Raphia (les raphias, mot d'origine malgache attesté en 1652[1]) est un genre de palmiers de la famille des Arecaceae que l'on rencontre dans les milieux marécageux et le long des fleuves. Plante monocarpique ou hapaxanthe (la tige meurt après la fructification mais les racines restent vivantes, émettant de nouveaux rejets), l'espèce Raphia farinifera originaire de Madagascar donne une fibre végétale provenant de ses feuilles qui, par extension, porte le nom de raphia. Les feuilles de Raphia regalis peuvent atteindre 25 m sur 4 m, ce qui en fait les feuilles les plus longues du règne végétal[2].
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Extraction de vin de raphia dans la forêt marécageuse de Lokoli, au sud du Bénin.
Le raphia est une fibre textile très solide, utilisée pour fabriquer des cordages, des liens et du tissu d'ameublement. À Madagascar, les fibres de ses feuilles et folioles servent par exemple à confectionner le jabo-landy ou la rabane. La ficelle de raphia est utilisable pour tenir le greffon sur un arbre.
L'art du tissage des étoffes en raphia (étoffes Kongo) était emblématique de la royauté et de la noblesse au Kongo et au Loango. On distingue les couvre-chefs Mpu, le Kinzemba, tunique cérémonielle, ou des paniers présentoirs[5].
Au Togo, il sert pour la fabrication des échasses: la nervure de la feuille sert à faire le montant de l'échasse elle-même (entre deux et cinq mètres), les fibres tressées servant à faire la corde qui sert à entourer la jambe contre l'échasse.
En Afrique, son suc fournit une liqueur semblable au vin de palme mais plus colorée et plus forte, le «vin de Bourdon»[6].
Historiquement, le raphia a été utilisé lors de la Première Guerre mondiale pour des opérations de camouflage[7].
Galerie pour la fibre
Gros plan sur des fibres.
Confection à base de raphia.
Le raphia est utilisé pour la confection de ghillie suit.
(en) Vanessa Drake Moraga, Weaving abstraction: Kuba textiles and the woven art of Central Africa, Washington, D.C.:, Textile Museum, , 192p. (ISBN978-0-87405-036-3)
Joseph Roques, Nouveau traité des plantes usuelles: spécialement appliqué à la médecine domestique, et au régime alimentaire de l'homme sain ou malade, P. Dufart, (lire en ligne), p.167.
Marie-Aude Bonniel, «L'art au service de la Guerre: souvenirs d'un camoufleur (1915-1918)», Le Figaro.fr, (lire en ligne)
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