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Niphargus est un genre de crustacés amphipodes.

Niphargus
Niphargus ictus
Classification
Règne Animalia
Embranchement Arthropoda
Sous-embr. Crustacea
Classe Malacostraca
Ordre Amphipoda
Sous-ordre Gammaridea
Famille Niphargidae

Genre

Niphargus
Schiødte, 1849

Ses espèces sont très diversifiées dans les milieux cavernicoles et interstitiels. Ce sont des animaux typiques des grottes d'Europe, qu'on peut parfois trouver dans certains puits, fontaines ou résurgences après les grosses pluies.


Description


C'est un genre d'invertébrés (il ne possède pas de colonne vertébrale). Il mesure de 4 à 50[1] millimètres environ et pèse environ 12 mg. C'est un carnivore quand des proies sont disponibles, mais il peut se nourrir de débris organiques, voire d'argile provisoirement, s'il n'a pas d'autre choix. Il peut survivre 200 jours sans manger et 6 mois hors de l'eau, mais dans une zone humide. Il ne supporte pas la lumière (20 000 lux) qui peut le tuer en quelques jours.


Biologie


Les niphargus sont anophtalmiques, c'est-à-dire qu'ils ont perdu leurs yeux – comme beaucoup d'autres espèces cavernicoles strictes, au cours de l'évolution. Seules subsistent quelques reliques de cellules optiques, sous la cuticule, connectées au cerveau. Ils réagissent pourtant non seulement à la lumière, mais aux couleurs, semble-t-il grâce aux cellules de la cuticule qui perçoivent les couleurs.

En laboratoire, ils fuient la lumière blanche, et les lumières bleues et vertes. Quand cette possibilité leur est offerte, les niphargus gagnent les zones non éclairées, ou les zones éclairées en jaune orange ou rouge[2].

Leur odorat, ou des capteurs de vibrations, leur permet de détecter proies et autres nourritures[2]. Kürek a montré en 1967 que cette espèce parfois trouvée dans la dérive des invertébrés peut quitter une source, s'alimenter dans un ruisseau, puis remonter le courant (au moins sur m de distance dans le cas de cette expérience) et retourner dans le milieu souterrain[3].

La femelle peut pondre toute l'année, mais préférentiellement vers mai-juin et décembre[2].

À la différence de ses cousins gammares de la surface (qui sont le moins actif vers midi et le plus actif vers minuit), le niphargus ne semble pas avoir de rythme circadien. Il se montre beaucoup plus résistant à l'anoxie que les gammares, mais à la différence de ces derniers, il ne semble pas capable d'augmenter son rythme respiratoire quand la température de l'eau augmente[2].

Vivant dans des eaux souterraines de température moyenne de l'ordre de 11 °C, Niphargus supporte mal les élévations thermiques et ne survit pas au-delà de 15 °C[4]. À l'inverse, bien qu'il ne gèle habituellement pas, ou peu fréquemment, dans les cavernes souterraines où il est le plus présent, il survit quand il est pris dans la glace, et reprend son activité dès qu'il peut en dégager ses appendices[2]. Ceci lui a probablement permis de mieux survivre aux dernières glaciations.

Certaines espèces supportent des eaux très dures et survivent quand on augmente progressivement la salinité de l'eau. Certaines espèces vivent aussi dans l'eau souterraine des massifs granitiques[2], ou dans des eaux davantage acides.


Espèces


On distingue de nombreuses espèces. Cette diversité biologique est probablement le fruit d'une faible capacité de dispersion et de la spéciation dans les réseaux hydrologiques[5].

Chaque espèce endémique a évolué dans des groupes séparés. La plupart ont donc un statut de conservation classé « vulnérable ».


Notes et références


  1. Bernard Hamon, « L'amphipode Niphargus dans les mines de fer de Maxéville (54) », Scories Spécial Biospéologie, Besançon, Commission de protection des eaux, du patrimoine, de l'environnement, du sous-sol et des chiroptères (CPEPESC) nationale, no 428, , p. 4 (lire en ligne)
  2. « Vidéo pédagogique intitulée Niphargus, animal cavernicole (03/01/1973) 19 min, réalisée par Philippe Bouvet sous la direction scientifique de Marie-Josée Turquin, par SFRS / Université Claude Bernard (Lyon I) », sur Canal-U
  3. (en) D.A. Hugues, « Some Factors Affecting Drift and Upstream Movements of Gammarus Pulex », Ecology, vol. 51, no 2, , p. 301-305 (DOI 10.2307/1933668, lire en ligne)
  4. Roger Husson, « Considérations sur la biologie des Crustacés cavernicoles aquatiques (Niphargus, Caecosphaeroma, Asellus) », 1er Congrès international de spéléologie, Paris, C.N.R.S., t. III, , p. 65-70 (lire en ligne)
  5. Tristan Lefébure, C. J. Douady, M. Gouy, P. Trontelj, J. Briolay et J. Gibert, « Phylogeography of a subterranean amphipod reveals cryptic diversity and dynamic evolution in extreme environments », Molecular Ecology, vol. 15, no 7, , p. 1797–1806 (DOI 10.1111/j.1365-294X.2006.02888.x, lire en ligne)

Voir aussi



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Bibliographie



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