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Lampetra fluviatilis

Lampetra fluviatilis
Lamproie de rivière
Classification
Règne Animalia
Embranchement Chordata
Sous-embr. Vertebrata
Super-classe Agnatha
Classe Cephalaspidomorphi selon ITIS
Cyclostomata selon PaleoDB
Ordre Petromyzontiformes
Famille Petromyzontidae
Sous-famille Petromyzontinae
Genre Lampetra

Espèce

Lampetra fluviatilis
(Linneaus, 1758)

Statut de conservation UICN


LC  : Préoccupation mineure

La lamproie de rivière ou lamproie fluviatile (Lampetra fluviatilis) est une espèce d'agnathes, proche des poissons, filtreur à l'état larvaire et ectoparasite à l'âge adulte, en voie de régression. Elle a aussi autrefois, comme la lamproie marine (Petromyzon marinus) ou la lamproie de Planer (Lampetra planeri), été appelée « Poisson flute » à cause des alignements de trous qui ouvrent sur les branchies.

C'est une espèce migratrice.


Classification


Cette espèce fait partie des agnathes qui ne sont pas considérés comme des poissons au sens strict (les lamproies n'ont pas de mâchoires mais une ventouse, pas d'écailles, ni nageoires paires, ni surtout de colonne vertébrale osseuse).

Elles ont conservé des caractéristiques d'espèces primitives, tout en ayant développé un comportement et un mode de vie très spécialisé (ectoparasitisme chez l'adulte, régime zooplanctonique chez l'alevin ; caractéristique très rare chez les poissons).


Paléontologie


C'est une espèce dont les ancêtres et origines évolutives sont mal connus car, faute de squelette, d'écailles et de cartilages durs, les lamproies sont mal conservées par la fossilisation, mais elles ont les caractéristiques d'espèces supposées anciennes, antérieures aux poissons probablement.


Habitat, répartition


C'est un vertébré qui était présent, et souvent jugé abondant (moins que l'anguille toutefois) en Europe, du bassin méditerranéen à la mer Baltique et pour toute la façade atlantique jusqu'en mer d'Irlande, ainsi que — potentiellement — dans tous les fleuves s'y jetant ou les canaux afférents.
En France ce poisson était au XIXe siècle réputé le plus fréquent ou le plus facile à pêcher dans le bassin de la Loire où au XIXe siècle sa pêche s'est presque industrialisée.


Description


Elle se distingue de la lamproie marine par :

Dimorphisme sexuel :


Cycle de vie et éthologie


En Europe de l'Ouest, la reproduction débute fin avril et se termine fin mai.

Les lamproies pondent dans des nids de galets, cailloux sable et graviers, semi-circulaire d'un diamètre pouvant mesurer de 50 cm à m, sur des faciès de plat-courant et généralement plutôt profonds (plus de 50 cm).

La femelle pondrait jusqu'à 120 000 œufs (contre 260 000 pour sa cousine marine). Les deux géniteurs (mâle et femelle) meurent après la ponte.

Les larves (ammocètes) passent environ un mois dans le nid où elles se nourrissent de bactéries, diatomées et microdébris, puis s'en échappent pour rejoindre des zones de moindre courant, sablo-limoneuses dites « lits d'ammocètes » où elles vont grandir durant 5 à 7 ans avec un régime supposé herbivore et détritivore. À la taille d'environ 15 cm, les ammocètes se métamorphosent en jeunes adultes capable d'entamer la dévalaison (hivernale) vers la mer. On pensait à la fin du XIXe siècle que si la lamproie passe au moins 4 ans au stade larvaire, une fois entamée, la métamorphose se fait très brutalement (en une dizaine de jours selon F. Barthelémy [1], avec formation du tube respiratoire, sortie des dents, disparition du velum de la bouche, la laitance transparente devient opaque et le sexage se fait alors qu'avant la larve présentait les deux sexes distincts et séparés[1]).

Sur le littoral la croissance se poursuit durant 2 ans environ, avec un mode de vie qui devient ensuite parasitaire, grâce à la ventouse buccale qui permet à la lamproie de se nourrir des fluides de la chair de poissons[2] et même à l'occasion de mammifères marins tout en se faisant transporter[3].


Écologie, services écosystémiques


De par leurs niches écologiques au cours de leur cycle de vie (tantôt lotiques, tantôt lentiques, en eau douce puis saumâtre, puis salée, puis saumâtres puis douce à nouveau), les lamproies ont un statut particulier dans le milieu et l'écosystème aquatique :


Écotoxicologie et bioaccumulation


En 2011, très peu de données d'analyses chimiques de chair ou organes de lamproies semblent disponible via la littérature scientifique ou administrative accessible en ligne. Concernant les risques sanitaires pour l'Homme, en France, l'Afssa a recommandé d’étudier « les habitudes alimentaires de consommation régionale des poissons de rivière tels qu’anguilles ou lamproies afin de vérifier que la consommation de ces poissons de rivière ne présenterait pas de risque sanitaire pour les forts consommateurs » (à la suite de cet avis une étude, sous l'égide du ministère de la santé a porté sur l'anguille dans l'Adour, ainsi que sur des espèces carnassières (sandre, brochet, Achigan à grande bouche et perche) mais non sur les lamproies[5]. Cependant, au vu des dépassements de normes enregistrées pour les espèces étudiées, dont l'anguille, on peut penser qu'une partie au moins des lamproies sont contaminées voire très contaminées (au-delà des normes, car selon le ministère de la santé, cette étude a mis en évidence que 10 % des poissons analysés lors des trois campagnes de mesure de l’Agence de l’eau n'étaient « pas consommables selon la réglementation européenne pour le cadmium, ainsi que 6 % des poissons pour ce qui concerne le mercure et 7 % pour le plomb » ; alors que les dépassements de normes pour les HAP ou organochlorés n'ont pas été recherchés notamment car « une grande partie des dépassements des normes de comestibilité observés lors des précédentes campagnes de l’Agence de l’eau portaient sur (...) trois éléments » ; plomb, cadmium et mercure)[5].

Au début des années 2000, en Scandinavie où les larves issues des œufs pondus par des lamproies ayant fini leur croissance en mer Baltique passent quatre ans dans des vases qu'on sait significativement polluées ou ailleurs susceptibles de l'être ; avant le retour vers la mer Baltique (également polluée) pour grandir, on s'est inquiété de la teneur en certains polluants des lamproies fluviatiles et de leurs larves[6].


Pêche



État, pressions menaces


L'espèce est considérée comme globalement en régression sur toute son aire de répartition, mais ne figure par comme l'anguille sur la liste rouge des espèces menacée. Comme les anguilles, autrefois réputées encore plus résistantes que les lamproies, cette espèce semble avoir beaucoup régressé, en raison de facteurs multiples dont :


Voir aussi



Articles connexes



Références taxonomiques


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Bibliographie


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Notes et références


  1. F. Barthélemy, Les lamproies, Le Cordon Bleu, no 685, 15 décembre 1912
  2. Portail de l'Association pour la restauration et la gestion des poissons migrateurs sur le bassin de la Loire
  3. Maxiscience Lamproie photographiée sur le dos d'un cétacé
  4. Cardigan Bay SAC, River and Sea Lamprey River Lamprey (Lampetra fluviatilis) & Sea Lamprey (Petromyzon marinus), consulté 2011-10-15
  5. Christine Ricoux, Barbara Gasztowtt, Évaluation des risques sanitaires liés à l’exposition de forts consommateurs de produits de la pêche de rivière contaminés par des toxiques de l’environnement, DRASS Midi-Pyrénées
  6. Markus Soimasuo, Seija Sinkkonen et Jaakko Paasivirta, Bioaccumulation of POPs from contaminated sediment to lamprey (lampetra fluviatilis l. ) larva ; Journal of Soils and Sediments Volume 4, Number 2, 2004, 75-83, DOI: 10.1007/BF02991049
  7. Merivirta Lauri O., Nordlund Jorma et Korkeala Hannu J., [Cadmium, mercury and lead content of river lamprey caught in finnish rivers (= Dosage du cadmium, du mercure et du plomb dans les lamproies de rivière pêchées en Finlande) ; Archiv für Lebensmittelhygiene ; (ISSN 0003-925X), 2001, vol. 52, no3, p. 69-71 (Lien Inist-CNRS)
  8. Règlement (CE) no 1881/2006 du 19 décembre 2006 portant fixation de teneurs maximales pour certains contaminants dans les denrées alimentaires] ; Voir aussi acte(s) modificatif(s)
  9. CIRE Rhône-Alpes, Fiche toxicologique synthétique sur le plomb, janvier 2010
  10. Clarkson T. Metal toxicity in the central nervous system. Environ Health Perspect 1987; 75:59-64.
  11. United nations environment programme c. Global mercury assessment. 2002
  12. Slooff W, Van Beelen P, Annema J, Janus J. Integrated criteria document mercury. National institut for public health and environment protection (RIVM) - The Netherlands. 601014008. 1995.
  13. Agence française de sécurité sanitaire des aliments. Avis relatif à la réévaluation des risques sanitaires du méthylmercure liés à la consommation des produits de la pêche au regard de la nouvelle dose hebdomadaire tolérable provisoire (DHTP). 16-3-2004.
  14. EPA U. Water quality criterion for the protection of human health. Office of water W, editor. EPA-823-R-01-001. 2001.
  15. Stratégie communautaire concernant les dioxines, les furannes et les PCBb
  16. La Communauté européenne a un objectif de bon état écologique des masses d'eau pour 2015 (Directive cadre sur l'eau) et a également signée plusieurs conventions internationales à ce sujet et a signé la Convention de Stockholm sur les POPs.
  17. Leblanc JC. Calipso : étude des consommations alimentaires de produits de la mer et imprégnation aux éléments traces, polluants et oméga 3. Afssa, Inra, août 2006.
  18. Centre culturel du Pays d’Orthe, « La Pêche & les Pêcheurs (3 »
  19. GIP Loire-Estuaire Pêches professionnelles de la Maine à la mer, Atlas environnemental de la Loire, consulté 2011-10-08
  20. Pour le détail des chiffres, voir tableau 3 intitulé "Tableau 3. Médianes des fréquences de pêche et de consommation de poissons des pêcheurs des groupes 1 et 1 bis", dans l'étude déjà citée Évaluation des risques sanitaires liés à l’exposition de forts consommateurs de produits de la pêche de rivière contaminés par des toxiques de l’environnement

На других языках


[en] European river lamprey

The European river lamprey (Lampetra fluviatilis), also known as the river lamprey or lampern, is a species of freshwater lamprey.

[es] Lampetra fluviatilis

La lamprea de río (Lampetra fluviatilis) es una especie de pez agnato (sin mandíbulas) del orden Petromyzontiformes, una de las pocas especies actuales de su clase Hyperoartia. De unos 30-40 cm de largo, posee una boca en forma circular capaz de roer; con ella se sujeta a su presa, comportándose como predador/parásito de la misma.
- [fr] Lamproie de rivière

[ru] Речная минога

Речная минога, или невская минога[1] (лат. Lampetra fluviatilis), — вид хищных бесчелюстных семейства миноговых.



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