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Le genre Castor est le seul, au sein de la famille des Castoridae, à contenir des espèces non éteintes de ces rongeurs semi-aquatiques : le Castor européen (Castor fiber), présent en Eurasie, et le Castor du Canada (Castor canadensis), naturellement présent en Amérique du Nord et récemment introduit en Amérique du Sud.

Le castor est un mammifère semi-aquatique.
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Castor
Un Castor du Canada
(Castor canadensis)
Classification
Règne Animalia
Embranchement Chordata
Sous-embr. Vertebrata
Classe Mammalia
Sous-classe Theria
Infra-classe Eutheria
Ordre Rodentia
Sous-ordre Castorimorpha
Famille Castoridae

Genre

Castor
Linnaeus, 1758

Espèces de rang inférieur

Les castors contemporains sont surtout connus pour les barrages, les digues et les huttes qu'ils construisent sur les cours d'eau et les rivières. Ce sont les seules espèces à produire et entretenir des zones humides ; ils contribuent ainsi à la diversification des habitats. Ils ont été chassés depuis l'Antiquité, ce qui a conduit les deux espèces encore vivantes au bord de l'extinction. Les populations se reconstituent peu à peu grâce aux plans de conservation et elles ne sont plus considérées comme menacées au début du XXIe siècle.

Il ne faut pas confondre les espèces de ce genre avec deux rongeurs d'aspect comparable appelés aussi « castor » dans le langage courant : le ragondin (Myocastor coypus) et le castor de montagne (Aplodontia rufa).


Liste des espèces et sous-espèces


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habitat actuel de C. canadensis
  • habitat actuel de C. canadensis
habitat actuel de C. fiber
emplacements de fossiles de C. californicus †
  • emplacements de fossiles de C. californicus

Selon Mammal Species of the World (version 3, 2005) (4 nov. 2012)[1], ITIS (4 nov. 2012)[2] et NCBI (4 nov. 2012)[3] :

Selon Paleobiology Database (4 nov. 2012)[4] :


Différences et similitudes entre castors nord-américains et eurasiatiques



Différences entre l'espèce nord-américaine et l'espèce eurasiatique


Il s'agit bien d'espèces génétiquement différentes sans possibilité d'hybridation.

Quelques différences interspécifiques ont été scientifiquement observées là où (à la suite d'introductions) les deux espèces cohabitent (en Finlande et Russie[5],[6]) :


Similitude entre l'espèce nord-américaine et l'espèce eurasiatique


Il n'existe pas de différence nette et fiable de forme, taille, poids ou couleur.

En grande partie, leur comportement est similaire, mais quelques indices de différences engagent à une prudence minimale quand la littérature américaine est utilisée à propos du castor eurasien. Néanmoins, même si le castor américain est un aménageur plus entreprenant, les scientifiques s'accordent sur le fait que leurs effets environnementaux sont comparables, ce qui permet selon Macdonald et al. (1995) de transférer les résultats des études relatives à l'impact environnemental du castor nord-américain (nettement plus nombreuses en Amérique jusque dans les années 1990[8],[9]) sur les biocénoses aux contextes européens quand les milieux sont comparables. Depuis que le castor européen réoccupe de nombreux cours d'eau en Europe, le nombre d'études relatives à cette espèce augmente, de même plusieurs études poussées ont accompagné certains projets de réintroduction (en Angleterre, Écosse notamment).


Description


Articles détaillés : Castor fiber et Castor canadensis.

Morphologie


Castor du Canada, dans son habitat naturel, nageant au bord d'un lac au Québec. On peut observer l'usage de sa queue comme gouvernail.
Les narines obturables du castor et ses vibrisses lui permettent de facilement se déplacer sous l'eau et de nuit.
Les narines obturables du castor et ses vibrisses lui permettent de facilement se déplacer sous l'eau et de nuit.

Le castor est particulièrement adapté à la vie amphibie grâce à une fourrure épaisse et imperméable, de grandes pattes postérieures palmées et une queue large et aplatie de forme ovale, couverte d'écailles, qui lui sert de gouvernail lors de la nage.

Il n'existe pas de différences externes notables entre mâle et femelle.

Avec plus d'un mètre de long pour un poids de plus de 30 kg, c'est le plus grand rongeur d'Eurasie et d'Amérique du Nord et le deuxième plus gros rongeur au monde après le capybara qui pèse plus de 60 kg et vit en Amérique du Sud.


Longévité



Thermorégulation


Des groupes de castors vivent dans des environnements arides et chauds en Arizona et d'autres dans des environnements très froids en hiver.


Vision


Ils ont une bonne vision nocturne et sont assistés dans leurs déplacements nocturnes ou dans la hutte ou le terrier d'un excellent odorat, d'une bonne ouïe et de moustaches et vibrisses situées sur les sourcils.

La vision des deux espèces existantes de castor a été étudiée. Les castors semblent peu s'intéresser aux couleurs lors des expériences faites avec eux, mais les discriminent[13], ce qui confirme qu'ils ne sont pas à classer parmi les animaux nocturnes comme le laisse penser leur activité estivale et leur adaptation aux milieux boréaux où en été le soleil de minuit éclaire presque 24h/24.


Denture


 v · d · m  Formule dentaire
mâchoire supérieure
3 1 0 1 1 0 1 3
3 1 0 1 1 0 1 3
mâchoire inférieure
Total : 20

La denture du castor est typique des rongeurs. Il ne possède pas de canines et ses incisives particulièrement développées, à croissance continue et taillées en biseau, lui permettent efficacement de ronger le bois des arbres. La mâchoire et la denture du castor sont parfaitement adaptées à la fois à l'écorçage et à la coupe du bois. C'est unique dans le monde des mammifères.


Squelette



Mode de vie


Sa queue plate lui est très utile sous l'eau, dans les courants, ou lorsqu’il doit positionner les branches de son barrage.
Sa queue plate lui est très utile sous l'eau, dans les courants, ou lorsqu’il doit positionner les branches de son barrage.
Le castor, dont les incisives sont aussi aiguisées qu'un bon ciseau à bois peut couper des arbres assez épais, mais il s'agit alors d'essences à bois tendre.
Le castor, dont les incisives sont aussi aiguisées qu'un bon ciseau à bois peut couper des arbres assez épais, mais il s'agit alors d'essences à bois tendre.
Contrairement à une idée répandue, le castor n'a pas toujours besoin d'un milieu densément boisé ni d’une eau de très bonne qualité. Ici (en Lituanie) il a colonisé des fossés agricoles de drainage qu'il contribue à maintenir en eau en été.
Contrairement à une idée répandue, le castor n'a pas toujours besoin d'un milieu densément boisé ni d’une eau de très bonne qualité. Ici (en Lituanie) il a colonisé des fossés agricoles de drainage qu'il contribue à maintenir en eau en été.
Barrage caractéristique de castor, ici dans le Lassen Volcanic National Park (Canada). Dans les milieux boisés alluviaux, le castor « ouvre » de petites clairières inondées, ce qui favorise une biodiversité plus importante.
Barrage caractéristique de castor, ici dans le Lassen Volcanic National Park (Canada). Dans les milieux boisés alluviaux, le castor « ouvre » de petites clairières inondées, ce qui favorise une biodiversité plus importante.
Hutte de castor près de Saguenay, au Québec.
Hutte de castor près de Saguenay, au Québec.
Le travail des castors, en aval des chutes du Niagara, tel qu'imaginé par l'européen (Herman Moll) qui en 1654 n'en avait sans doute jamais vu (Le castor ne transporte pas de pierres ou mottes de terre sur sa queue).
Le travail des castors, en aval des chutes du Niagara, tel qu'imaginé par l'européen (Herman Moll) qui en 1654 n'en avait sans doute jamais vu (Le castor ne transporte pas de pierres ou mottes de terre sur sa queue).
Le castor introduit en Terre de feu pour sa fourrure et y est devenu invasif ; les arbres locaux (Nothofagus notamment), contrairement aux arbres de l'hémisphère nord ne recèpent pas (ou mal) quand ils sont coupés par le castor (ici près d'Ushuaïa en Argentine)[14].
Le castor introduit en Terre de feu pour sa fourrure et y est devenu invasif ; les arbres locaux (Nothofagus notamment), contrairement aux arbres de l'hémisphère nord ne recèpent pas (ou mal) quand ils sont coupés par le castor (ici près d'Ushuaïa en Argentine)[14].
Bûche et copeaux non consommés serviront d'aliment à de nombreux invertébrés et champignons et formeront un humus propice à la repousse des arbres.
Bûche et copeaux non consommés serviront d'aliment à de nombreux invertébrés et champignons et formeront un humus propice à la repousse des arbres.

Les mœurs aquatiques du castor, sa queue écailleuse (près des trois quarts du cuir de la queue sont recouverts d'« écailles » cornées sombres[15]) et ses pattes postérieures palmées ont longtemps fait penser que sa partie postérieure était apparentée aux poissons. En 1737, Georges Buffon disait alors que le castor est « le seul qui ressemble aux animaux terrestres par les parties antérieures de son corps, et paraisse en même temps aquatique par les parties postérieures. Il fait la nuance des quadrupèdes aux poissons. »

Principalement actif la nuit, le castor est réputé pour avoir une mauvaise vue, mais un bon odorat et l'ouïe fine.

Il n'existe pas en français de terme spécifique pour les cris du castor, qui crie, soupire, et peut émettre également des plaintes, des gémissements ou des murmures.


Alimentation


Le castor est exclusivement herbivore. Les castors nord-américains et eurasiens mangent le même type de plantes[5], avec une proportion comparable d'essences ligneuses[16], mais là où ils coexistent dans certains territoires d'Europe du nord et de Russie, quelques spécialistes ont noté de subtiles différences : Danilov remarque que le castor nord-américain apprécierait plus l'aulne (Alnus incana L. en Amérique du Nord)[7], et plus au sud il substitue plus volontiers le bouleau aux salicacées que ne le ferait son cousin européen[17].

Le castor est cæcotrophe (comme la marmotte), c’est-à-dire qu'il digère deux fois ses aliments en ravalant ses crottes molles.

Selon les saisons, il se nourrit d'écorces tendres (en hiver, essentiellement à partir de branches qu'il a accumulées dans une réserve sous l'eau) puis (à partir de la fin du printemps) de pousses, de fruits, d'herbe, de feuilles… Il peut aussi consommer des lentilles d'eau et des plantes aquatiques immergées ou leurs rhizomes (rhizomes de nénuphars par exemple)[18].

Il abat les arbres (parfois jusqu'à 1 m de diamètre environ) pour accéder aux feuilles en utilisant ses incisives très tranchantes. Ses incisives poussent en permanence et il les aiguise en frottant celles du haut contre celles du bas, comme tous les rongeurs.


Habitat et activité constructrice


Le castor est une espèce-ingénieur, le seul mammifère (avec l'Homme) qui aménage et construise à ce point son habitat[19].

Les barrages et les huttes sont construits avec du bois mort ou récemment coupé par lui, de différents diamètres. Pour cela le castor abat principalement les arbres à bois tendre tels le bouleau, le saule, le peuplier (le tremble notamment) mais il coupe parfois aussi des bois plus durs comme le chêne ou le frêne (ou plus rarement des résineux[20] et quasiment jamais les aulnes[réf. nécessaire]. Les interstices entre les morceaux de bois sont colmatés avec de la terre qu'il tasse avec ses mains (et non pas avec la queue qu'il utiliserait comme une truelle comme on l'a longtemps cru ou raconté).

Selon Aeschbacher and Pilleri (1983) qui ont étudié l'activité constructrice de castors canadiens en captivité, ces derniers travaillent habituellement solitairement, sauf en cas d'incident ou accident majeur risquant de mettre en péril le barrage par exemple, ou le toit de la hutte ; dans ce cas les castors travaillent en famille, et un comportement plus collectif de construction continue alors à être observé jusqu'à ce que la réparation soit complète[21].

Lorsqu'un territoire est épuisé, la famille se déplace pour chercher une nouvelle zone riche en nourriture. Les berges délaissées se reboiseront progressivement pour redonner après quelques années un nouveau territoire nourrissant. Lorsque les petits sont chassés de la cellule familiale, ils partent à la recherche de nouvelles zones à coloniser, et d'un(e) partenaire pour fonder une nouvelle famille.


Utilisation d'outils


Le castor peut défendre son territoire par marquage chimique (castoréum et glandes anales) mais également en agitant une branche pour faire chasser un castor intrus[25]. Il présente ainsi un exemple d’utilisation d'outil par un animal.


Reproduction


Le castor est monogame. Il reste fidèle à sa partenaire tout au long de sa vie. La maturité sexuelle arrive vers l'âge de trois ans, moment auquel les jeunes castors sont alors chassés de leur cellule familiale. L'accouplement a lieu dans l'eau entre janvier et février/mars chez les deux espèces, après quoi la gestation dure un peu plus de cent jours. Une portée comporte généralement entre deux et quatre petits qui naissent avec une fourrure complète et les yeux ouverts, à l'intérieur de la hutte.


Prédateurs du castor, dont humains


En Europe, depuis des centaines de milliers d'années, et jusqu'au haut Moyen Âge, le castor a eu de nombreux prédateurs sauvages. Ces prédateurs ont régressé de l'antiquité à nos jours, car pourchassés par l'Homme, mais le castor a aussi fait l'objet d'une chasse intensive, et il a continué à régresser alors que ses prédateurs naturels n'étaient plus, pas ou peu présents, ou au bord de l'extinction dans l'essentiel de leur aire naturelle de répartition, tel le loup, le lynx ou l'ours brun en Europe de l'Ouest.

Quelques indices paléontologiques laissent penser que l'Homme l'a beaucoup chassé, et au moins depuis la préhistoire. Et, jusqu'aux XIXe et XXe siècles les trappeurs en ont fait un piégeage intense en Russie et Sibérie, comme au Canada, pour sa fourrure. Le castor possède en outre de nombreux prédateurs naturels tels que le loup, le coyote, l'ours brun, et le lynx.

Articles détaillés : Castor fiber#Prédateurs du castor (dont humains) et Attaque de castor.

Dynamique de population et dispersion spatiale


Des castors sauvages ont pu être étudiés au Canada et en Europe du Nord dans des zones peu anthropisées, ainsi que de jeunes populations de castors plus ou moins récemment réintroduits dans de très nombreux cours d'eau dans des dizaines de pays depuis un siècle environ.

Le castor est très territorial[26],[27], caractéristique qui contribue à une auto-régulation des populations[28]. La taille d'une population — si le milieu lui convient — augmente assez rapidement jusqu'à ce que le territoire disponible soit occupé (en 30 à 50 ans pour l'amont d'un cours d'eau en général). La population décline ensuite légèrement ou se stabilise[29] (Hartman, 1995), en évoluant au gré des mortalités induites par des maladies, la prédation ou des accidents (crues brutales pouvant noyer de nombreux castors…).

Le pattern de dispersion spatiale et la vitesse de dispersion varient selon le contexte écopaysager[27],[30]. Selon les données disponibles, le castor rechigne à s'éloigner de la rivière et peine donc à passer d'un bassin versant à l'autre, notamment en zone montagneuse. En plaine il peut utiliser les canaux de drainages et grands canaux de transport dans lesquels il se déplace plus facilement. Réintroduit sur la Loire en 1974, le Castor d’Europe (Castor fiber) a recolonisé la rivière selon une stratégie de dispersion en saut de mouton[31]. Le taux de colonisation a été très élevé durant les cinq premières années, puis s’est rapidement ralenti pendant les vingt années suivantes.


Rôle écologique particulier du castor


Le castor, à la fois « bûcheron », « hydraulicien », « terrassier » et « bioconstructeur » est un animal qui présente des caractéristiques particulières et inhabituelles d'aménageur de son écosystème.

Cependant le castor fait spontanément ses barrages sur des zones où de la terre est disponible (car il en a besoin pour colmater les nombreux trous de ses barrages), zones qui sont justement propices aux apports de limons sur le fond et réputées non propices à ces moules. Sur les cours d’eau où les castors font des barrages (ils n’en font pas au travers des grandes rivières ou des grands fleuves ni en zone très rocheuse), un barrage situé en aval d'une forêt galerie favorise des accumulations automnales de feuilles mortes en amont du barrage. Ces feuilles nourrissent de nombreux invertébrés (copépodes et crustacés telles que les daphnies notamment, qui sont une des bases de la pyramide alimentaire) mais en couvrant le fond, elles défavorisent d'autre formes de vie inféodées aux zones de courant de fond et/ou de lumière. Il a été suggéré en Amérique du Nord que les grands barrages du castor canadien sont aussi des obstacles partiels à la migration d’espèces de poissons qui sont hôtes des moules d'eau douce[39]. Sur la zone amont d'un barrage (et plusieurs barrages se succèdent parfois sur de courtes distances) certaines populations de moules peuvent donc régresser ou disparaître. Néanmoins divers indices fossiles montrent que durant trois interglaciaires, ces mulettes et les castors ont coexisté en Amérique du Nord, comme en Europe, mais peut-être pas aux mêmes endroits.

Pour toutes ces raisons, le castor est de plus en plus considéré comme un auxiliaire efficace de l'homme dans ses opérations de renaturation, de génie écologique et de gestion différenciée des berges, ou de manière générale pour une bonne gestion des cours d'eau et la restauration quantitative et qualitative de cette ressource, quand les questions de coexistence avec les agriculteurs ou sylviculteurs riverains ont été préparées et résolues. En termes de bilan global, la présence de castors semble avantageuse pour l'écosystème, et pour l'Homme. (La condition est de lui laisser un nombre suffisant d'arbres, tiges et branches à ronger). Les peupleraies ou les arbres qu'on souhaite conserver en lisière de cours d'eau peuvent être préservés par un simple grillage bas posé autour de l'arbre, ou quelques fils électrifiés. De plus, à la différence de la loutre, il est peu exigeant sur la qualité de l'eau et peut ainsi recoloniser certaines zones de qualité médiocre qu'il contribuera à écologiquement restaurer.


Menaces (passées et présentes)


Les constructions des castors, et leurs inondations peuvent entraîner des dégâts aux constructions humaines, d'où risque de conflits. Leur mode de vie et d'alimentation peut également entrer en conflit avec les pratiques sylvicoles (populicultures non protégées par une clôture ou des grillages en pied d'arbre) ou agricole (le castor ne dédaigne pas manger dans les champs quand ils sont cultivés près d'une berge).


Pollution


Le castor semble bien résister aux polluants organiques. La qualité de l'eau ne constituerait pas un facteur limitant. Il semble cependant plus exposé à la pollution aux métaux lourds, tel le cadmium accumulé par les saules qui constituent son alimentation de base[40].


Modification de l'habitat


L'habitat du castor a fortement été modifié en Europe (rectification du tracé des rivières, barrage, culture…).


Chasse et piégeage


La chasse a été la première menace pour l'espèce. Ces animaux, faciles à piéger, ont été chassés depuis l'antiquité pour leur fourrure qui servait notamment à produire des chapeaux[41], leur chair et pour le castoréum, une substance huileuse sécrétée par des glandes sexuelles situées en dessous de la queue (assimilées à tort aux testicules). Cette chasse les a conduits à l'extinction sur une grande partie de leur aire naturelle de répartition avant même le milieu du XXe siècle.

Une fable d'Ésope évoque leur chasse et raconte comment un castor, ne pouvant plus échapper aux chasseurs qui le poursuivaient, se mutila pour éviter d'être pris.

Au Moyen Âge, le castor européen a été largement chassé pour sa chair, car les chrétiens étaient autorisés à en manger le vendredi, celle-ci étant assimilée à celle du poisson et non à de la viande, en raison de la vie aquatique de l'animal[42] (Voir aussi carême). Il a aussi été chassé pour le castoréum.

Alors que le castor avait déjà presque disparu en Europe de l'Ouest, aux XVIIIe et XIXe siècles, la demande de fourrure se reporte vers le castor canadien qui est aussi chassé pour son castoréum par les trappeurs, au point qu'il a rapidement disparu d'une grande partie de l'Amérique du Nord. L'impact écologique de sa disparition a déclenché le lancement de programmes de réintroduction, qui lui ont permis de réintégrer certaines zones desquelles il avait disparu.

Bien qu'il soit un des symboles nationaux du Canada, le castor y est considéré dans plusieurs régions comme un animal localement envahissant. Après son retour ou sa réintroduction, il peut à nouveau inonder des zones, ce qui diminue le risque d'incendie de forêt, mais peut causer l'inondation de zones où l'on a entre-temps construit des routes ou planté des champs. On contrôle alors le niveau d'eau au moyen de siphons autoamorcés silencieux (car c'est à la fois le bruit de l'eau qui coule et la détection d'un courant de fuite, qui sont les stimuli déclenchant l'acte instinctif de construire ou colmater un barrage).

Le castor a longtemps été victime de la chasse par les trappeurs en Amérique du Nord.

Dans de nombreux pays, il pâtit de sa ressemblance avec le ragondin (aussi appelé myocastor) et avec le rat musqué, espèces invasives et considérées comme nuisibles car dégradant fortement les berges. Il est parfois aussi empoisonné par les appâts empoisonnés destinés à éliminer les rats musqués. Des mesures permettant de protéger les castors de ces appâts sont expérimentées.


Mesures de protection et de réintroduction


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Le castor est l'un des mammifères sauvages qui a fait le plus l'objet de réintroductions ou de translocations.

Le castor européen est aujourd'hui protégé par la Convention de Berne – Annexe 3. Il est aussi en cours de réintroduction ou de confortement de populations dans plusieurs pays d'Europe, dont en Suisse, Allemagne, Belgique, Pays-Bas. Il a été réintroduit dans toutes les régions françaises métropolitaines, sauf la région parisienne et le Nord-Pas-de-Calais.

Depuis les années 1980, une attention croissante est portée à la diversité génétique des populations européennes, issues d'un petit nombre d'individus, ce qui induit un risque important de dérive génétique et de problèmes de consanguinité. Certains castors ont été équipés de puces, d'étiquettes ou de radioémetteurs (externes ou internes[43]) permettant de les suivre après leur réintroduction.

Article détaillé : réintroduction.

Utilisation en médecine et en esthétique


Autrefois, le castoréum, qui a originellement une fonction d'imperméabilisant de pelage et de marquage de territoire, a été utilisé pour divers usages en médecine, en parfumerie voire comme aphrodisiaque. La chimie organique permet aujourd'hui de produire un équivalent synthétique de cette huile, une des six matières premières animales de la parfumerie.

Outre le castoréum, le castor a aussi donné son nom l'huile de castor, qui n'est autre que l'huile de ricin.


Symbolique


Le castor présent sur certains blasons est un symbole héraldique de l'acharnement au travail et de la construction.
Le castor présent sur certains blasons est un symbole héraldique de l'acharnement au travail et de la construction.

Étant considéré comme « l'ingénieur de la nature » en raison de son ingéniosité, sa maîtrise des travaux hydrauliques, et ses constructions, il figure sur de nombreux blasons. Il figure notamment sur les armoiries de Bièvre, commune forestière belge dont le nom signifie Castor. Pour les mêmes raisons, il est la mascotte de plusieurs universités, comme le Massachusetts Institute of Technology, le California Institute of Technology, l'Oregon State University (États-Unis) ou la London School of Economics (Royaume-Uni).

C'est une espèce qui semble avoir la sympathie du public et des enfants. Il figure dans de nombreux dessins animés ou récents films d'animation, par exemple les castors Bell.


Emblème


Blason de la ville d'Adelsdorf, en Bavière
Blason de la ville d'Adelsdorf, en Bavière
Le castor, emblème des Canadiens-français, apparaît sur le drapeau illustrant la couverture de l'Histoire des Canadiens-Français de Benjamin Sulte.
Le castor, emblème des Canadiens-français, apparaît sur le drapeau illustrant la couverture de l'Histoire des Canadiens-Français de Benjamin Sulte.

Le castor du Canada est l'emblème officiel du Canada depuis le , par une « loi portant reconnaissance au castor (castor canadensis) comme symbole de la souveraineté du Canada » reçut la sanction royale. Notons que le castor faisait déjà partie de l’identité canadienne bien avant l'adoption de cette loi. Le castor est aussi un emblème des Canadiens-français, et on le retrouve même sur certaines versions du drapeau des Patriotes.

Il est aussi l'emblème de plusieurs États américains comme l'Oregon.

Le castor est aussi utilisé comme meuble héraldique dans diverses armoiries et blasons.


Symbole du travailleur


Le castor est souvent pris pour représenter le bûcheron et, plus largement, le bricoleur ou le travail manuel à cause de sa capacité à construire des barrages en coupant des arbres. Ainsi les Castors Juniors des studios Disney forment une troupe scoute de petits débrouillards qui suivent leur Manuel des Castors Juniors contenant des astuces et des connaissances pratiques et curieuses sur la nature. De leur côté, Les castors est un mouvement d'autoconstruction qui fonctionne grâce à l'entraide en travail collectif, effectué pendant les heures de loisirs et les « Grands Travaux Castor » désignent les opérations de réfection en profondeur dans Paris, de la ligne C du RER d'Île-de-France. Castorama, une chaîne française de grande distribution de bricolage, doit aussi son nom à l'animal, de même que l'ancienne chaîne de quincaillerie québécoise Le Castor bricoleur. En littérature enfantine, par exemple, Bruno St-Aubin a publié Papa est un castor bricoleur, tandis que Lars Klinting (sv)met en scène des castors menuisiers, jardiniers ou pâtissiers dans ses albums.


Étymologie



En celtique


Les Gaulois le désignaient sous le nom de abankos. Ce terme pouvait signifier nain ou monstre marin. On retrouve ce terme dans les langues celtiques contemporaines :


En latin


Dans l'Empire romain, on désignait le castor par trois termes :


Durant le Moyen Âge


L'ancien français utilisait le mot bievre (venant suppose-t-on de bebros, beber ou biber), qui est à l'origine du nom de nombreuses rivières dans diverses régions de France et de Belgique. Par exemple, la Bièvre, le Beuvron, la Vèbre, le Vébron, la Beuvronne, ainsi que d'autres. Il est aussi à l'origine de noms de villes telles que Beuvry, Labeuvrière[45], et pourrait avoir un lien avec le mot bief.

Le terme a ensuite été supplanté par le mot castor en moyen français.


Avant le latin


On a supposé au mot latin beber une racine indo-européenne issue du sanskrit babhrúh, qui signifie à la fois brun et mangouste.

L'explication la plus probable fait descendre le mot castor du mot sanskrit kasturi qui signifie musc. L'utilisation du castoréum en parfumerie était en effet connue par les Indo-Européens depuis l'Antiquité[46].

D'autres ont avancé l'hypothèse que castor proviendrait du mot grec kastôr (qui brille), surtout utilisé comme nom de personne. Cela serait lié à Castor, frère jumeau mythologique de Pollux et protecteur des femmes, le castoréum passant pour guérir les maladies de l'utérus.


Le castor dans la toponymie


Article détaillé : castor#Toponymes.
Municipalité de Castor en Alberta, Canada
Municipalité de Castor en Alberta, Canada

Les traces toponymiques laissées par les castors se retrouvent notamment :


Le castor dans la culture


Article détaillé : castor dans la culture.

Littérature



Cinéma



Télévision



Autres



Notes et références


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  1. Mammal Species of the World (version 3, 2005), consulté le 4 nov. 2012
  2. Integrated Taxonomic Information System (ITIS), www.itis.gov, CC0 https://doi.org/10.5066/F7KH0KBK, consulté le 4 nov. 2012
  3. NCBI, consulté le 4 nov. 2012
  4. Fossilworks Paleobiology Database, consulté le 4 nov. 2012
  5. Lahti S & Helminen M (1974) The beaver Castor fiber L. And Castor Canadensis Kühl in Finland. Acta Theriol. 19(13) : 177-189
  6. Danilov P & Kan’shiev V (1983) The state of populations and ecological characteristics of European (Castor fiberL.) and Canadian (Castor canadensisKühl) beavers in the northwestern USSR. Acta Zool. Fennica, 174 : 95-97.
  7. Danilov PI (1995) Canadian and Eurasian beavers in Russian North-west (distribution, number, comparative ecology). In : The third Nordic beaver symposium. Helsinki, Finland : 10, 16pp
  8. Macdonald DW, Tattersall FH, Brown ED & Balharry D (1995) Reintroducing the European beaver to Britain : nostalgic meddling or restoring biodiversity ? Mammal. Rev. 25(4) : 161-200.
  9. Nolet BA (1996) La gestion du castor (Castor fiber) : vers la restauration de son ancienne répartition et de sa fonction écologique en Europe. Ed. Conseil de l'Europe, coll. Sauvegarde de la Nature, 86 : 7-34.
  10. ADW, Castor fiber Eurasian beaver
  11. ADW, Castor canadensis American beaver
  12. MacArthur R.A. & Dyck A.P. (1990) Aquatic thermoregulation of captive and free-ranging beavers (Castor canadensis) ; Canadian Journal of Zoology, 68(11): 2409-2416, 10.1139/z90-334 (résumé)
  13. Richard PB (1978) Recherches sur la vision du Castor (C. fiber et C. canadensis). I. La discrimination chromatique. Mammalia, 42(3), 365-376.(résumé)
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Voir aussi


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Références taxinomiques



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На других языках


[es] Castor

Los castores (Castor) son un género de roedores semiacuáticos nativos de América del Norte y Eurasia que se caracterizan por sus amplias y escamosas colas. Este género, de todos los que pertenecen a la familia Castoridae, es el único no extinto en su totalidad, y engloba tres especies: el castor americano (Castor canadensis), el castor europeo (Castor fiber) y el castor de Kellog (Castor californicus), este último extinto desde el Pleistoceno. Todas ellas habitan exclusivamente en el hemisferio norte, excepto algunos castores americanos que llegaron a la región argentina y chilena de Tierra del Fuego al ser allí introducidos. También se introdujeron ejemplares de esta especie en ciertas regiones de Europa. Con estas excepciones, Castor canadensis habita únicamente en Norteamérica, y Castor fiber en regiones de Europa y Asia. Castor californicus se extendía por lo que hoy en día es el oeste de los Estados Unidos. Aunque son muy similares entre sí, las investigaciones genéticas han demostrado que las poblaciones europeas y norteamericanas de castores son de especies distintas; la principal diferencia radica en que tienen diferente número de cromosomas.
- [fr] Castor (genre)

[ru] Бобры

Бобры́ (лат. Castor от др.-греч. κάστωρ «бобр» ← κάστον «древесина») — род млекопитающих из отряда грызунов[2]. Единственный современный представитель семейства бобровых (Castoridae Hemprich, 1820). Делится на два вида — обыкновенный бобр (Castor fiber), обитающий в зоне от Атлантического побережья до Прибайкалья и Монголии, и канадский бобр (Castor canadensis) — в Северной Америке. Некоторые зоологи рассматривают канадского бобра как подвид обыкновенного бобра, однако этой точке зрения противоречит разное количество хромосом (48 у обыкновенного и 40 у канадского). Современная систематика различает восемь подвидов обыкновенного бобра.



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