Les Artheneidae sont une famille d'insectes hétéroptères (punaises) de la super-famille des Lygaeoidea, qui comprend une vingtaine d'espèces.
Règne | Animalia |
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Sous-règne | Bilateria |
Infra-règne | Protostomia |
Super-embr. | Ecdysozoa |
Embranchement | Arthropoda |
Sous-embr. | Hexapoda |
Classe | Insecta |
Sous-classe | Pterygota |
Infra-classe | Neoptera |
Super-ordre | Paraneoptera |
Ordre | Hemiptera |
Sous-ordre | Heteroptera |
Infra-ordre | Pentatomomorpha |
Super-famille | Lygaeoidea |
Famille
Ces petites punaises mesurent autour de 2.5 à 5 mm. Les yeux sont normaux, ni réniformes, ni pédonculés. Les ocelles ne sont pas entourées d'un sillon. Les stigmates abdominaux des segments 3 et 4 sont ventraux, alors que ceux du 2e segment sont dorsaux. Les marges du pronotum sont aplaties ou redressées ou formant une côte. La partie antérieure du pronotum n'a pas de sillon transversal. Les trichobothries abdominales sont sont pas plus nombreuses que 3 ou 4 de chaque côté des sternites 3 et 4. Les membranes présentent 5 veines longitudinales sans alvéoles[2],[3],[4],[5].
La sous-famille des Artheneinae a une répartition paléarctique, qui déborde également sur l'Afrique et sur l'Inde. Deux ou trois espèces ont été introduites en Amérique du Nord[3],[6],[7]. Huit espèces se rencontrent en Europe[8], dont trois en France, Artheneis foveolata Spinola, 1837, Chilacis typhae (Perris, 1857), Holcocranum saturejae (Kolenati, 1845)[9].
La sous-famille des Dilompinae est endémique de l'Australie et de la Tasmanie, et la seule espèce de la sous-famille monotypique des Nothochrominae est endémique de Nouvelle-Zélande[3],[5].
On connaît mal la biologie de ces punaises. Elles sont granivores, et semblent oligophages voire monophages, c'est-à-dire se nourrissant sur peu de plantes, voire une seule espèce. Chilacis typhae et Holcocranum se nourrissent par exemple des épis de typha (roseaux à massettes)[3],[10],[11]. On a trouvé dans l'intestin de Chilacis typhae une bactérie symbiotique (microbiote intestinal) qui vit dans les cellules modifiées formant comme une ceinture dans une des sections de l'intestin, et qui lui permet l'assimilation des substances de cette plante[12].
Les genres Artheneis et Holcocranum se nourrissent sur des Tamaricaceae et des Salicaceae[4]. La ponte se fait dans le duvet des plantes-hôtes (id p. 51)[4]. Dilompus woodwardi a été trouvé sur Eucalyptus et des graines de Leptospermum (Myrtaceae). Il semble qu'elles hivernent dans la litière ou les touffes de graines.
Les Artheneidae sont proches des Oxycarenidae au sein des Lygaeoidea. Le taxon a été proposé par Stål en 1872 avec le rang de famille. Toutefois, pendant longtemps, il a été considéré par tous les auteurs subséquents comme une sous-famille au sein des Lygaeidae, jusqu'à l'analyse cladistique de Thomas J. Henry en 1997, qui lui a redonné le rang de famille[13]. Par suite, ses subdivisions internes en tribus ont été élevées à leur tour au rang de sous-familles à partir de 2002[3]. Enfin, les genres Polychisme Kirkaldy et Syzygitis, souvent mentionnés comme en appartenant aux Artheneidae, ont été déplacés dans la sous-famille des Ischnorhynchinae (Lygaeidae)[14].
La famille compte 20 espèces dans 7 genres : les Artheneinae comprennent 5 genres avec 17 espèces, les Dilompinae, 1 seul genre avec 2 espèces, et les Nothochrominae, 1 seule espèce[5],[14].
Une espèce fossile a été découverte en Allemagne, rattachée au genre actuel Chilacis. L'espèce a été datée du Chattien, second étage de l'Oligocène, à entre -28 et −23 millions d'années[15].
Selon Lygaeoidea Species Files[14] :
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