou légèrement pubescents. Ils présentent de façon inconstante des petites taches blanches plus ou moins marquées, alignées transversalement. Les côtes élytrales sont atténuées vers la base.

L'abdomen du mâle présente une petite dépression ventrale, le dernier sternite n'est pas ponctué au milieu, ce qui permet de différencier les sexes, celui de la femelle l'est entièrement.


Couleur


La couleur vert métallisée de cet insecte est une couleur structurelle[1], causée par la polarisation circulaire d'une grande partie de la lumière réfléchie. Comme chez d'autres scarabées la polarisation est à gauche[1]. Si on l'observe à travers un polariseur dextrogyre, les couleurs de l'insecte disparaissent. Il existe des insectes de couleurs différentes du vert courant : cuivré, gris ou noir. De nombreux spécimens ont des mouchetures blanches, tandis que d'autres n'en ont pas du tout[2]. Elles ont été décrites comme provenant d'une polarisation elliptique à bande étroite[3].


Distribution


Très commune en Europe méridionale et en Europe centrale, plus rare en Angleterre et en Scandinavie.


Éthologie



Larve


Larves de hanneton (haut) et de cétoine (bas) dont la fine cuticule laisser deviner l'hémolymphe translucide.
Larves de hanneton (haut) et de cétoine (bas) dont la fine cuticule laisser deviner l'hémolymphe translucide.
Nymphe.
Nymphe.

La larve est de type mélolonthoïde, comme celle du hanneton (ver blanc) ou du lucane cerf-volant avec laquelle elle peut être confondue.

Comparativement au ver blanc, la larve de cétoine :

La larve de Cétoine dorée est l'hôte intermédiaire du vers nématode Spirura talpae qui effectue ses premiers stades de développement dans son hémolymphe avant de d'aller se reproduire dans l'estomac de la Taupe d'Europe[5].

La nymphe et son œuf.Imago de cétoine dorée dans son œuf
La nymphe et son "œuf".
La nymphe et son œuf.Imago de cétoine dorée dans son œuf
Imago de cétoine dorée dans son "œuf"

Imago


Une cétoine dorée dans une rose anglaise. Aout 2008.
Une cétoine dorée dans une rose anglaise. Aout 2008.

L'adulte (ou imago) se rencontre dans des endroits ensoleillés d'avril à octobre mais surtout de juin à août (espèce héliophile). Floricole nectarivore et pollinivore, il mange les étamines des fleurs pour leur pollen (ce qui constitue une castration des fleurs) ainsi que les fleurs entières comme celles des rosiers sauvages ou cultivés, des arbres fruitiers, des sureaux, des aubépines, des reines-des-prés (Filipendula ulmaria) et des Apiacées (Ombellifères) comme la berce commune (Heracleum sphondylium). Il peut également consommer des fruits mûrs (espèce frugivore) sur les sureaux, les rosiers, les troènes ou les spirées.

Parmi les cétoines parues dans le courant de la même année, deux générations sont donc à distinguer : celles du printemps qui ont hiverné et qui se nourrissent de pollen, et qui pondent en juin puis périssent ensuite et celles de l'automne qui se nourrissent de fruits, qui hivernent et font leur ponte l'été suivant[6].


Utilité


Comme tous les saproxylophages, la cétoine dorée a une fonction écologique de recyclage des matières organiques et ne doit donc pas être détruite à l'état de « ver blanc » (confusion possible avec le ver blanc du hanneton) car sa présence dans le compost permet d’accélérer sa maturation. L'abattage des arbres morts est responsable de sa raréfaction.


Utilisation de l'insecte dans la pharmacopée


Au XIXe siècle, la cétoine dorée passait pour « un remède efficace contre la rage »[7],[8]. Henri Miot rapporte l'utilisation de poudre de larve de ce coléoptère en Russie. Celle-ci était donnée, après morsure, sur une tartine de pain beurré[8].


Systématique


Si l'espèce a longtemps été attribuée à Johan Christian Fabricius[9], qui l'a nommée, c'est Carl von Linné qui est reconnu aujourd’hui comme l'inventeur de cette espèce qu'il a décrite sous le nom de Scarabeus auratus en 1758[10]. Statut accepté.


Noms vernaculaires



Taxinomie


Liste des sous-espèces

Selon NCBI (5 juin 2011)[14] :


Synonymie



Notes et références


  1. A. A. Michelson, « On metallic colourings in birds and insects », Philosophical Magazine, vol. 21, no 124, , p. 554–567 (DOI 10.1080/14786440408637061, lire en ligne)
  2. Ramón Hegedüsa, Győző Szélb et Gábor Horváth, « Imaging polarimetry of the circularly polarizing cuticle of scarab beetles (Coleoptera: Rutelidae, Cetoniidae) », Vision Research, vol. 46, no 17, , p. 2786–2797 (PMID 16564066, DOI 10.1016/j.visres.2006.02.007, lire en ligne [archive du ], consulté le )
  3. Chirality-induced polarization effects in the cuticle of scarab beetles: 100 years after Michelson. 2012
  4. J.-M. Luce, Atlas préliminaire des coléoptères saproxyliques de France: Cétoines, Buprestes, Cerambycides (Longicornes), MNHN/IEGB/SPN, , p. 57
  5. A. G. Chabaud & J. Mahon, « Cycle évolutif du nématode Spirura talpae (Gmelin 1790) », Comptes Rendus des Séances de la Société de Biologie, vol. 152, no 3, , p. 474-476 (lire en ligne)
  6. Souvenirs entomologiques, Jean-Henri Fabre.
  7. Revue de thérapeutique médico-chirurgicale, volume 1857, p. 634.
  8. Henri Miot, Les insectes auxiliaires et les insectes utiles, vol. 1, Versailles, impr. de E. Aubert, , 101 p. (lire en ligne), p. 69.
  9. Essai sur l'entomologie horticole, Jean Alphonse Boisduval, 1867, p. 132. Texte intégral.
  10. Encyclopédie méthodique ou par ordre de matières, Linné, 1790, p. 409.
  11. Cétoine dorée sur www.insectes-net.fr.
  12. Histoire naturelle des animaux sans vertèbres, Jean Baptiste Pierre Antoine de Monet de Lamarck, 1839, p. 257 (Geoff. t. 1 p. 75 no 5).
  13. Encyclopédie illustrée des insectes, Stanek, éditions Gründ, page 276.
  14. NCBI, consulté le 5 juin 2011

Voir aussi



Article connexe


Sur les autres projets Wikimedia :


Liens externes



На других языках


- [fr] Cétoine dorée

[ru] Золотистая бронзовка

Золотистая бронзовка[2][3][4], или бронзовка обыкновенная[5] (лат. Cetonia aurata) — вид жесткокрылых из подсемейства бронзовок (Cetoniinae) в составе семейства пластинчатоусых (Scarabaeidae).



Текст в блоке "Читать" взят с сайта "Википедия" и доступен по лицензии Creative Commons Attribution-ShareAlike; в отдельных случаях могут действовать дополнительные условия.

Другой контент может иметь иную лицензию. Перед использованием материалов сайта WikiSort.org внимательно изучите правила лицензирования конкретных элементов наполнения сайта.

2019-2024
WikiSort.org - проект по пересортировке и дополнению контента Википедии