Les Piesmatidae sont une famille d'insectes hétéroptères (punaises). Pour certains auteurs, elle appartient à une super-famille à part, les Piesmatoidea, alors que pour d'autres, elle fait plutôt partie de la super-famille des Lygaeoidea.
Règne | Animalia |
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Sous-règne | Bilateria |
Infra-règne | Protostomia |
Super-embr. | Ecdysozoa |
Embranchement | Arthropoda |
Sous-embr. | Hexapoda |
Classe | Insecta |
Sous-classe | Pterygota |
Infra-classe | Neoptera |
Super-ordre | Paraneoptera |
Ordre | Hemiptera |
Sous-ordre | Heteroptera |
Infra-ordre | Pentatomomorpha |
Super-famille | Lygaeoidea |
Famille
Synonymes
Les Piesmatidae ont le corps recouvert de soies cireuses ou en forme d'écailles et se reconnaissent à leur antennes à 4 articles, aux jugas allongés, dépassant le clypéus, mais étroits (à la différence des Thaumastocoridae, aux jugas élargis). La marge du pronotum est carénée. Chez les Piesmatinae (l'une des sous-familles), le pronotum et les hémélytres sont aréolés, leur donnant une allure de Tingidae, mais, au contraire de ces derniers, ils ont des ocelles, et le pronotum ne recouvre pas le scutellum. Chez les Psamminae, qui n'ont pas d'ocelles, les hémélytres ressemblent à des élytres de coléoptères: très convexes, couvrant tout l'abdomen (le clavus et la corie sont indiscernables), et jointes au milieu, sans membrane (ni ailes postérieure). Les tarses ont 2 articles. Les hémélytres sont ponctuées. Les trichobothries abdominales ne sont présentes que sur les 5e et 6e sternites, ou complètement absentes. Ces punaises mesurent de 2 à 5 mm[3],[4],[5].
Les Piesmatidae sont rares mais cosmopolites, c'est-à-dire répartis dans toutes les zones biogéographiques, principalement tropicales[5]. Piesma et Parapiesma sont holarctique, le premier également afrotropical, ainsi qu'Afropiesma. Les Psamminae se rencontrent en Afrique et en Inde. Mcateella est endémique d'Australie, Miespa du Chili, et Thaicoris de Thaïlande[5].
Les Psamminae vivent au sol, dans les régions sèches. Les Piesmatinae vivent sur les plantes[4]. Piesma maculatum est mentionné de sols remués sur lesquels apparaissent les plantes hôtes[6]. Piesma quadratum est mentionnée comme halophile[7].
Ces punaises sont phytophages (se nourrissent sur des plantes). Les Piesma et Parapiesma se nourrissent de Chenopodiaceae et de Caryophyllaceae, les Mcateella se reproduisent sur des Cupressaceae, des Mimosaceae, des Proteaceae et des Myrtaceae et Fabaceae (Acacia).
Certaines de ces punaises peuvent transmettre des maladies en piquant les tissus de la plante, occasionnant ainsi des dégâts aux cultures[3],[8], notamment des betteraves sucrières en ce qui concerne Piesma cinereum (États-Unis), Piesma capitatum (Russie), et Piesma quadratum (en Allemagne)[4]. Piesma maculatum est également mentionnée mais dans une très moindre mesure[8].
La classification tant interne qu'externe de ce groupe reste très discutée. Au niveau interne, les Piesmatidae au sens restreint (correspondant à la sous-famille des Piesmatinae) ont d'abord été considérés comme des Tingidae (Cimicomorpha), auxquels ils ressemblent superficiellement. Puis Reuter, en 1910, en fait une famille à part entière. Tullgren, en 1918, puis Leston, Pendergast et Southwood, en 1954, les placent dans les Pentatomomorpha, ce qui est admis par les auteurs modernes. Dès Henry, en 1997, ils ont également compris une autre sous-famille, les Psamminae, originellement conçus comme une tribu des Geocorinae (Lygaeidae), puis une sous-famille de ces mêmes Lygaeidae[4],[5],[8]. Pour certains, il faut encore leur ajouter la sous-famille monotypique des Thaicorinae, qui comprend la seule espèce Thaicoris sedlaceki Kormilev, 1969, classée par d'autres dans les Thaumastocoridae (Cimicomorpha, Miroidea)[9].
Au sein des Pentatomomorpha, les Piesmatidae ont été placés soit dans une super-famille à part entière, les Piesmatoidea (Stys 1961, Kumar, 1968), soit, selon les études plus récentes, dans les Lygaeoidea (Henry, 1997, Cassis & Schuh, 2010, H. Li et al. 2005, Weirauch et al. 2019), dans un clade incluant aussi les Berytidae et les Malcidae[4].
Les Piesmatinae comprennent 3 genres (Piesma, séparé en Piesma au sens strict, Parapiesma et Afropiesma, à qui certains donnent un statut de genre, Mcateella et Miespa). Les Psamminae comprennent 3 genres monotypiques, Psammium, Saxicoris et Sympeplus.
Ainsi, au total, la famille comprend, selon les conceptions, de 6 à 9 genres, et environ 44 espèces.
Trois espèces fossiles ont été trouvées dans de l'ambre, en France et dans la Baltique, deux dans des genres éteints remontant jusqu'à l'Eocène (Yprésien, -56 à −48 millions d'années), et l'une dans le genre Piesma, dans de la lacustrine du Colorado, entre -37 et −34 millions d'années[10].
Selon BioLib (6 août 2022)[2], complété de Lygaeoidea Species Files[9] :
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