Éléphant à défenses droites
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Règne | Animalia |
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Embranchement | Chordata |
Sous-embr. | Vertebrata |
Classe | Mammalia |
Sous-classe | Theria |
Infra-classe | Eutheria |
Ordre | Proboscidea |
Famille | Elephantidae |
Genre | Palaeoloxodon |
Espèce
L'Éléphant à défenses droites (Palaeoloxodon antiquus) est une espèce éteinte d'éléphants longtemps considérée comme étroitement apparentée à l'éléphant d'Asie actuel. Il vivait en Europe au Pléistocène moyen et supérieur (de 781 000 à 11 550 ans avant le présent).
L'espèce était également désignée parfois sous le nom de Elephas (Palaeoloxodon) antiquus voire Elephas antiquus.
Certains auteurs considèrent Elephas namadicus, une espèce asiatique plus petite, comme une variante ou une sous-espèce d’Elephas antiquus.
Des données moléculaires récentes[1] excluent cette espèce du genre Elephas (éléphant d'Asie) et le rapprochent du genre Loxodonta (éléphants africains).
Palaeoloxodon antiquus pouvait mesurer près de 4,50 mètres de haut, jusqu'à 8 mètres de long et pouvait peser plus de 11 tonnes. Il possédait de longues défenses, légèrement recourbées vers le haut. Ses pattes étaient un peu plus longues que celles des éléphants actuels. On[Qui ?] suppose que cet éléphant avait une langue de 80 centimètres de long qu'il pouvait projeter à une courte distance de la bouche[Information douteuse] pour saisir des feuilles et des herbes. Avec cette langue et une trompe flexible, il était capable de brouter ou de parcourir les feuillages du Pléistocène jusqu'à environ 8 mètres de hauteur.
Les éléphants à défenses droites vivaient en petits troupeaux d'environ 5 à 15 individus. Ils préféraient un environnement chaud et prospéraient durant les périodes interglaciaires, s'étendant en Europe continentale et jusqu'à la Grande-Bretagne aux époques les plus chaudes. Pendant les périodes plus froides, l'espèce migrait vers le Sud. Palaeoloxodon antiquus a disparu en Grande-Bretagne au début de la dernière période glaciaire, il y a environ 115 000 ans. Le mammouth lui a alors succédé.
Les défenses isolées sont relativement communes au Royaume-Uni. Une défense de cet éléphant a été mise au jour pendant la construction de l'École de la Communauté à Swanscombe. En revanche, les squelettes entiers voire partiels sont très rares.
Les restes de squelettes au Royaume-Uni n'ont été fournis que par quelques sites. Deux d'entre eux se trouvent dans le bassin inférieur de la Tamise, l'un à Upnor dans le Kent et un à Aveley dans l'Essex. Les fouilles archéologiques préparatoires à la construction d'une voie ferroviaire entre Londres et l'entrée du tunnel sous la Manche ont fourni un squelette vieux de 400 000 ans correspondant à un éléphant aux défenses droites dans la Vallée d'Ebbsfleet, près de Swanscombe, dans le Kent. Il était au bord de ce qui avait été jadis un petit lac. Des instruments de silex dispersés tout autour suggèrent que l'animal avait été dépecé par des humains de l'époque, appartenant à l'espèce Homo heidelbergensis.
Sur le territoire continental de l'Europe, on a trouvé un grand nombre de restes d'éléphants aux défenses droites. Un petit nombre de ces sites contiennent même, outre un squelette, du matériel archéologique comme dans la Vallée d'Ebbsfleet (Angleterre). À Lehringen (Allemagne), on a trouvé un squelette avec les restes d'une lance en bois d'if entre les côtes et des vestiges lithiques autour de la tête.
On a également trouvé des restes d'éléphants aux défenses droites avec des outils en silex sur les sites de Torralba et d'Aridos en Espagne, et de Notarchirico en Italie.
Des éléphants sans doute issus de l'éléphant aux défenses droites ont été décrits dans beaucoup d'îles de la Méditerranée, où ils ont évolué en espèces naines. On pense que les facteurs responsables du nanisme chez les mammifères insulaires sont la réduction de la disponibilité en aliments, de la prédation et de la compétition. Ainsi on trouve des restes d'éléphants pygmées en Sicile, peut-être à l'origine du mythe du cyclope[2].
Espèces notables de Palaeoloxodon :
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