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Ixodes ricinus est une espèce de tiques, un acarien, ectoparasite, venimeux[1] de la famille des Ixodidae.

Ixodes ricinus
Femelle après son repas
Classification
Règne Animalia
Embranchement Arthropoda
Sous-embr. Chelicerata
Classe Arachnida
Sous-classe Acari
Super-ordre Parasitiformes
Ordre Ixodida
Famille Ixodidae
Genre Ixodes

Espèce

Ixodes ricinus
(Linnaeus, 1758)

Synonymes

Appelée tique du mouton et autrefois aussi tique du chien (nom source de confusion car également donné à deux autres espèces de tique : Dermacentor variabilis et Rhipicephalus sanguineus), c'est la tique la plus fréquente en France.

Les populations de cette tique à corps dur[2] semblent en augmentation depuis quelques décennies dans de nombreuses régions de l'hémisphère nord, et elles jouent un rôle écoépidémiologique qui semble important voire majeur dans la transmission de certaines maladies. Des progrès importants dans la connaissance de ce rôle ont été récemment permis par les techniques d'analyse de l'ADN[3] du contenu stomacal des tiques qui renseignent sur les espèces-hôtes (source d'alimentation pour la tique) et sur les éventuelles co-infections par différentes espèces de pathogènes (notamment transmissibles à l'humain : par des rickettsies[4], par des borrélies[5]).


Distribution


Distribution
Distribution

Cette espèce se rencontre en zone paléarctique occidentale. Elle serait en expansion depuis une trentaine d'années[6],[7].


Habitat


Cette espèce vit à proximité du sol (litière et herbacées, parfois sur les basses branches d'arbres ou buissons) dans les forêts, bois, haies et zones boisées ou là où elle a pu être transportée par des animaux tels que cervidés ou sangliers.
Elle est largement distribuée en Europe, de l'Afrique du Nord à la Scandinavie et de l'Irlande à la Russie centrale[8],[9] (avec d'importantes variations spatiotemporelles par exemple en Irlande[10], au Royaume-Uni[11], et en Suisse[12]).
En Suisse, elle a été décrite jusqu'à une altitude de 1 450 mètres[13].


Description


Ixodes ricinus (femelle presque gorgée de sang)
Ixodes ricinus (femelle presque gorgée de sang)
Mâle (vu de dessous et de dessus) ; légèrement plus petit que la femelle à jeun
Mâle (vu de dessous et de dessus) ; légèrement plus petit que la femelle à jeun
Ixodes ricinus (femelle)
Ixodes ricinus (femelle)
Face ventrale et anus du mâle
Face ventrale et anus du mâle
Mâle en position d'exploration de son environnement
Mâle en position d'exploration de son environnement
Les spiracles sont les entrées de l'organe respiratoire de la tique (protégée par une plaque criblée de petits tubes qui limitent la perte d'eau pour l'animal)
Les spiracles sont les entrées de l'organe respiratoire de la tique (protégée par une plaque criblée de petits tubes qui limitent la perte d'eau pour l'animal)

Cette espèce est dépourvue d'yeux, mais elle semble pourtant pouvoir se diriger et même cibler des proies ou certaines zones du corps où la peau est plus fine quand elle est entrée en contact avec une proie.

Ces acariens sont pourvus de cellules jouant un rôle similaire à celui de l'odorat (sur une patte) et de cellules photosensibles sur les deux flancs de l'animal[14]. L'animal sait ainsi s'il fait jour ou nuit, et peut détecter des mouvements d'animaux s'ils interceptent la lumière qui arrive à la tique.


Prédateurs


Ces tiques (et leurs larves) peuvent être consommées par des oiseaux, des reptiles et des petits mammifères, mais elles semblent aussi dans la nature surtout contrôlées par des parasites et divers microorganismes pathogènes, dont :

La régression de ces prédateurs pourrait contribuer à une augmentation des populations de tiques.


Rôle dans la santé publique


Sa nymphe et surtout l'adulte s'attaquent volontiers à l'humain. I. ricinus est l'une des quelques espèces de tiques qui peuvent transmettre certaines maladies (parasitoses) à l'humain, comme la maladie de Lyme et l'encéphalite à tique (ou méningoencéphalite verno-estivale)[16], et de l'encéphalite virale ovine (louping ill) chez le mouton[17].


Allergies


Cette espèce (comme d'autres espèces de tiques s'attaquant à l'humain) peut être source d'au moins deux types d'allergies :


Pathogénicité et interactions durables avec les Borrélies


Ixodes ricinus, comme toutes les tiques, se développe en passant par plusieurs stades. Elle doit se nourrir de sang. Les individus de chaque stade partent donc en quête d'une proie à parasiter. La quête se fait durant la belle saison, de mai à septembre essentiellement avec des variations selon la latitude et l'altitude. Le suivi de cette espèce en Suisse (depuis 1996) a montré que cette espèce est très sensible au climat et en particulier à la douceur des températures hivernales et aux températures nocturnes de la belle saison. Ainsi les tiques de l'ouest de la Suisse escaladent les herbacées et entament leur quête de proie dès février si la température moyenne de janvier dépassait 4 °C, mais elles n'apparaissent qu'en mars si cette même température n'a pas dépassé 2 °C. Au-delà d'une certaine altitude, elles ne survivent pas[18].

Au début des années 2000, Jean-Luc Perret a montré que les déplacements des nymphes sont essentiellement nocturnes et qu'ils sont fortement influencés par les conditions thermohygrométriques, avec deux précisions écoépidémiologiquement importantes :

Le drainage des forêts, et leur déshydratation par les routes qui les traversent et par les coupes rases, combinés au réchauffement climatique pourraient donc exacerber la circulation des tiques et les "chances" qu'elles ont de contacter de nouvelles espèces réservoir et d'ainsi étendre les zones où la maladie est endémique. L'impact du climat sur les tiques (dont I. ricinus) est encore débattu, mais la population suédoise de l'espèce I. ricinus est en nette extension vers le nord et vers l'ouest, selon un schéma spatiotemporel qui évoque une relation avec le réchauffement climatique[19],[20].

Le microclimat et le climat régional exercent une influence importante sur la durée de la quête. Les nymphes d’Ixodes ricinus restent à l'affût pendant 20 heures dans des conditions sèches, mais elles sont capables de patienter jusqu'à 40 heures sitôt que l'humidité et la température augmentent. Passé ce délai, elles reviennent au sol pour se réhydrater dans la litière humide. Une fois requinquée, parfois dès la nuit suivante, la tique se met spontanément en route pour trouver une place idéale dans la perspective d'une nouvelle quête.

Des tests sont faits sur le terrain (université de Bourgogne – IRD) pour étudier la spécificité des sexes vis-à-vis des hôtes vertébrés d’Ixodes ricinus[21].


Tiques vectrices de pathogènes multiples et co-infections


Article détaillé : Co-infection.

Le portage de plusieurs pathogènes n'est pas rare chez les tiques. En France, dans les Pyrénées, une étude des tiques errantes en 2019 a montré que la prévalence globale des pathogènes était de 8,4 % pour Borrelia burgdorferi s.l., 0,4 % pour Babesia spp., 6,1 % pour Anaplasma phagocytophilum, 17,6 % pour Rickettsia spp. et 8,1 % pour Rickettsia du groupe de la fièvre pourprée. La présence de Babesia sp. EU1, Rickettsia helvetica et, pour la première fois en France, Rickettsia monacensis a été montrée[22].

Chez 1 000 spécimens d'Ixodes ricinus prélevés dans une zone de loisirs boisée de Thuringe (Allemagne), on a recherché des Borrelia spp., Babesia spp. spp Anaplasma spp Rickettsia, Coxiella burnetii, et Francisella tularensis. 43,6 % de ces 100 tiques étaient infectées par au moins un de ces pathogènes. Et, dans 8,4 % des cas, deux pathogènes différents coexistaient dans la tique (et 3 ou plus dans 1,6 % du lot étudié)[23].

Le groupe de travail "Tiques et Maladies à Tiques"[21] du Réseau Écologie des Interactions Durables (REID) s'intéresse en France aussi à l' « écologie intra-tique » des micropathogènes véhiculés par les tiques, et en particulier aux phénomènes de co-infections et de conflits entre pathogènes se développant à l'intérieur d'Ixodes ricinus ou ingérés par cette dernière et y survivant en étant capables d'interagir avec d'autres pathogènes.

I. ricinus et quelques autres espèces (Ixodes hexagonus, Dermacentor reticulatus, Rhipicephalus bursa et Ornithodoros savignyi…) pourraient aussi jouer un rôle important dans la conservation hivernale de virus réputés transmis par d'autres vecteurs (moustiques et culicoides) ; on a ainsi démontré[24] (étude par PCR en temps réel) chez Ixodes ricinus et d'autres espèces que ces tiques contaminées par des orbivirus lors d'un repas de sang voyaient le virus traverser leur barrière intestinale et diffuser dans l'hémolymphe vers les glandes salivaires et les ovaires. 3 semaines après nourrissage, le virus BTV8 était par exemple trouvé dans beaucoup de tissus et organes des tiques dures (contre 26 jours pour les Ornithodoros)[24].
Et le virus persistait bien dans la tique après chaque mue (« passage transstadial »).
Un passage transovarien (⇒ passage du virus à la descendance) est même observé en laboratoire chez les tiques molles (alors qu'il n'a jamais pu être observé chez les culicoides vecteurs du virus Blue tongue[25]) laissant penser que certaines tiques ont un réel potentiel vectoriel[24]. Ceci expliquerait aussi l'énigme de la survie hivernale de certains virus en Europe[24]. En effet, des années 1970 à 2000 on admettait que le principal vecteur européens du virus BTV8 était être Culicoides dewulfi, et Culicoides chiopterus (Nevill 1971; Wilson et al. 2008), or le virus ne semble pas pouvoir survivre chez ces espèces en hiver en Europe du Nord-Ouest[26]. Les capacités vectorielles d'une tique molle (Ornithodoros coriaceus) avaient d'ailleurs déjà été expérimentalement démontrées pour le BTV (Bluetongue Virus) en 1985[27], avec une contamination via alimentation sur membrane artificielle ou sur des moutons ou bovins infectés. Elles s'étaient montrées capables de transmettre le virus[27].


Maladie de Lyme


Article détaillé : Maladie de Lyme.

La maladie de Lyme semble émergente et en rapide augmentation. Elle touche ceux qui vivent et travaillent en forêt, mais aussi un nombre croissant d'urbains piqués par des tiques, en vacances ou lors de promenades dominicales[28]. La fréquence des promenades en forêt, et une prolifération des tiques probablement favorisée par les dérèglements climatiques et par certaines modifications écopaysagères dans de nombreuses régions boisées ou forestières de l'hémisphère nord semblent pouvoir expliquer une augmentation des cas de cette maladie ;

Selon une étude suisse publiée en 2004[29], le taux de tiques infectées et le nombre de tiques varie sensiblement selon les années et selon le gradient altitudinal, mais (à titre d'exemple et pour cette zone et période d'étude) :

Au Pays basque espagnol, une étude[30] a recherché des Borrélias chez 7 835 tiques (Ixodes spp., de huit espèces différentes). Un peu moins de 12,5 % des I. ricinus adultes en portaient, contre seulement un peu plus de 0,6 % des nymphes. Deux ans plus tard, 1535 tiques ont été collectées sur 10 zones, là où I. ricinus était l'espèce dominante. Des tiques infectées ont été trouvées dans toutes les zones (9,3 % des adultes et 1,5 % des nymphes). Neuf isolats de B. burgdorferi ont été trouvés, appartenant à quatre espèces différentes (B. burgdorferi sensu stricto, B. garinii, B. valaisiana, et B. lusitaniae), ce qui laisse penser que la maladie de Lyme peut aussi s'exprimer dans ces régions.


Propriétés de la salive


La dangerosité de la tique est favorisée par les propriétés anesthésiantes de la salive : il arrive régulièrement que des personnes soient porteuses de tiques se gonflant de sang, sans aucun avertissement sensoriel. Un examen minutieux de la peau s'avère utile après des randonnées dans les herbages, les régions buissonneuses ou les forêts susceptibles d'héberger le parasite. De plus la salive contient des substances capables d'inhiber la coagulation du sang. Cette propriété est mise à profit par des équipes de chercheurs afin de mettre au point un anti-thrombotique injectable et ne provoquant pas de saignement [31].


Publication originale



Notes et références


  1. (en) Alejandro Cabezas-Cruz et James J Valdés, « Are ticks venomous animals? », Frontiers in Zoology, vol. 11, no 1, , p. 47 (ISSN 1742-9994, PMID 25006341, PMCID PMC4085379, DOI 10.1186/1742-9994-11-47, lire en ligne, consulté le )
  2. (en) AJ Mangold, MD Bargues et S Mas-Coma, « 18S rRNA gene sequences and phylogenetic relationships of European hard-tick species (Acari: Ixodidae) », Parasitol Res., vol. 84, no 1, , p. 31–7 (PMID 9491423, DOI 10.1007/s004360050352)
  3. Humair PF, Douet V, Morán Cadenas F, Schouls LM, Van De Pol I, Gern L (2007) Molecular identification of bloodmeal source in Ixodes ricinus ticks using 12S rDNA as a genetic marker ; J Med Entomol 44:869–880
  4. Estrada-Pena A, Osacar JJ, Pichon B, Gray JS (2005) Host and pathogen detection for immature stages of Ixodes ricinus (Acari: Ixodidae) in north-central Spain. Exp Appl Acarol 37:257–268
  5. Fernandez-Soto P, Perez-Sanchez R, Encinas-Grandes A, Sanz RA (2004) Detection and identification of Rickettsia helvetica and Rickettsia sp. IRS3/IRS4 in Ixodes ricinus ticks found on humans in Spain. Eur J Clin Microbiol Infect Dis 23:648–649
  6. (en) TG Jaenson, « Changes in the geographical distribution and abundance of the tick Ixodes ricinus during the past 30 years in Sweden », Parasit vectors, vol. 5, no 8, (PMID 22233771, DOI 10.1186/1756-3305-5-8)
  7. (en) JM Medlock, « Driving forces for changes in geographical distribution of Ixodes ricinus ticks in Europe », Parasit vectors, vol. 6, no 1, (PMID 23281838, DOI 10.1186/1756-3305-6-1)
  8. (en) Gern, L. et P. F. Humair. « Ecology of Borrelia burgdorferi sensu lato in Europe » in J. Gray O. Kahl R. S. Lane G. Stanek Lyme borreliosis biology, epidemiology and control 2002. p. 149-174. CAB International Wallingford, Oxon, United Kingdom
  9. (en) E. I. Korenberg, « Seasonal population dynamics of Ixodes ticks and tick-borne encephalitis virus », Exp Appl Acarol., no 24, , p. 665–681 (PMID 11227825)
  10. (en) J. S. Gray, « Studies on the dynamics of active populations of the sheep tick, Ixodes ricinus L. in Co. Wicklow, Ireland », Acarologia, vol. XXV, , p. 167–178
  11. (en) « Impact of climatic change on the northern latitude limit and population density of the disease-transmitting European tick Ixodes ricinus », Environ Health Perspect., no 108, , p. 119–123 (lire en ligne)
  12. (en) J. L. Perret, E. Guigoz, O. Rais et L. Gern, « Influence of saturation deficit and temperature on Ixodes ricinus tick questing activity in a Lyme borreliosis-endemic area (Switzerland) », Parasitol Res., no 86, , p. 554–557 (PMID 10935905)
  13. A Cotty, A. Aeschlimann et S. Schneeberger, « Distribution et fluctuation d’Ixodes ricinus (L.), Haemaphysalis punctata (Can & Franz.) et Dermacentor marginatus (Sulzer) (Acarina, Ixodoidea) en Suisse », Mitt Schweiz Entomol Ges., no 59, , p. 139–150
  14. (en) Guerin PM, Kröber T, McMahon C, Guerenstein P, Grenacher S, Vlimant M et al. « Chemsensory and behavioural adaptations of ectoparasitic arthropods » Nova Acta Leopoldina 2000;83(316):213-29. Lire en ligne
  15. (en) Dr Kathrin Hartelt RPS, Landesgesundheitsamt « Biological control of the tick Ixodes ricinus with entomopathogenic fungi, nematodes and parasitic wasps » (Le contrôle biologique des tiques du genre Ixodes ricinus par des champignons, des nématodes et des guêpes parasitoïdes entomopathogènes) Voir (PDF d'un PowerPoint de 18 diapositives)
  16. (en) Lindgren E, Tälleklint L, Polfeldt T, « Impact of climatic change on the northern latitude limit and population density of the disease-transmitting European tick Ixodes ricinus », Environ Health Perspect., vol. 108, no 2, , p. 119–23 (PMID 10656851, DOI 10.2307/3454509)
  17. (en) « Louping ill » [PDF], Center for Food Security and Public Health, College of Veterinary Medicine, Iowa State University,
  18. article intitulé Quand les tiques jouent à Loft Story, du 10 mars 2003 relatif à la thèse de Jean-Luc Perret
  19. (en) Tälleklint, L. and T. G T. Jaenson, « Increasing geographical distribution and density of Ixodes ricinus (Acari: Ixodidae) in central and northern Sweden », J Med Entomol., no 35, , p. 521–526 (PMID 9701939)
  20. (en) Lindgren, E., L. T. älleklint, and T. Polfeldt, « Impact of climatic change on the northern latitude limit and population density of the disease-transmitting European tick Ixodes ricinus », Environ Health Perspect., no 108, , p. 119–123 (PMID 10656851)
  21. Groupe de Travail "Tiques et Maladies à Tiques"
  22. Toufic Akl, Gilles Bourgoin, Marie-Line Souq, Joël Appolinaire, Marie-Thérèse Poirel, Philippe Gibert, Georges Abi Rizk, Mathieu Garel et Lionel Zenner, « Detection of tick-borne pathogens in questing Ixodes ricinus in the French Pyrenees and first identification of Rickettsia monacensis in France », Parasite, vol. 26, , p. 20 (ISSN 1776-1042, PMID 30943150, DOI 10.1051/parasite/2019019, lire en ligne )
  23. (en) Anke Hildebrandt, Jan Franke, Gernot Schmoock, Katharina Pauliks, Angela Krämer et Eberhard Straube, « Diversity and Coexistence of Tick-Borne Pathogens in Central Germany », Journal of Medical Entomology, vol. 48, no 3, , p. 651-655 (DOI 10.1603/ME10254, résumé)
  24. Bouwknegt C, van Rijn PA, Schipper JJ, Hölzel D, Boonstra J, Nijhof AM, van Rooij EM, Jongejan F. Potential role of ticks as vectors of bluetongue virus. Exp Appl Acarol. 2010 Apr 1.
  25. (en) Mellor PS, « The replication of bluetongue virus in Culicoides vectors », Curr Top Microbiol Immunol., no 162, , p. 143–161
  26. (en) Wilson A, Darpel K, Mellor PS, « Where does bluetongue virus sleep in the winter? », PLoS Biol, vol. 6, no 8, , p. 1612–1617
  27. (en) Stott JL, Osburn BI, Alexander L, « Ornithodoros coriaceus (pajaroello tick) as a vector of bluetongue virus », Am J Vet Res., no 46, , p. 1197–1199
  28. Pichot J., Gilot B., Almire N., Polette K. Et Degeilh B., « Ixodes populations (Ixodes ricinus Linné, 1758 ; Ixodes hexagonus Leach, 1815) in the city of Lyon (France) and its outskirts : preliminary results », Parasite, no 2, , p. 167-171
  29. (en) Fatima Jouda,Jean-Luc Perret, Lise Gern, « Ixodes ricinus Density, and Distribution and Prevalence of Borrelia burgdorferi Sensu Lato Infection Along an Altitudinal Gradient », Journal of Medical Entomology, BioOne, vol. 41, no 2, , p. 162-169 (DOI 10.1603/0022-2585-41.2.162, lire en ligne)
  30. (en) Marta Barralab, Ana L. García-pérezb, Ramón A. Justeb, Ana Hurtadob, Raquel Escuderoc, Ricela E. Sellekcd, and Pedro Andac, « Distribution of Borrelia burgdorferi sensu lato in Ixodes ricinus (Acari: Ixodidae) Ticks from the Basque Country, Spain », Journal of Medical Entomology (Published by: Entomological Society of America), vol. 39, no 1, , p. 177-184
  31. (en) Travaux du professeur Edmond Godfroid de l'Unité de Biologie Moléculaire de l'Université libre de Bruxelles (ULB) et collaborateurs

Voir aussi



Articles connexes


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Liens externes



Bibliographie



На других языках


[es] Ixodes ricinus

La garrapata común (Ixodes ricinus) es una especie de ácaro de la familia Ixodidae. Es una garrapata de cuerpo duro propia de Europa. Es hematófaga (se alimenta de sangre) y perfora la piel con sus piezas bucales. Es un vector de la fiebre bovina por garrapatas, de la encefalitis transmitida por garrapatas y de la enfermedad de Lyme.
- [fr] Ixodes ricinus

[ru] Собачий клещ

Собачий клещ[1] (лат. Ixodes ricinus) — клещ из семейства иксодовых клещей. Является переносчиком таких заболеваний как болезнь Лайма, энцефалит, марсельская лихорадка (Rickettsia conorii[en]) и туляремия.



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