Le tamia rayé ou tamia strié (Tamias striatus), appelé aussi suisse ou petit suisse en Amérique du Nord, est une espèce qui fait partie des rongeurs de la famille des Sciuridae. Comme tous les tamias, c'est une sorte de petit écureuil rayé. Il vit dans les forêts de feuillus et dans les parcs urbains d'Amérique du Nord. Cette espèce est parfois vendue comme NAC, mais plus rarement que le Tamia de Sibérie.
Dénominations
Nom scientifique valide: Tamias striatus (Linnaeus, 1758)[1]
Noms vulgaires (vulgarisation scientifique) recommandés ou typiques en français: tamia rayé[2],[3], tamia strié[4],[5],
Autres noms vulgaires ou noms vernaculaires (langage courant) pouvant désigner éventuellement d'autres espèces: suisse[3],[6], petit suisse[7] ou suisse rayé[7] en Amérique du Nord, il est aussi appelé tamias strié de l'Amérique de l'Est[5], chipmunk de l'est[4], ou encore écureuil de Corée[4] comme son cousin le Tamia de Sibérie.
Description de l'espèce
Vue dorsale
Vue latérale
Vue de 3/4
Vue de face
Détail des abajoues
Comparaison entre l'Écureuil terrestre doré (en haut) et le tamia rayé (en bas)
Quand il est adulte, il pèse de 30 à 70 g, son corps mesure 15 cm, plus la queue de 10 à 12 cm. Il a quatre doigts aux membres avant et cinq doigts aux membres arrière.[réf.souhaitée]
Le tamia occupe et défend, solitairement, un terrier souterrain, où il construit son nid. Il y dort la nuit et y hiberne d'octobre à avril. Le terrier lui sert aussi à entreposer sa nourriture, qui consiste en large partie de graines, ainsi que de tubercules et de bulbes. Il consomme aussi des baies, des insectes, des grenouilles, des petits reptiles, des œufs et des oisillons. Contrairement à son cousin l'écureuil, le tamia n'est pas arboricole et grimpe rarement aux arbres, y possédant moins d'agilité.[réf.souhaitée]
Classification
Cette espèce a été décrite pour la première fois en 1758 par le naturaliste suédois Carl von Linné (1707-1778).
Liste des sous-espèces
Selon Catalogue of Life (13 octobre 2015)[8] et Mammal Species of the World (version 3, 2005) (13 octobre 2015)[9]:
Il est, en Amérique du Nord, un des principaux porteurs de tiques véhiculant la maladie de Lyme et d'autres maladies à tiques. Une étude a en effet montré qu'il existe un lien entre la présence de chêne et la maladie. Les bonnes glandées favorisent la croissance des populations de tamia ce qui profiterait par conséquent aux larves de tiques[10]. Toutefois, la souris à pattes blanches jouerait un rôle plus important encore dans la croissance, la diffusion et le maintien de cette zoonose touchant un nombre croissant d'humains.
Le tamia rayé dans la culture populaire
Au Québec, le tamia rayé est appelé «suisse» par allusion aux rayures des soldats du Vatican du XVIesiècle:
Les «Écureuils suisses, sont de petits animaux comme de petits Rats. On les appelle Suisses, parce qu'ils ont sur le corps un poil rayé de noir & blanc, qui ressemble à un pourpoint de Suisse et que ces mêmes rayes faisant un rond sur chaque cuisse ont beaucoup de rapport à la calote d'un Suisse» (1703, Nouveaux voyages de M. le baron de Lahontan, t. 2, p. 43)[11].
L'importance accordée au tamia rayé tient à l'agrément qu'il apporte aux campeurs, aux randonneurs et à tous les amis de la nature. Les aires protégées et les lieux de villégiatures seraient considérés moins agréables si aucun tamia ne surgissait dans les sentiers ni ne quémandait de la nourriture dans les terrains de camping ou les aires de pique-nique[12].
Bibliographie
Centre d’expertise en analyse environnementale du Québec, Ministère du Développement durable, de l’Environnement et des Parcs du Québec, Paramètres d’exposition chez les mammifères – Tamia rayé: Fiche descriptive, , 19p. (lire en ligne [PDF])
Nom vernaculaire français d'après Dictionary of Common (Vernacular) Names sur Nomen.at
«Tamias striatus», sur TERMIUM Plus, Bureau de la traduction, (consulté le ).
Meyer C., ed. sc., 2009, Dictionnaire des Sciences Animales. consulter en ligne. Montpellier, France, Cirad.
(en) Murray Wrobel, 2007. Elsevier's dictionary of mammals: in Latin, English, German, French and Italian. Elsevier, 2007. (ISBN0444518770), 9780444518774. 857 pages. Rechercher dans le document numérisé
Yves Cormier, Dictionnaire du français acadien, Fides, (ISBN978-2-7621-3010-2), p.356.
(en) R. S. Ostfeld, C. D. Canham, K Oggenfuss, R. J. Winchcombe et F. Keesing, «Climate, Deer, Rodents, and Acorns as Determinants of Variation in Lyme-Disease Risk», PLoS Biol, vol.4, no6, , e145 (DOI10.1371/journal.pbio.0040145)
Murith P., 2003, Présence linguistique suisse en terre de Champlain, dans Actes de la XXe biennale de la langue française, (Lire en pdf
Tamia rayé. Fiche descriptive. Centre d'expertise en analyse environnementale du Québec. 2006. Paramètres d’exposition chez les mammifères – Ministère du Développement durable, de l’Environnement et des Parcs du Québec, 19 p. (Lire le document PDF).
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