Didymoglossum tahitense est une espèce de fougères de la famille des Hyménophyllacées.
Règne | Plantae |
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Sous-règne | Tracheobionta |
Division | Pteridophyta |
Classe | Filicopsida |
Ordre | Hymenophyllales |
Famille | Hymenophyllaceae |
Genre | Didymoglossum |
Espèce
Répartition géographique
Jean Nadeaud en fournit la description suivante :
« Souches rampantes, tomenteuses, noires, entremêlées ; frondes sessiles, imbriquées, peltées, ombiliquées, larges suborbiculaires, cordées. Les veines sont de trois sortes, les unes 2 ou 3 (celles qui portent les involucres), plus accusées, émettant des veinules pinnées ; les autres partant du centre flabellées dichotomes ; enfin, un troisième ordre de veines libres, naissant du parenchyme lui-même dans sa moitié extérieure. Le bord des frondes est sinué irrégulier, la page supérieure est glabres, l'inférieure munie de radicelles, dispersées le long des veines à la façon des hépatiques membraneuses.
Les involucres au nombre de 2 ou 5 sont libres dans leur portion supérieure, arqués, dressés à rebord assez large. Les réceptacles sont allongés, courbés, portant des sporanges dans leur portion exserte. »[1].
Cette espèce dispose donc des caractéristiques du genre Didymoglossum, en particulier :
La taille des fondes est minuscule : un centimètre de large au plus pour six à huit millimètres de long.
Comme toutes les espèces du genre, celle-ci compte 34 paires de chromosomes.
Cette espèce, plus épilithique qu'épiphyte dans les zones humides, est présente dans le Pacifique, dans les îles - Polynésie (en particulier à Tahiti), Vanuatu, Samoa... - mais aussi en Australie - Queensland -[2].
Un premier spécimen de cette fougère a été collecté à Tahiti par Jean Nadeaud qui en a assuré la description en 1873[1].
La même année, Eugène Pierre Nicolas Fournier, sur la base d'un autre échantillon collecté par Eugène Vieillard, la dénomme Microgonium omphalodes[3]. En 1906, Carl Frederik Albert Christensen la replace dans le genre Trichomanes : Trichomanes omphalodes tout en suspectant une synonymie avec Trichomanes tahitense (Vieill. ex E.Fourn.) C.Chr.[4]
Six ans plus tôt, en 1867, John Gilbert Baker avait déjà décrit cette espèce à partir d'un échantillon collecté aux îles Samoa en 1864, sous le nom de Trichomanes peltatum en référence au caractère pelté des frondes ; mais il s'agit d'un homonyme illégal de Trichomanes peltatum Poir.[5].
En 1882, Christian Luerssen replace Trichomanes peltatum Baker dans le genre Hemiphlebium : Hemiphlebium peltatum (Baker) Luerss.[6].
Mais en 1898, Tomitarô Makino établit la synonymie avec Trichomanes tahitense[7].
En 1877, Vincenzo de Cesati décrit une fougère sur la base d'un échantillon en provenance du Japon sous le nom de : Trichomanes pannosum Ces. : en 1975, Toshiyuki Nakaike établit la synonymie avec Microgonium tahitense[8].
En 1963, Mary Douglas Tindale relace le basionyme de Jean Nadeaud dans le genre Microgonium : Microgonium tahitense (Nadeaud) Tindale[9].
Enfin, en 2006, Atsushi Ebihara et Kunio Iwatsuki reversent le basionyme de Jean Nadeaud dans le genre Didymoglossum [10].
Cette espèce compte donc de nombreux synonymes, résultat à la fois des remaniements taxinomiques et des difficultés pour faire la part des variations au sein d'une même espèce des réelles différences spécifiques :
L'espèce Didymoglossum tahitense est classée dans le sous-genre Didymoglossum.