Clitoria ternatea, ou pois bleu, est une espèce de plantes appartenant à la famille des Fabaceae.
Règne | Plantae |
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Division | Angiospermes |
Classe | Eudicots |
Ordre | Fabales |
Famille | Fabaceae |
Genre | Clitoria |
Espèce
Classification APG III (2009)
Clade | Angiospermes |
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Clade | Dicotylédones vraies |
Clade | Noyau des Dicotylédones vraies |
Clade | Rosidées |
Clade | Fabidées |
Ordre | Fabales |
Famille | Fabaceae |
Sous-famille | Papilionoideae |
Tribu | Phaseoleae |
Genre | Clitoria |
Clitoria ternatea est originaire d’Asie tropicale et équatoriale, elle a été introduite en Afrique, en Australie et en Amérique. Elle est tenue en haute estime en tant que plante aromatique et médicinale. C’est une plante herbacée persistante. Ses feuilles sont elliptiques et obtuses, portées par une liane qui apprécie les sols humides et neutres. La caractéristique la plus évidente de cette plante est la couleur bleue de ses fleurs, avec des taches d’un jaune léger. Les fleurs font 4 cm de long par 3 cm de large. Certaines variétés présentent des fleurs blanches.
Les haricots font de 5 à 7 cm de long, contenant 6 à 10 graines chacun. Comme la fleur, ils sont comestibles à l'état jeune.
Clitoria ternatea est cultivée comme plante d’ornement et comme espèce de revégétalisation (par exemple sur les terrains miniers désaffectés en Australie). La plante est rustique et ne demande que peu de soins. Comme toutes les légumineuses, les racines fixent l’azote, c'est pourquoi la plante est parfois utilisée pour améliorer les sols. Cet usage était par exemple en vigueur dans les plantations d'hévéa (caoutchouc) en Malaisie au début du XXe siècle [1].
En Asie du Sud-Est, les fleurs sont très couramment utilisées dans l’alimentation. Dans la cuisine malaise, l’extrait aqueux est utilisé pour colorer le riz gluant pour obtenir kuih ketan (connu également sous le nom de pulut tai tai dans la cuisine baba nyonya) ainsi que dans le nyonya chang. En Thaïlande, les fleurs colorent une boisson souvent préparée à base d’eau de coco nam dok anchan (น้ำดอกอัญชัน). En Birmanie, on l’utilise plus volontiers dans la nourriture, fraiche dans des salades salées ou sucrées, ou en beignets.
Des tests animaux avec l’extrait méthanolique de racines de Clitoria ternatea, ont mis en évidence les effets suivants : nootropique, antistress, anxiolytique, antidépresseur, anticonvulsif, tranquillisant et sédatif [2]. Les principes actifs incluent tannins, amidon, taraxerol et taraxerone.
Des peptides appelées cliotides (famille des cyclotides) ont été isolés à partir d’extraits de Clitoria ternatea. Leurs effets potentiels en tant qu’anti-microbiens et agents anti-cancéreux sont à l’étude[3].
Clitoria ternatea doit à ses similitudes avec certaines parties du corps humain une réputation dans le même domaine : la médecine traditionnelle la préconise pour traiter des problèmes sexuels, liés à la fertilité, aux menstruations, et bien sûr comme aphrodisiaque[4].
Elle est parfois utilisée dans le gin car elle a la particularité de changer de couleur au contact de la quinine du tonic.
La forme de la fleur, qui rappelle la vulve, a donné le nom latin du genre « Clitoria », de « clitoris » (synonymes : Clitoris principissae)[5]. L'épithète spécifique « ternatea » vient de Ternate, en Indonésie.
Certains noms vernaculaires (notamment tamoul, telugu, malayalam), font référence au nom d’un coquillage, lui-même se référant au sexe féminin.
Selon le Catalogue of Life (30 juillet 2012)[6] :
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