Curculio nucum, en langue vernaculaire, le Balanin des noisettes, est une espèce d'insectes (charançons) de la famille des curculionidés. C'est un coléoptère répandu en Europe, jusqu'au Caucase, et en Asie mineure, puis au Proche-Orient, jusqu'en Syrie, ainsi qu'en Afrique du Nord (Algérie notamment).
Règne | Animalia |
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Embranchement | Arthropoda |
Sous-embr. | Hexapoda |
Classe | Insecta |
Sous-classe | Pterygota |
Infra-classe | Neoptera |
Super-ordre | Endopterygota |
Ordre | Coleoptera |
Sous-ordre | Polyphaga |
Infra-ordre | Cucujiformia |
Super-famille | Curculionoidea |
Famille | Curculionidae |
Sous-famille | Curculioninae |
Tribu | Curculionini |
Genre | Curculio |
Espèce
L'adulte mesure 12 mm environ. Le corps est de couleur brune, recouvert de poils et d'écailles fines de couleur beige. Il a de gros yeux noirs et un long « nez » (rostre) très incurvé, faisant un tiers de la longueur totale du corps, portant à son extrémité de petites mandibules et au milieu duquel se trouvent deux antennes coudées.
Le développement s’effectue principalement au cours d’un cycle de vie de 1 à 4 ans.
Un œuf pondu dans une noisette, vers la fin juillet-début août, éclot au bout d’une semaine.
Il donne une larve qui se nourrit de la noisette pendant un mois. La noisette tombe à terre et la larve sort de la noisette par un petit trou rond. Elle s’enfouit sous terre dans une petite coque où elle passe l’hiver et une ou plusieurs autres années en diapause.
Au printemps, la larve se mue en nymphe puis en un insecte imago (adulte). Après accouplement des mâles et femelles, ces dernières pondent dans les jeunes noisettes en cours de maturation.
Les insectes adultes émergent au printemps du sol où ils ont hiverné. Ils causent de grands dégâts aux noisetiers en dévorant les bourgeons, les feuilles et en perforant l'écale des noisettes non encore mûres. La femelle pond dans les jeunes noisettes en cours de maturation, un seul œuf par noisette, vers la fin juillet - début août. Au prix d’un travail laborieux, la femelle perfore l’enveloppe plus ou moins boiseuse d’un fruit avec son rostre. Via ce trou, elle dépose un œuf avec un ovipositeur étonnant, dévaginable, corné, rigide qui occupe toute la longueur du corps[1]. Une seule femelle peut pondre de jusqu’à 20 à 30 œufs.
Une semaine après la ponte, les larves éclosent et commencent à se nourrir à l'intérieur de la noisette. Elles y passent environ un mois, mangeant presque toute la noisette. Celle-ci tombe alors avant sa maturité. Prise sur la main, la larve mord.
À la fin de l'été, à son terme, la larve perfore l’enveloppe extérieure du fruit et s’extirpe non sans mal d’un trou étonnamment petit pour sa taille. Elle s'enfouit dans le sol où elle se confectionne une coque entre les racines du noisetier, à une profondeur de 10 à 15 cm où elle passe l'hiver. Les larves restent en diapause durant l’hiver. Si la majorité des insectes boucle son cycle en un an, chez une proportion non négligeable, la diapause larvaire peut s’étaler sur quatre ans. Cet échelonnement des émergences vise à préserver la pérennité de l’espèce, en limitant l’impact des coups durs climatiques par exemple[1].
Au printemps suivant, elles se muent en nymphe. La nymphose s’effectue dans le sol, à faible profondeur. De nombreuses larves ne se muent en nymphe qu'au bout de quelques années dans la cellule.
Fécondité moyenne : 25 à 30 œufs[2].
Les femelles adultes sont reproductivement immatures à l'émergence et le développement ovarien n'est atteint que 1 à 2 mois plus tard, après la période d'alimentation.
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