Rattus rattus
Pour le personnage du « rat noir », voir Jack Marchal, et pour la chanson voir Dieudonné
Règne | Animalia |
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Sous-règne | Metazoa |
Embranchement | Chordata |
Sous-embr. | Vertebrata |
Classe | Mammalia |
Sous-classe | Theria |
Infra-classe | Eutheria |
Ordre | Rodentia |
Sous-ordre | Myomorpha |
Famille | Muridae |
Sous-famille | Murinae |
Genre | Rattus |
Espèce
Synonymes
Répartition géographique
Statut de conservation UICN
LC : Préoccupation mineure
Le rat noir (Rattus rattus), appelé aussi rat des greniers ou rat des champs, est un rongeur commun à longue queue du genre Rattus, de la sous-famille des Murinae.
L'espèce est originaire d'Asie tropicale. Elle aurait colonisé le Proche-Orient à l'époque romaine avant d'atteindre l'Europe au VIIIe siècle et de diffuser ensuite dans le monde entier en accompagnant les Européens dans leurs voyages. Aujourd'hui le rat noir ne se maintient en abondance que dans les régions les plus chaudes, ayant été supplanté par le rat brun (Rattus norvegicus) dans les régions les plus fraîches, notamment en Europe au cours du XVIIIe siècle[1],[2].
Malgré son nom, sa couleur peut varier. Son pelage est noir à noisette avec le dessous du corps plus clair. Il atteint généralement une longueur de 15 à 20 cm, à laquelle s'ajoute une longue queue de 20 cm toujours plus longue que le corps. Comparé au rat brun, c'est un piètre nageur, mais bien meilleur grimpeur qui cherche plutôt à s'enfuir par le haut.
C'est un animal nocturne et omnivore, qui marque une préférence pour les graines, éventuellement les fruits. Il est très méfiant, davantage que le rat brun, et peut mettre longtemps avant de consommer une nourriture nouvelle. Si un individu se porte mal après consommation d'une nouvelle nourriture, le mâle dominant peut uriner sur celle-ci afin qu'aucun autre congénère ne la consomme (code pour le groupe). Les nids de rats noirs sont généralement localisés en hauteur, dans les parties sèches et recoins sombres bien tranquilles des bâtiments. D'où son surnom de rat des greniers (ses ancêtres nichaient apparemment dans le haut des arbres), contrairement aux rats bruns (surmulots) qui se cachent en parties basses des bâtiments ou dans des galeries au sol.
Dans de bonnes conditions il peut se reproduire tout au long de l'année, les rates ayant 3 à 6 portées par année comptant jusqu'à 10 ratons chacune. Les femelles peuvent réguler leur fécondité et ne produire qu'une portée par an quand la nourriture se fait rare.
Rattus rattus vit en moyenne 2 à 3 ans, dans des groupes sociaux qui peuvent atteindre jusqu'à 60 individus.
C'est un propagateur de la peste bubonique[3], mais aussi du typhus (deux maladies transmises par la puce du rat), de la toxoplasmose ou des trichinoses.
Cette espèce est en régression, face au rat gris introduit plus récemment. Le rat noir semble bien moins à risque en tant que vecteur de la leptospirose que son cousin brun[4]. Par exemple, quand on trouvait après la Première Guerre mondiale en Europe 40 % des reins de Mus decumanus (renommé Rattus norvegicus) porteurs de leptospires virulents, seuls 8 % des Mus alexandrinus (renommé depuis en Rattus rattus) en portaient [4].
Le rat noir est très rarement apprivoisé. En effet, s'agissant d'une espèce sauvage, son contact avec l'homme reste délicat[5].
Il peut être chassé de façon intensive par les paysans, par exemple pour protéger les récoltes de riz en Thaïlande[6].
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