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Le moabi ou Baillonella toxisperma est une espèce végétale de la famille des Sapotaceae. Il s'agit d'un grand arbre poussant dans les forêts tropicales humides d'Afrique. C'est l'unique espèce du genre Baillonella.

Moabi

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Baillonella toxisperma
Classification APG III (2009)
Règne Plantae
Clade Angiospermes
Clade Dicotylédones vraies
Clade Noyau des Dicotylédones vraies
Clade Astéridées
Ordre Ericales
Famille Sapotaceae
Genre Baillonella

Espèce

Baillonella toxisperma
Pierre, 1890[1]

Synonymes

Statut de conservation UICN


VU A1cd : Vulnérable

C'est une espèce « multi-usages » traditionnellement utilisée par diverses populations africaines. Il est également commercialement exploité par des exportateurs de bois tropicaux.


Liste des variétés


Selon Tropicos (4 septembre 2017)[1] :


Habitat et répartition


Le moabi ne pousse que dans les forêts tropicales humides d'Afrique, entre le Nigeria et la République démocratique du Congo. Sauf s'il est planté en pleine lumière, ou qu'il bénéficie d'une trouée de lumière (créée par exemple par un chablis), il croît d'abord très lentement à l'ombre de la canopée jusqu'à ce qu'il accède à la lumière (à un diamètre d'environ 40 cm). Puis il connait une croissance accélérée, avant un ralentissement au début de sa maturité (130 cm de diamètre)[4] et durant celle-ci. Il domine alors la canopée, ce qui le rend plus facile à repérer pour l'abattre.


Description


Poussant jusqu’à 70 m de hauteur, pour un diamètre de m voire plus, il présente un fût droit et cylindrique, s'évasant légèrement à la base, c'est l'un des plus grands arbres africains.
On estime qu'il met environ 600 ans pour atteindre une hauteur de 60 m [5] et qu'il lui faut environ 260 ans pour atteindre un diamètre de m.
À maturité, sa large cime en parasol surplombe la canopée.


Usages



Propagation


Le moabi se régénère mal car il n'est mature que vers 50 ans et ne produit des fruits qu'une fois tous les trois ans seulement. De plus, les plantules ont besoin d'être exposées à la lumière pour croître, ce qui n'est plus le cas dans des forêts denses fermées. L’exploitation forestière pratiquée sans discernement risque de conduire rapidement à une raréfaction de l'espèce. Dans certaines régions, la dynamique naturelle d'évolution des forêts a conduit à sa disparition, les conditions d'une régénération efficace n'étant plus réunies.


Importance économique et culturelle du moabi



Importance culturelle


Le moabi est un arbre particulièrement important pour les populations locales, ce qui explique qu'il est un motif de conflit avec les compagnies d’exploitation forestière, surtout au Cameroun.

Pour les villageois Bantous et les pygmées Baka, le moabi revêt une importance économique, culturelle et médicinale particulière.


Importance économique


Les fruits, l'huile ou le beurre végétal qu'on peut produire à partir du moabi :

La filière moabi fait ainsi vivre des centaines d'employés et leurs familles, en particulier au Gabon et au Cameroun. La filière bois est souvent en zone forestière africaine la principale source d'argent, via les salaires versés, la construction ou l'entretien d'infrastructures.


Menaces sur l'espèce


On considère que l'espèce a fortement régressé et a disparu sur une part significative de son aire de répartition récente ou potentielle : elle est actuellement classée « vulnérable » sur la liste rouge des espèces menacées (UICN).
Comme souvent en forêt tropicale humide, les arbres adultes sont très éparpillés dans la forêt, loin les uns des autres (1 à 10 par hectare, et un grand arbre adulte pour 20 ha[5]), et les plantules et jeunes arbres sont très rares, même sous la couronne des semenciers[8]. Même là où l'espèce est encore présente, on suppose que sa variété génétique, qui était inconnue, mais qu'on peut supposer significative vu le mode de dissémination des graines, a été fortement réduite.

Un débat a lieu sur les menaces pesant localement sur l'espèce, notamment au Cameroun. Ces menaces seraient dues à l'exploitation à la fois des fruits par les populations locales et à l'exploitation commerciale du bois.

Dès le milieu des années 1980, des experts[9] alertaient sur les menaces pesant sur l'espèce : le moabi ne produit de fruits dans son habitat que quand il a atteint environ 70 cm de diamètre (DMF), et s'il peut atteindre 280 cm de diamètre, on l’exploite généralement dès 100 cm (DME). Le temps écoulé entre le DME et le DMF est faible ; On admettait en 1985 qu'une exploitation au taux de 90 % des troncs (compte tenu des tiges mal conformées et non prospectées) prélevait 75 % des moabis fertiles, compromettant gravement la régénération de l'espèce à long terme[4]. 30 ans après une coupe, seul un quart de l'effectif exploité est reconstitué, et il faudra 150 ans environ pour que la population retrouve une structure diamétrique stable (sans pour autant que la totalité des arbres coupés aient été renouvelés par la régénération naturelle)[4].

Au Gabon, l'analyse de la structure des populations laisserait penser que l'espèce n'y est absolument pas menacée et qu'une exploitation durable de cette espèce serait encore possible.[réf. nécessaire]


Tentatives de protection ou réimplantation



Notes et références


  1. Tropicos.org. Missouri Botanical Garden., consulté le 4 septembre 2017
  2. The Plant List (2013). Version 1.1. Published on the Internet; http://www.theplantlist.org/, consulté le 4 septembre 2017
  3. USDA, Agricultural Research Service, National Plant Germplasm System. Germplasm Resources Information Network (GRIN-Taxonomy). National Germplasm Resources Laboratory, Beltsville, Maryland., consulté le 4 septembre 2017
  4. Fiche Moabi de Ecofac ; CANOPEE n° 11 ; mars 1998)
  5. Moabi, arbre de vie ou de profit?
  6. M. Schneemann, chercheur hollandais, cité par Les Amis de la Terre
  7. 100 cm : taille minimum légale pour abattre un moabi
  8. Letouzey 1985, cité par un article de la revue Canopée (Fiche Moabi de Ecofac ; CANOPEE n° 11 ; mars 1998)
  9. L. Debroux - W. Delvingt, de la Faculté Universitaire des Sciences Agronomiques de Gembloux (Unité de Sylviculture) Belgique. Cf. l'article de la revue Canopée citée en Bibliographie
  10. Présentation de la politique Bois-environnement du Groupe Point P
  11. Point P s'engage pour la protection des forêts, publié 2007/05/11, consulté 2010/05/13

Bibliographie



Liens externes


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