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Hoplias aimara, aussi nommé Aymara, est une espèce de poissons d'eau douce de la famille des Erythrinidae, elle-même de l'ordre des Characiformes, qu'on trouve dans les rivières d'Amérique du Sud, particulièrement en Guyane et au Brésil. Parce qu'il est situé parmi les prédateurs dans la chaine alimentaire, il est utilisé comme bioindicateur pour l'évaluation de la pollution générale par le mercure, notamment dans les zones concernées par l'orpaillage légal ou illégal. Dans les régions industrielles et concernées par le risque d'orpaillage, il est recommandé de ne pas le manger[1].

Cet article est une ébauche concernant les poissons.

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Hoplias aimara
Classification
Règne Animalia
Embranchement Chordata
Sous-embr. Vertebrata
Super-classe Osteichthyes
Classe Actinopterygii
Sous-classe Neopterygii
Infra-classe Teleostei
Super-ordre Ostariophysi
Ordre Characiformes
Famille Erythrinidae
Genre Hoplias

Espèce

Hoplias aimara
(Valenciennes, 1846)

Description


Poisson carnivore diurne et nocturne, il fréquente une majorité de fleuves du bassin amazonien et notamment de Guyane où il était et reste localement l'un des aliments fréquents des populations amérindiennes. Il peut atteindre 1,40 m pour 45 kg. Il se reproduit pendant la saison des pluies de décembre à mars.


Alimentation


Il est piscivore, insectivore et surtout opportuniste : il attaque tous les animaux qui croisent son chemin en nageant (serpents, lézards, grenouilles, rongeurs...).


Toxicologie, écotoxicologie, écoépidémiologie et bioindication


C'est une des espèces qui - comme H. malabaricus - peut fortement bioaccumuler (sous forme de méthylmercure hautement toxique) le mercure rejeté dans la nature par les orpailleurs[2], ou le mercure naturel méthylé dans les colonnes d'eau privée d'oxygène (anoxiques) des barrages hydroélectriques construits en zone tropicale et en amont desquels on n'a pas coupé les arbres (tel que celui du Barrage EDF petit-Saut en Guyane)[1]. En France il fait notamment l'objet un suivi par le laboratoire HYDRECO du barrage de Petit-Saut.

Une étude (2019), basée sur les analyses de 575 poissons, capturés dans 134 différents sites de pêche dans 51 secteurs appartenant à 6 bassins fluviaux guyanais a montré comme contamination moyenne : l'Oyapock (chair contaminée à hauteur de 0,548 mg kg -1 en moyenne), Comté (0,624 mg kg -1), Maroni (0,671 mg kg -1), Approuague (0,684 mg kg-1), Mana (fleuve) (0,675 mg kg-1) et Sinnamary (1,025 mg kg-1). Ces taux moyens ne doivent pas cacher une grande variation spatiale le long de chaque cours d'eau. De faibles contaminations sont observés en amont (0,471 mg kg-1) et parfois en aval (0,424 mg kg-1) des zones polluées par l'orpaillage. De même observe-t-on une dilution estuarienne[1].
Les cartes récentes montrent que l'orpaillage (0,717 mg kg-1) et/ou l'anoxie (eau) (moyenne : 1,029 mg kg-1) sont les contextes où les contaminations sont les plus élevés pour le poisson Aimara[1]. L'extraction de l'or présentant les effets les plus néfastes pour la santé publique et l'anoxie (fréquente dans ces secteur souvent aussi déforestés et rendus turbines par les orpailleurs) aggrave encore la situation en termes de risque d'intoxication par le mercure (Hydrargyrisme)[1]. Ce travail n'a détecté aucune différence notable entre les taux de mercure mesurés en Guyane dans l'aymara de 2005 à 2014, tant en zone vierge qu'en zone d'extraction d'or, mais les taux de mercure varient entre sites d'extraction d'or anciens (0,550 mg kg -1) et actuels (plus contaminants pour le poisson avec en moyenne 0,717 mg kg -1)[1].


Distribution, habitat et écologie


L'Aymara se rencontre sur la majeure partie du nord de l'Amérique du Sud dont dans les pays suivants : le Brésil, la Colombie, le Venezuela, le Guyana, la Guyane Française, le Suriname et l'île de Trinité. En particulier, il se trouve sur la partie médiane et basse de l'Amazonie (incluant les affluents Trombetas, Jari, Tapajós, Xingu y Tocantins) ainsi que sur les fleuves Araguari et Amapá dans l'état de l'Amapá au Brésil ou sur l’Orénoque au Venezuela.

En Guyane Française et notamment sur le fleuve Sinnamary, il y'a une très grosse concentration d'Aïmaras, le prédateur est en haut de la chaîne alimentaire et s'est très bien adapté au lac du barrage de Petit-Saut créé en 1994. Sa belle population d'Aïmaras attire des pêcheurs sportifs du monde entier, le poisson pouvant provoquer des attaques foudroyantes aux leurres et ses tailles pouvant facilement dépasser les 10kg font de la Guyane une destination de rêve exotique pour beaucoup de pêcheurs.

Souvent à l'affut dans les contre-courants des principales rivières et criques, l'Aymara est généralement un prédateur qui chasse en embuscade, mais il peut aussi se nourrir de manière opportuniste d'autre animaux qui tombent dans l'eau comme des invertébrés terrestres.
Des attaques sur des vertébrés de grandes tailles tels que l'homme sont non prouvées. Comme beaucoup d'espèces aquatiques, l'Aymara est principalement actif au lever et coucher du soleil.

Le frai a lieu en début de la saison des pluies (entre décembre et mars). Selon sa taille, la femelle pond de 6000 à 60000 œufs.

Ce poisson est réputé pour la qualité de sa chair, mais aussi pour concentrer la pollution (par le mercure notamment). Il est néanmoins dans certaines régions toujours recherché, ce qui explique, ainsi les populations sont sévèrement réduites dans les régions habitées par l'homme.


Voir aussi



Articles connexes



Références


  1. Maury-Brachet, R., Gentes, S., Dassié, E. P., Feurtet-Mazel, A., Vigouroux, R., Laperche, V., ... & Legeay, A. (2019) Mercury contamination levels in the bioindicator piscivorous fish Hoplias aïmara in French Guiana rivers: mapping for risk assessment. Environmental Science and Pollution Research, 1-13 (résumé).
  2. Durrieu G, Maury-Brachet R, Boudou A. 2005. Golmining and mercurycontamination of the piscivorous fish Hoplias aimara in French Guiana (Amazonbasin). Ecotox. Environ. Saf. 60: 315-323.

Références taxinomiques


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На других языках


[en] Hoplias aimara

Hoplias aimara, also known as anjumara, traíra, trahira, manjuma, anjoemara and wolf fish, is a species of freshwater fish found in the rivers of South America.[1] In Amazonia, the native populations are concerned by high levels of mercury contamination which have been linked to the consumption of contaminated fish. H. aimara is a good bioindicator of such contamination.[2]

[es] Hoplias aimara

El anjumara, tararira gigante o pez lobo (Hoplias aimara) es una especie de peces de la familia Erythrinidae en el orden Characiformes. Son grandes y temibles depredadores que poseen más de 100 dientes en total.
- [fr] Hoplias aimara

[ru] Hoplias aimara

Hoplias aimara (лат.) — вид пресноводных рыб семейства Erythrinidae, обитающий в реках Южной Америки[1].



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