L'Ail de von Schubert (Allium schubertii Zucc.) est une espèce de plantes de la famille des Amaryllidacées, originaire du Proche orient.
Règne | Plantae |
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Classe | Monocotylédones |
Ordre | Liliales |
Famille | Liliacées |
Genre | Allium |
Sous-genre | Melanocrommyum |
Espèce
Classification APG III (2009)
Clade | Monocotylédones |
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Ordre | Asparagales |
Famille | Amaryllidacées |
L'Ail de von Schubert ou Ail de Jezreel (du nom de la localité d'où il a été décrit), en latin Allium schubertii Zucc. 1843 est vraisemblablement dédié au botaniste allemand Gotthilf Heinrich von Schubert. En effet, dans sa description originale, Zuccarini indique : « Crescit in Palaestinae planitie Jesreel prope Nazareth. Floret Aprili (Iter Schubert) »[1]. Or Gotthilf von Schubert (1780-1860) est l'auteur d'un ouvrage intitulé Reise in das Morgenland in den Jahren 1836 und 1837[2] qui donne le récit de son pèlerinage à Jérusalem et dans lequel il donne quelques indications sur la flore locale.
Comme la grande majorité des ails, c'est une plante vivace, plus précisément un géophyte à bulbe[3]. Ses feuilles larges et planes, ou +/- recourbées en gouttière, forment une rosette basale. La plante n'a pas de tige à proprement parler mais simplement une hampe florale unique de quelques décimètres de haut. Cette dernière porte l'inflorescence en ombelle, très lâche, pourvue de nombreuses fleurs roses.
Allium schubertii Zucc. serait proche de Allium caspium M.Bieb. et de Allium siculum Ucria[1], ou encore de Allium aschersonianum Barbey[4].
Des saponines stéroïdes ont été isolées à partir de bulbes de cette espèce[5].
Cette plante a été décrite en 1843 par Joseph Gerhard Zuccarini dans son article intitulé Plantarum novarum vel minus cognitarum, quae in horto botanico herbarioque regio servantur, fasciculus quartus, p. 234 au sein du tome 3 de la revue Abhandlungen der Mathematisch-Physikalischen Klasse der Königlich Bayerischen Akademie der Wissenschaften[1].
Il en donne la description suivante : « A. folliis? scapo tri-quadripedali tereti stricto, umbella amplissima capsulifera polygama, 150-200 radiata, spatha brevi arida plerumque trifida, laciniis obtusis, radiis valde inaequalibus, fertilibus brevioribus, sterilibus elongatis 7-8-pollicaribus, perigonii laciniis lineari-lanceolatis acutis, staminibus basi in cupulam connatis omnibus planis apice subulatis, perigonio dimidio brevioribus. »
Une étude menée par une équipe polonaise en 2008 montre qu'Allium schubertii peut être inclus dans le sous-genre Melanocrommyum[6], ce que confirme une étude d'une équipe israélienne de 2009, qui précise la classification au sein de la section Melanocrommyum s.str. (et non au sein de la section Kaloprason ni de la section Acanthoprason)[4].
Il n'existe a priori pas de synonyme référencé[7].
La plante est originaire d'une aire comprise entre le sud de la Turquie, la Jordanie et la Libye[7]. Elle a été décrite de la vallée de Jezreel, près de Nazareth (Israël)[1]. Elle se rencontre dans les pelouses et végétations arbustives ouvertes méditerranéennes (de type garrigue)[3].
L'Ail de von Schubert est listé parmi les espèces en danger d'extinction sur la liste rouge mondiale de l'UICN[3]. Les raisons de sa disparition tiennent à la destruction de son habitat par l'agriculture[3]. Il fait partie des espèces cultivées dans les jardins botaniques de Jérusalem afin d'en assurer la conservation[8].
C'est une espèce appréciée dans l'horticulture pour ses ombelles géantes de fleurs roses ayant l'allure de feux d'artifice[9].
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