Cette espèce se rencontre en Europe, en Afrique du Nord, au Moyen-Orient, en Asie centrale et en Inde[2].
Elle est présente au Portugal[3], en Espagne[4], en France[5],[6] y compris en Corse[7], en Belgique[8], en Italie[9], en Suisse[10], en Autriche[11], en Slovénie[12], en Croatie[13], en Serbie[14], en Bosnie-Herzégovine[13], en Macédoine du Nord[15], en Albanie[16], en Roumanie[17], en Ukraine[18], en Bulgarie[19], en Grèce[20],[21], à Malte[22], en Turquie[23],[24],[21], en Géorgie[21], au Liban[25], en Syrie[21], en Israël[26],[21], en Palestine[21], en Azerbaïdjan[27],[28],[21], au Daghestan[29], en Russie[21], dans le Nord-Ouest de la Chine[21], au Kazakhstan[21], dans le Sud du Kirghizistan[21], au Tadjikistan[21], en Ouzbékistan[21], au Turkménistan[21], en Iran[21],[30], en Inde[31], en Arabie saoudite[21], au Yémen[21], en Égypte[32],[21], en Éthiopie[21], en Érythrée[21], en Libye[21], en Tunisie[21], en Algérie[21] et au Maroc[21].
Steatoda paykulliana est présente en Grande-Bretagne mais son statut y est incertain[33].
Habitat
Steatoda paykulliana occupe des habitats plutôt secs[30],[1], ensoleillés et ouverts[1], comme les collines calcaires, les dunes[1], les prés et les prairies, les landes sèches[5], les forêts[18] ou les vergers en jachère[30]. On la trouve sous les pierres ou l'écorce des arbres, dans les bruyères ou dans les anfractuosités du sol[30].
Elle occupe également des habitats synanthropes[18].
Description
Steatoda paykulliana avec des motifs rouges et un point (Karkur, Israël)Steatoda paykulliana avec des motifs orange
Le mâle mesure de 4 à 8 mm[30],[1] et la femelle de 8 à 13 mm[30],[13],[1].
Chez la femelle, la carapace, le sternum et les pattes sont brun violacé foncé[34]. L'abdomen, noir brillant, est de forme arrondie. La partie dorsale antérieure de l'opisthosome présente une marque en forme de croissant variant du blanc ivoire chez les jeunes à jaune, orange ou rouge[35] chez les adultes[13].
L'abdomen peut présenter sur sa partie dorsale quatre chevrons[36] et une ligne médiane[34],[1] formant une triple croix[36] ou une ligne sinueuse[1]. Un point peut être présent entre cette croix et le corselet[34].
Le mâle est plus fin avec des pattes jaunes. Les extrémités distales des fémurs sont noirs ainsi que les patellae, les tibias et les métatarses[34].
Sa ressemblance avec le genre Latrodectus (veuves noires) lui vaut l’appellation de fausse veuve noire[32].
Comportement
Toile
Steatoda paykulliana construit sa toile qui comporte un trou en son centre qui mène vers un tube retraite[1] dans des anfractuosités de préférence sur des surfaces inclinées érodées surplombées de racines ou de végétation[13].
Venin
Le venin des femelles est considéré comme toxique[13].
L'injection de 0.3 mg de son venin de type neurotoxique peut tuer une souris[13] ou un rat[1].
Prédation et alimentation
Steatoda paykulliana (Sardaigne, Italie)Steatoda paykulliana avec une proie (Israël)
Steatoda paykulliana se nourrit d'insectes comme les grillons ou les coléoptères[1] dont elle aspire l'intérieur en laissant la cuticule vide ou de leurs larves comme celles du ravageur du cotonnier Spodoptera littoralis[32].
Il semblerait que Steatoda paykulliana puisse capturer de petits reptiles comme Cyrtopodion scabrum[30].
Prédateurs
Steatoda paykulliana est une source de nourriture pour certains oiseaux[37].
Cycle de vie
Steatoda paykulliana présentant des motifs rouges et un point avec ses cocons
(Israël)Steatoda paykulliana présentant des motifs orange avec un cocon
De l'ordre de 70[34] à une centaine d’œufs[1] sont déposés dans un cocon[32] de soie floconneuse de la taille de la femelle[1]. Les petits éclosent à la fin de l'été puis hibernent. Ils atteignent l'âge adulte au début de l'été suivant après plusieurs mues[30].
Systématique et taxinomie
Cette espèce a été décrite sous le protonyme Theridon paykullianum Charles Athanase Walckenaer en 1806. Elle est placée dans le genre Lithyphantes par Thorell en 1875[38] puis dans le genre Steatoda par Maretić, Levi et Levi en 1964[34].
Cette espèce a été décrite sur la base d'un spécimen récolté dans le bois de Vincennes près de Paris[34] le lors d'une chasse entomologique réalisée en compagnie de Gustav von Paykull, Pierre-André Latreille, Guillaume-Antoine Olivier, Louis-Augustin Bosc d'Antic et André Marie Constant Duméril[36].
Lithypantes latrodectoides[39] a été placée en synonymie par Breitling, Bauer, Schäfer, Morano, Barrientos et Blick en 2016[40].
Steatoda paykulliana obsoleta[41] est un nomen dubium[2].
Étymologie
Cette espèce est nommée en l'honneur de Gustav von Paykull[36].
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