Lacerta bilineata est une espèce de sauriens de la famille des Lacertidae[1]. En français elle est nommée Lézard vert occidental, Lézard à deux bandes ou encore Lézard à deux raies. Dans le sud de la France, l'animal est souvent surnommé Limbert, même si ce nom devrait uniquement s'appliquer au Lézard ocellé (Timon Lepidus)[réf.souhaitée].
Répartition
Cette espèce se rencontre dans le nord de l'Espagne, en France, à Jersey, à Guernesey, dans l'ouest de l'Allemagne, dans le sud de la Suisse, à Monaco, en Italie, à Saint-Marin et en Croatie[1].
Elle a été introduite au Kansas aux États-Unis[2].
Description
Tout comme son proche cousin Lacerta viridis, Lacerta bilineata a une teinte de fond verte mouchetée de noir. Le ventre est vert/jaune vif, sans taches. On peut également y voir des teintes de bleu sur la gorge, notamment chez le mâle adulte, même si cette coloration peut être aussi présente chez la femelle.
Il mesure en moyenne 30 cm de longueur totale (dont les 2/3 pour la queue). Le dimorphisme sexuel est important. Les mâles ont une coloration bleu vif sur la gorge et les côtés de la tête en période de reproduction. D'après certains auteurs, les femelles se distingueraient généralement par deux lignes blanches sur les côtés du dos et parfois sur les flancs. Les juvéniles ne posséderaient pas la robe verte caractéristique, mais une coloration dorsale marron (plus ou moins claire) et le ventre ainsi que les flancs vert clair.
Mais selon d'autres observateurs, ce sont les individus subadultes qui présentent ces deux bandes blanches bien marquées sur le dos et la queue, ce qui vaut à l'espèce son nom vernaculaire: lézard à deux bandes. Cette spécificité permet de la distinguer de Lacerta viridis.
Selon certaines croyances populaires ce lézard serait hargneux et agressif, refusant de lâcher le doigt qu'il mord. Il est vrai que le lézard vert peut mordre, mais uniquement pour se défendre s’il est capturé. Il pince assez fort mais n’est pas venimeux et finit toujours par lâcher prise. Sa réputation de ne jamais lâcher prise vient de ce que, par réflexe, la personne mordue se redresse, emportant le lézard; n'ayant plus de contact avec le sol, celui-ci maintient sa prise pour ne pas chuter. Il suffit donc de le laisser en contact avec le sol pour qu'il lâche prise rapidement. En France, cet animal est protégé par la loi (arrêté du 19/11/07), il est donc interdit de le capturer, mutiler ou tuer (un animal déjà mort doit être laissé sur place)[3].
D'abord décrite sous son nom actuel Lacerta bilineata, cette espèce a ensuite été considérée comme identique à Lacertus viridis. Cette synonymie est levée par Rykena en 1991[5]. L'espèce est ensuite considérée comme une sous-espèce de Lacerta viridis[6], avant d'être rétablie comme espèce de plein rang par Amann et al. en 1997[7].
Publications originales
Daudin, 1802: Histoire Naturelle, Générale et Particulière des Reptiles; ouvrage faisant suite à l'Histoire naturelle générale et particulière, composée par Leclerc de Buffon; et rédigee par C.S. Sonnini, membre de plusieurs sociétés savantes. vol.4, F. Dufart, Paris, p.1-397 (texte intégral).
Elbing, 2001: Fortpflanzungsbiologie und Populationsökologie der Smaragdeidechse (Lacerta viridis, Laurenti, 1768) in ihren brandenburgischen Reliktvorkommen. PhD thesis, Universität Bremen, Germany.
Rafinesque, 1810: Caratteri di alcuni nuovi generi e nuove specie di animali e plante della Sicilia. Sanfilippo, Palermo, (texte intégral).
Taddei, 1950: La lacerta (Lacerta) in Italia. Commentationes Pontificiae Academiae Scientiarum, vol.14, no5, p.197-219.
Vasvári, 1926: Contributions to the knowledge of the form-group of Lacerta viridis Laur. Allattani Kozlemenyek, vol.23, p.34-66.
Galerie
Images du Lézard dit vert (et autres couleurs)
Lézard vert (Lacerta bilineata) - Labeil.
Lézard vert au Malmont, ville de Draguignan (Var, 2013).
Lézard Vert (Lacerta bilineata).
Lézard vert (Lacerta bilineata), près de Thônes (Haute-Savoie, 2009).
Bogaerts, 2000: Beobachtungen einer Paarung zwischen zwei Weibchen von Lacerta bilineata DAUDIN, 1802. Die Eidechse, vol.11, no2, p.63-64.
Böhme, Fritz, Kotenko, Dzukic, Ljubisavljevic, Tzankov & Berendonk, 2007: Phylogeography and cryptic variation within the Lacerta viridis complex (Lacertidae, Reptilia). Zoologica Scripta, vol.36, no2, p.119–131 (texte intégral).
Bruner, Costantini, Fanfani & Dell'Omo, 2005: Morphological variation and sexual dimorphism of the cephalic scales in Lacerta bilineata. Acta Zoologica, vol.86, p.245-254 (texte intégral).
Dieckmann, 2001: Vermehrung von Lacerta bilineata bilineata im Freilandterrarium. Die Eidechse, vol.12, no3, p.80-83.
Lantermann & Lantermann, 2007: Westliche Smaragdeidechsen (Lacerta bilineata) an der Atlantikküste in der Bretagne. Reptilia (Münster), vol.12, no2, p.40-42.
Gubanyi, 2000: A breeding colony of western Green Lacertas (Lacerta bilineata) confirmed in southwestern Topeka (Kansas). Transactions of the Kansas Academy of Science, vol.103, no3/4, p.191-192.
Rykena, 1991: Kreuzungsexperimente zur Prüfung der Artgrenzen im Genus Lacerta sensu stricto. Mitteilungen des Zoologischen Museum Berlin, vol.67, no, p.55–68.
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