Paubrasilia echinata, Caesalpinia echinata
Pour les articles homonymes, voir Pernambouc.
Règne | Plantae |
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Sous-règne | Tracheobionta |
Division | Magnoliophyta |
Classe | Magnoliopsida |
Sous-classe | Rosidae |
Ordre | Fabales |
Famille | Caesalpiniaceae |
Genre | Caesalpinia |
Espèce
Synonymes
Classification phylogénétique
Clade | Angiospermes |
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Clade | Dicotylédones vraies |
Clade | Rosidées |
Clade | Fabidées |
Ordre | Fabales |
Famille | Fabaceae |
Sous-famille | Caesalpinioideae |
Répartition géographique
Statut de conservation UICN
EN A1acd : En danger
Statut CITES
Le pernambouc, bois de Pernambouc, bois-brésil ou pau-brasil est une espèce d’arbre de la famille des Caesalpiniaceae selon la classification classique, ou des Fabaceae (sous-famille des Caesalpinioideae) selon la classification phylogénétique.
Il est originaire du Nordeste du Brésil. Il est considéré comme une plante tinctoriale. De son bois, on tirait une teinture brun-rouge.
Il est, en lutherie, et depuis son utilisation par François-Xavier Tourte en 1775, quasiment le seul bois utilisé pour la fabrication des archets[2].
Sa région d’origine se situe dans les régions de Pernambouc, Bahia, Espirito Santo et Rio de Janeiro. Il est cultivé au Brésil.
Le nom de bois-brésil lui a été donné en raison de la teinture utilisée dans l’industrie textile, rouge comme la braise, qu’on en extrayait. Le commerce du bois-brésil exporté vers l’Europe a été l’une des premières activités économiques de ce pays. Et c’est cet arbre, très abondant dans certaines contrées littorales, qui a valu au pays son nom de Brésil. Le bois-brésil est l’arbre national du Brésil.
Ce bois d’une grande dureté, d’une densité élevée ; sa masse volumique est en effet 1,1 kg/dm3 (environ 1,4 fois celle du chêne qui va de 0,75 à 0,85 selon les espèces) et d’une grande résilience est encore utilisé de nos jours pour la fabrication d’archets de violon, en raison de son extrême nervosité[3]. Vers 1775, on suppose que c’est François Xavier Tourte (1747-1835), archetier français qui introduisit l’utilisation du pernambouc dans la fabrication des archets.
La raréfaction de l’espèce, en raison d'une déforestation agricole trop intense et donc à la réduction de son habitat naturel (la forêt atlantique, ou mata atlantica) a suscité une Initiative internationale pour la conservation du pernambouc par les professionnels de l’archèterie.
En , le Caesalpinia echinata a été inscrit à l’annexe II de la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction (CITES) **. Ce classement n’interdit pas totalement l’approvisionnement en pernambouc mais le réglemente sévèrement. Ainsi, toute transaction nécessite un certificat de l’exportateur et de l’importateur garantissant la provenance du bois qui doit être issu d’une plantation respectant les principes de prélèvement durable.
Cette règlementation sévère (alors que le Brésil refusait de protéger trois autres espèces d'arbres beaucoup plus massivement exploitées et également en danger) menace d'extinction plusieurs centaines d'entreprises de fabrication d'archets pour la lutherie[4]. En novembre 2022, près de deux cents personnalités du monde musical signent une pétition pour s'élever contre l'interdiction du commerce du bois de pernambouc[5].
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