En Guyane, on le désigne sous le nom de Soumaké (signifiant "l'argent" en créole, en raison de ses gousse rappelant la forme des pièces de monnaie)[4].
Dans les Antilles françaises (Guadeloupe, Martinique), on l'appelle Lyann a barik (Liane à barrique), Médal (Médaille), Zorey a milat (Oreille de mulâtre) ou Soumaké[5].
Dans d'autres langues, on le nomme encore Verônica ou Verônica-do-igapó (portugais du Brésil)[6], Bejuco De Peseta, Membrillo, Palo De Brasilete[7](espagnol), Moneybush (anglais).
Dans l'Amazonas (Venezuela), on l'appelle Guaica, Itu-basabasa, Ebara, Oteratana, ou Realito[8].
Sous-espèces
Dalbergia monetaria var. brachyphylla Radlk.
Dalbergia monetaria var. hygrophila (Mart. ex Benth.) J.F. Macbr.
Dalbergia monetaria var. nitida (Mart. ex Benth.) J.F. Macbr.
Description
Dalbergia monetaria peut prendre la forme d'un arbuste grimpant, d'un petit arbre ou d'une liane. Ses feuilles sont composées comportent 1 à 3(4) folioles alternes, assez coriaces. Il produit des grappes de fleurs à pétales blancs, jaunâtres ou roses. Ses gousses plates et arrondies ne contiennent qu'une seule graine[9],[5].
Répartition
On rencontre cet arbuste en Amérique centrale, dans les Antilles, en Colombie, au Guyana, au Suriname, en Guyane, en Équateur, au Pérou, et en Amazonie brésilienne.
Au Venezuela, il est présent dans les États de Bolívar (Canaima, Cerro Guaiquinima, Río Karaurín, haut Río Paragua, Río Parupa, San Felíx), Amazonas (Caño San Miguel, Maroa, Puerto Ayacucho, Río Atabapo, Río Baria, Río Casiquiare, Río Mawarinia, haut Río Orinoco, Río Yudi) Falcón, Miranda, Zulia, et est particulièrement répandu dans le Delta Amacuro[9].
Introduit en Afrique de l'ouest, cette espèce est naturalisée en Guinée équatoriale, (Rio Muni, Bioko) et au Gabon[10].
Écologie
Cet arbuste pousse entre 50 et 1 000 m d'altitude, dans les forêts de plaine semi-décidues à sempervirentes, les forêts de basse montagne, les forêts-galeries, et les forêts inondées longeant les rivières d'eaux noires[9]. Il fleurit de septembre à décembre dans les Antilles[5]. Comme la plupart des légumineuses, cette espèce fixe l'azote atmosphérique[11].
Utilisations
Outre l'utilisation des tiges en vannerie qui lui valent son nom de "liane à barrique", on l'emploie comme plante médicinale dans les Petites Antilles pour luter contre les diarrhées, les maux d'estomac, les maladies de foie et les pertes blanches[5].
Ses graines sont utilisées pour confectionner des colliers[10].
«Dalbergia monetaria», sur La Chaussette rouge - rencontres amazoniennes: flore /(faune) de Guyane, (consulté le )
Michel Galtier et André Exbrayat, FLORAMÉDICA: Plantes médicinales de Martinique, Guadeloupe et des Petites Antilles, Exbrayat, , 408p. (ISBN978-2-35844-354-8)
(es) Neida AVENDAÑO et Aníbal CASTILLO, «Catálogo de especies arbustivas de los bosques ribereños en el Área Acuo-Sipapo-Orinoco Medio, Municipio Autana, Estado Amazonas», Acta Botánica Venezuelica, Caracas, vol.29, no2, (ISSN0084-5906, lire en ligne)
(en) Paul E. Berry, Kay Yatskievych, Bruce K. Holst et Kay Yatskievych, Flora of the Venezuelan Guayana, vol.5 ERIOCAULACEAE-LENTIBULARIACEAE, Box 299, St. Louis, MO 63166-0299, MISSOURI BOTANICAL GARDEN PRESS, , 833p. (ISBN0-915279-71-1)
(pt) A.Ducke, «As leguminosas do Estado do Pará», Arch. Jard. Bot. Rio de Janeiro, Typ. do Serviço de Informações do Ministerio da Agricultura, vol.4, , p.211-341
(pt) A.Ducke, «Notas Sobre a Flora Neotropica: II. As Leguminosas da Amazonia Brasileira», Boletim Técnico do Instituo Agronômico do Norte, vol.18, , p.1-248
(es) Alain H. Liogier, Descriptive Flora of Puerto Rico and Adjacent Islands: Spermatophyta, vol.II, Editorial de la Universidad de Puerto Rico, , 481p. (ISBN084772333X)
(en) C.D. Adams, Flowering Plants of Jamaica, Mona, Jamaïque, University of the West Indies, , 848p. (ISBN0565008412)
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(en) André M. de Carvalho, Systematic studies of the genus Dalbergia L.f. in Brazil, University of Reading, England, , 374p. (ASINB0007BWL0Y)
(en) Richard A. Howard, Flora of the Lesser Antilles: Leeward and Windward Islands: Dicotyledoneae Part 1., Arnold Arboretum, Harvard University, , 673p. (ASINB00071KPES)
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