Les Sélaginellacées (Selaginellaceae Willk.) sont une famille de plantes appartenant à la division des Lycophytes. C'est la seule famille de l'ordre monotypique des Selaginellales, qui ne comporte qu'un seul genre, celui des Sélaginelles (Selaginella).
Règne | Plantae |
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Sous-règne | Tracheobionta |
Division | Lycopodiophyta |
Classe | Lycopodiopsida |
Ordre
Famille
Le nom vient du genre type Selaginella qui serait le diminutif du latin selago, pour une plante ressemblant à la sabine, Juniperus sabina (Cupressaceae).
Le genre Selago est utilisé pour un genre de la famille des Scrophulariaceae ; c'est aussi l'épithète spécifique d'une lycopode, Huperzia selago (Lycopodiaceae), qui a une certaine ressemblance générale avec l'espèce type de Selaginella, Selaginella selaginoides, d'où probablement l'origine du nom générique[1].
Cependant Théis nous met en garde quant à la signification de selago :
« Selado signifie « belle vue », il était en grande vénération parmi les nations celtiques. Un druide à jeun [...] l'enveloppait d'un linge et en exprimait un suc renommé pour plusieurs maladies et notamment pour les maux d'yeux comme l'exprime ce nom.
(Mais) on se rappellera toujours que l'on a donné beaucoup au hasard dans l'application que l'on a faite des noms anciens aux plantes que nous connaissons ; et l'on en tirerait de fausses conséquences si l'on croyait à leur identité. Le selago des Celtes est nécessairement une plante succulente tandis que notre Lycopodium selago ne rend aucun suc[2]. »
Les Sélaginellacées sont des plantes à ports très divers. Elles possèdent généralement une tige ramifiée par bifurcations successives, portant des racines et de nombreuses petites feuilles entières disposées sur quatre rangs le long des rameaux. Les feuilles de cette famille sont caractérisées par la présence, à leur base, d'une ligule sur la face supérieure[3].
Ne pas confondre avec la famille des Selaginaceae (genres Kuritis, Selago) qui est invalide en classification phylogénétique APG III (2009)[4], ces plantes étant incorporées dans la famille Scrophulariaceae, tribu des Manuleae.
Les fructifications (sporanges) sont insérées à l'aisselle des feuilles (= sporophylle) et forment dans leur ensemble un épi quadrangulaire (= strobile). Les Sélaginellacées présentent une hétérosporie et une hétéroprothallie :
Les microspores se cloisonnent en un microprothalle (= prothalle mâle) formé d'une seule cellule végétative et d'une anthéridie. Ce prothalle reste inclus dans la spore.
Les macrospores se cloisonnent en un macroprothalle (= prothalle femelle) limité à la paroi de la spore. Ce prothalle dispose de rhizoïdes et de plusieurs archégones.
Ce sont des espèces vivant essentiellement dans les régions tropicales avec quelques espèces en régions tempérées.
Après avoir compté de nombreux genres et des milliers d'espèces au Paléozoïque, les Sélaginellacées ne comprennent de nos jours qu'un seul genre, Selaginella Beauv., qui compte environ 700 espèces.
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