Eleutherine bulbosa est connue en Guyane sous les noms de Envers (le nom "Envers" peut aussi désigner Cipura paludosa ou Maranta arundinacea), Envers rouge, L'envers (Créole), Wasey (Wayãpi), Migat βey (Palikur), Inajaî (Portugais) [3] ou Tsumba taya (Aluku)[4]. On l'appelle aussi Échalotte caraïbe, Chans, Lanve wouj, Chalot bwa, Chalot savann, Lanve fimel ou Ti-palmist (Créole antillais)[5], Échalotte marron (Créole haïtien), ou encore Lagrimas de la virgen (espagnol).
Utilisations
En Guyane, cette espèce est souvent utilisée par les Créoles pour divers remèdes: soin contre les entorses, anémie, épilepsie, blessures par des clous rouillés, abortif. On lui prête aussi des vertus cicatrisantes chez les Wayãpi, antidiarrhéiques, abortives et contre la dysménorrhée chez les Palikur[3],[6], pour le soin des piqûres de raie chez les Aluku[4], anti-fertilisantes en Haïti (alors qu'elle favoriserait la fertilité des femmes d'après les Créoles et les Palikur du Guyana[7]), contre les hémorroïdes et la diarrhée dans le Pará[8], contre les infections cutanées et la diarrhée chez les Conibos du Pérou[9], contre les Parasites intestinaux, dans le soin des plaies ou pour les menstruations insuffisantes ou absentes aux Antilles[5].
Il s'agit aussi d'une plante considérée comme magique aux Antilles (où elle porterait chance), et dans les sociétés chamaniques amazoniennes du Pérou qui la qualifient de plantas con madre (plantes avec une mère): elle est utilisée dans le rituel initiatique des futurs guérisseurs afin que des esprits transmettent les secrets de la médecine naturelle[5]. On la prescrirait aussi aux chiens de chasse pour améliorer leur capacité à pister les pécaris en Amazonie[5]
Pied de Eleutherine bulbosa
Bulbe de Eleutherine bulbosa
Fleur de Eleutherine bulbosa dans l'Etat de Bahia (Brésil)
Fleur de Eleutherine bulbosa
Fleur de Eleutherine bulbosa
Fleur de Eleutherine bulbosa
Fleur de Eleutherine bulbosa
Fleur de Eleutherine bulbosa
Eleutherine bulbosa en fruits au jardin botanique du "Centre Takiwasi" (Tarapoto, Pérou)
Pierre Grenand, Christian Moretti, Henri Jacquemin et Marie-Françoise Prévost, Pharmacopées traditionnelles en Guyane: Créoles. Wayãpi, Palikur, Paris, IRD Editions, , 663p. (ISBN978-2-7099-1545-8, lire en ligne), p.629-630
Marie Fleury, "BUSI-NENGE" - LES HOMMES-FORÊT: Essai d'etnobotanique chez les Alukus (Boni) en Guyane Française, université de Paris 6, coll.«thèse de doctorat», (lire en ligne)
Michel Galtier et André Exbrayat, FLORAMÉDICA: Plantes médicinales de Martinique, Guadeloupe et des Petites Antilles, Fort-de-France, Exbrayat, , 408p. (ISBN978-2-35844-354-8)
M-E. BERTON, Les plantes médicinales chez les Amérindiens Palikurs de St Georges de l'Oyapock et Macouria (Guyane Française), DEA Environnement, Temps, Espaces, Sociétés, Universités de Paris VII/Orléans, , 205p.
T. VAN ANDEL, Non-timber forest products of the North-West District of Guyana - Part I & II, Universiteit Utrecht. Tropenbos Guyana Series 8A-8B, , Part I 320 p., Part II: 341 p (ISBN90-393-2536-7, lire en ligne)
(en) L Gonsalves FURTADO, R. CORTEZ DE SOUZA et M. E. VAN DEN BERG, «Notas sobre usa terapêutico de plantas pela população cabocla de Marapanim Belém, Pará», Boletim do Museu Paraense Emilio Goeldi, Antropologia, vol.70, , p.31
(en) G. LOAYZA et J. TOURNON, «Antibacterial activities of medicinal plants of the Ucayali (Peruvian Amazon)», Plantes médicinales et pnytothérapie, vol.12 (4), , p.254-260 (ISSN0032-0994)
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