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Gallus gallus domesticus, en français la Poule domestique (femelle), le coq domestique (mâle), est une sous-espèce de l'ordre des Galliformes. Cet oiseau, principalement issu de la domestication du Coq doré sauvage, est élevé à la fois pour sa chair, pour ses œufs, pour le combat, pour le chant, parfois pour ses plumes et plus rarement encore pour sa crête ou pour des utilisations rituelles. De nombreuses races issues de la sélection opérée par les paysans au fil des siècles ont disparu. Il s'agit de l'espèce d'oiseaux dont la population est la plus importante.

Articles principaux : Gallus gallus et Gallus (genre).
Gallus gallus domesticus
Un coq et une poule.
Classification
Règne Animalia
Embranchement Chordata
Classe Aves
Ordre Galliformes
Famille Phasianidae
Genre Gallus
Espèce Gallus gallus

Sous-espèce

Gallus gallus domesticus
(Linnaeus, 1758)

Noms désignant les représentants de l'espèce


Détail de la tête d'une poule.
Détail de la tête d'une poule.

Le mâle de la poule est le coq. À la naissance le jeune oiseau de l'espèce, mâle ou femelle, est appelé poussin les premiers jours, puis poulet après quelques semaines avant d’atteindre la maturité sexuelle (mâle et femelle sont encore d’apparence similaire).  Un jeune coq est appelé coquelet. Un chapon est un jeune coq châtré et engraissé pour que sa chair soit plus tendre. Il est destiné à la consommation. Une poularde est une jeune poule que l’on a engraissée dans le but de la manger.

En France métropolitaine, il arrive encore d'entendre les termes anciens geline (et ses variantes selon les régions : galine, galinette) pour la femelle et jal (au pluriel : jaux ; variante : gal et gaux) pour le mâle.


Répartition


Cette sous-espèce, bien que d'origine tropicale, a une répartition géographique très large, due à l'action des humains. Elle s'adapte à une multitude de milieux, si l'on excepte les hautes latitudes, au-delà du cercle polaire, où les jours sont trop courts en hiver. Les yeux des poules ne leur permettent pas de voir la nuit (absence de bâtonnets), ce qui en fait un animal diurne exclusivement.


Biologie


Portrait d'un gallus gallus domesticus, dans l'ouest de la France (mars 2021).
Portrait d'un gallus gallus domesticus, dans l'ouest de la France (mars 2021).

La poule est un animal terrestre et nidifuge.

C'est un animal adapté à la course, trois doigts posés au sol, et volant peu.


Dimorphisme sexuel


Coq Phoenix doré avec ses poules.
Coq Phoenix doré avec ses poules.

Le coq se distingue de la poule par sa taille plus importante, par une crête rouge vif sur la tête et ses barbillons plus développés, par ses ergots, par les coloris plus éclatants de son plumage et par sa queue en panache de plumes. Il se distingue aussi par son cri, le « cocorico » qu'il commence à pousser vers l'âge de quinze semaines (quatre mois) bien avant sa maturité sexuelle qui débute vers vingt-cinq semaines (six mois) avant d'être pleinement efficace vers 37 semaines (neuf mois). La fertilité du coq décline assez rapidement puisque le coq n'est pleinement fertile que de neuf à quinze mois.

Le coq tient un rôle spécifique dans le troupeau. Lorsqu'il trouve un point d'alimentation intéressant (vers, larves, insectes), il le signale aux poules et les laisse manger sa trouvaille. Lorsqu'un prédateur s'approche ou qu'un rapace survole le troupeau, il donne l'alerte en poussant un grondement particulier. Dès qu'elles l'entendent, toutes les poules se mettent à l'abri sous un arbre ou un buisson. En cas d'attaque, le coq est celui qui fera face aux prédateurs. Il se sacrifie souvent pour donner le temps aux poules de s'enfuir.

La combativité naturelle des coqs est mise à profit pour organiser des combats. Cette tradition fut très vivace dans le Nord de la France, où elle peut encore être observée, et en Belgique, où elle est désormais interdite. Elle perdure également dans le sud-est asiatique, en Amérique du Sud et centrale, ainsi qu'aux Antilles ou en Océanie.

À la suite de dérèglements hormonaux, une poule ménopausée peut prendre partiellement les caractères sexuels secondaires du coq.


Organisation sociale



Hiérarchie

Article connexe : Hiérarchie de becquetage.

Dans une basse-cour, les poules sont clairement rangées par ordre de priorité pour la nourriture, les perchoirs, les partenaires sexuels ; généralement, la hiérarchie de dominance est linéaire : elle comporte un animal A qui domine tous les autres, un animal B qui les domine tous sauf l'animal A, etc. De la même manière, une hiérarchie de dominance règne au sein des coqs.

Les poules sont dotées d'une intelligence assez développée. Par exemple, elles sont capables de reconnaître individuellement chacune des poules du poulailler, même sur photographie[1].

Elles sont également dotées d'empathie. Une étude britannique en 2011 montre que les poules sont sensibles aux souffrances de leurs semblables (augmentation de leur rythme cardiaque et de leurs gloussements lorsqu'elles sont en présence de leurs poussins dont les plumes sont ébouriffées par des souffles d'air)[2],[3].


Communication

Article connexe : Coq#Chant et transcriptions.
Article détaillé : Vocalisation des oiseaux.

La poule cagnette, caquette (quand elle pond), claquette, cloque (quand elle parle à ses poussins dans l'œuf), clousse (quand elle couve), crételle, glousse (quand elle converse avec ses congénères). Il lui arrive même, rarement, de chanter comme un coq. Son répertoire comporte autour de 24 cris différents, associés à des événements particuliers (différents types de menace, présence de nourriture, etc.)[3].

Le poussin pépie, piaille, piaule. Son cri est appelé le pépiement.

Le coq se distingue aussi par son cri, le « cocorico » dont la transcription phonétique varie selon les langues (cock a doodle do en anglais, quiquiriqui en espagnol, kokeriko en espéranto, kukeleku en néerlandais, etc.). Le chant du coq est inné, il n'est pas appris. Des concours de chant de coq sont organisés[4]. Le « cocorico » est aussi un des symboles du patriotisme français, le coq gaulois étant l'emblème du pays.


Alimentation


Le maïs est un aliment de base pour engraisser les poulets de chair.
Le maïs est un aliment de base pour engraisser les poulets de chair.

Si on la laisse en plein air, une poule passe la majeure partie de son temps à déambuler dans l'espace enherbé qu'on met à sa disposition. Elle picore quelques végétaux mais passe surtout beaucoup de temps à gratter le sol à la recherche d'invertébrés, d'insectes ou autres petits animaux (vers, fourmis, amphibiens, lézards, petits rongeurs, etc.) qui lui apportent les protéines dont elle a besoin. La poule est donc une solution idéale pour retourner régulièrement un tas de compost ou de fumier.

Si elle n'a pas accès à un lieu enherbé, une poule pondeuse adulte mange entre 100 et 150 grammes de provende par jour soit environ 45 kg/an[5], en sachant qu'elle mange plus en hiver qu'en été pour résister au froid, et que les besoins augmentent aussi pendant la période de mue. Lorsque les poules mangent moins à cause de la chaleur, il est conseillé de leur donner des aliments plus concentrés pour qu'elles aient un apport suffisant en éléments nutritifs malgré la diminution de leur consommation.

Idéalement, cette volaille doit avoir libre accès à la nourriture et à l'eau pour pouvoir en consommer à volonté. En général, elle se contente de la quantité nécessaire à la satisfaction de ses besoins nutritifs. À défaut, deux repas par jour sont recommandés[6].

L'oiseau est omnivore. Son alimentation varie selon qu'il s'agit d'un poulet en croissance (plus de protéines), d'une poule pondeuse industrielle (plus de calcaire) ou d'un reproducteur mais elle se compose généralement de :

Les minéraux peuvent être fournis de façon précise sous forme de granulés disponibles dans le commerce ou sous forme plus aléatoire à partir de divers fruits, légumes, feuilles et graines d'herbacées tels que :

L'apport de graines de lin à l'alimentation des poules permet d'augmenter la teneur en oméga 3 des œufs.

L'accès à la végétation d'un parcours permet à la poule d'avoir un fort apport en caroténoïdes (lutéine, zéaxanthine) qui donnent une couleur intense au jaune d’œuf[10] (les capucines, les roses d'Inde, le chou kale et les pissenlits sont les aliments les plus riches en lutéine). Les poules élevées en cage reçoivent une alimentation enrichie en zéaxanthine de synthèse pour avoir un jaune de couleur soutenue.

On peut également préparer des pâtées. Ainsi la poule de Bresse (seule volaille dont l'appellation d'origine est préservée administrativement) est engraissée pendant les deux dernières semaines uniquement de farine de maïs blanc délayé dans du lait et elle est abreuvée au lait et petit lait, ce qui contribue à lui donner une chair blanche.

Les agriculteurs spécialisés (nommés « aviculteurs » par l'administration française) considèrent qu'il faut kg de céréales pour produire kg de poulet[11].

On trouve dans le commerce des mélanges de grains ou des granulés dont la composition correspond exactement aux besoins des volailles selon leur type (pondeuse, poulet de chair ou poussins). Les mélanges de grains sont appréciés des volailles mais, comme elles peuvent trier, il arrive que certaines graines ne soient pas consommées. Les granulés évitent ce genre de problème mais ils sont parfois boudés par les volailles.


Reproduction


Article détaillé : Appareil reproducteur (oiseau).
Comme la plupart des gallinacés, la poule protège ses poussins sous ses ailes.
Comme la plupart des gallinacés, la poule protège ses poussins sous ses ailes.
Poule avec ses poussins, Inde.
Poule avec ses poussins, Inde.

Poules et coqs sont sexuellement matures à partir de l'âge de cinq à neuf mois selon les races et la quantité de lumière reçue pendant les premiers mois (plus on éclaire de jeunes poules, plus elles seront matures jeunes mais plus la taille de leurs œufs sera réduite[12]).

La pleine maturité des poules et des coqs survient entre huit et quinze mois, ce sont donc des volailles de cet âge qu'il faut utiliser de préférence lorsqu'on cherche à faire de la reproduction. En effet, à partir de seize mois, les coqs sont moins fertiles[13] et les poules pondent des œufs plus gros, plus fragiles et moins nombreux.

La taille et le poids des œufs évoluent avec l'âge de la poule. La poule pond (même en l'absence d'un coq) un œuf par jour ou un tous les deux jours (en moyenne un œuf tous les 26 heures, soit cent à trois cents œufs par an selon les races et l'âge). Ils sont de couleurs variées selon les races de poules pondeuses. Les consommateurs urbains achètent certaines couleurs : œufs roux en Europe, blancs aux États-Unis, par exemple ; cela procède d'un préjugé fortement ancré socialement.

Animal ovipare, les œufs de la poule correspondent à des ovules non fécondés. L'œuf ne peut bien sûr être fécondé que s'il y a présence d'un coq, ce qui permettra de donner naissance aux poussins. En aviculture, il est conseillé pour obtenir un bon résultat de fécondation d'avoir un cheptel équilibré entre mâles et femelles :

La poule ovule de nouveau quinze à vingt minutes après avoir pondu. On pense souvent que la poule caquette après la ponte pour manifester sa « joie » mais il s'agit en fait d'un appel au coq pour lui préciser que c'est le moment où elle est fécondable (environ trente minutes par jour). En effet, une fois qu'un nouveau jaune est engagé dans l'oviducte, le coq ne coche plus la poule car ses spermatozoïdes seraient rejetés par l’œuf cheminant en sens inverse. De fait, le premier œuf pondu après un coït est fécondé (si le coq produit un sperme de bonne qualité).

Après chaque coït, la poule conserve des spermatozoïdes utilisables sur les œufs qui seront pondus dans les une à trois semaines suivantes mais cela n'empêche pas le coq de la cocher quotidiennement.

Les poules sont dotées d'une intelligence assez développée. Par exemple, elles sont capables de reconnaître individuellement chacune des poules du poulailler, même sur photographie[1]

L’appareil génital de la poule comprend un ovaire où sont emmagasinés et disposés en grappes un stock initial de 2 000 à 3 000 follicules de mêmes dimensions. Tous bien sûr ne donneront pas des œufs. Guide de la poule pondeuse publication relayée sur l'émission Mon Jardin Déconfiné France Inter.



Intensité de ponte

L'intensité de ponte correspond au nombre d’œufs pondus sur une période donnée. Ainsi, si une poule pond neuf œufs en dix jours, elle a une intensité de ponte de 90 % sur cette période. Ce ratio varie en fonction de l'âge de la poule et des saisons avec des séries de ponte sans pause plus longues en été qu'en hiver. Lors du pic de ponte, une poule peut faire des séries ininterrompues de ponte de vingt à trente œufs sans aucune pause. Les séries de ponte sont fonction des séquences d'ovulation et d'ovoposition (acte de pondre et de placer ses œufs dans un endroit particulier)[14]. La durée des séries diminue avec l'âge de la poule.

Le seuil d'intensité de ponte minimal de rentabilité des poules industrielles est de 65 % soit environ vingt œufs par mois. L'âge de l'intensité de ponte maximale des poules « industrielles » se situe entre sept et neuf mois (90 % d'intensité de ponte soit environ 27 œufs par mois). À partir de neuf mois, l'intensité de ponte diminue progressivement pour atteindre 65 % vers seize mois (âge auquel elles sont abattues pour être remplacées par de nouvelles poules de cinq mois).

Dans son aire d'origine, la poule pond toute l'année, les saisons n'étant pas marquées. Dans les zones tempérées, l'intensité de ponte diminue quand les jours raccourcissent (de juillet à décembre pour éviter d'avoir des poussins pendant la saison froide). L'intensité de ponte augmente quand les jours rallongent car l'hormone déclenchant l'ovulation n'est produite qu'après au moins dix heures d'exposition de la poule à la lumière (notion de photopériode).

La ponte peut s'arrêter temporairement pour différentes raisons :

Chaque année, la poule diminue son intensité de ponte d'environ 20 %, jusqu'à épuisement des ovocytes (ménopause, vers 7-9 ans)[15].

L’appareil génital de la poule comprend un ovaire où sont emmagasinés et disposés en grappes un stock initial de 2 000 à 3 000 follicules de mêmes dimensions. Tous bien sûr ne donneront pas des œufs. Vie Magazine Guide de la poule pondeuse publication relayée sur l'émission Mon Jardin Déconfiné France Inter.


Processus de formation d'un œuf

Oviducte de la poule : 1 - Infundibulum,  2 - Magnum,  3 - Isthme,  4 - Utérus,  5 - Vagin avec un œuf à l'intérieur. Le terme « chapelet » est souvent utilisé pour nommer l'ovaire ou l'oviducte toutefois il est inapproprié car l'ovaire ressemble plutôt à une grappe et l'oviducte ne contient jamais plus d'un œuf en cours de fabrication. La seule chose pouvant rappeler un chapelet est la huitaine d'ovocytes toujours attachés à l'ovaire mais en cours de vitellogénèse. Ces huit « jaunes » ont une taille correspondant à leur stade respectif de maturité (huit à dix jours sont nécessaires pour arriver à maturité).
Oviducte de la poule :
1 - Infundibulum,
2 - Magnum,
3 - Isthme,
4 - Utérus,
5 - Vagin avec un œuf à l'intérieur. Le terme « chapelet » est souvent utilisé pour nommer l'ovaire ou l'oviducte toutefois il est inapproprié car l'ovaire ressemble plutôt à une grappe et l'oviducte ne contient jamais plus d'un œuf en cours de fabrication. La seule chose pouvant rappeler un chapelet est la huitaine d'ovocytes toujours attachés à l'ovaire mais en cours de vitellogénèse. Ces huit « jaunes » ont une taille correspondant à leur stade respectif de maturité (huit à dix jours sont nécessaires pour arriver à maturité).

Si une poule reçoit au moins dix heures de lumière en une journée, elle libère, le lendemain matin, un ovocyte dans l'oviducte. Cet ovocyte aura passé les dix jours précédant sa libération à accumuler des réserves nutritives pour former le vitellus (plus connu sous le nom de « jaune d'œuf »), c'est la période dite de vitellogénèse où l'ovule passe de 200 mg à 15 g[14].

Le vitellus est d'abord libéré seul dans l’infundibulum (c'est seulement là qu'il est fécondable si du sperme est disponible. Les spermatozoïdes mettent entre quinze minutes et vingt-quatre heures après le coït pour remonter du vagin à l'infundibulum) puis, en passant dans le magnum, il s'entoure d'albumen (le blanc) et des chalazes (durée : trois heures), de membranes coquillières en passant dans l'isthme (durée : une à une heure et demie) puis la coquille est fabriquée dans la glande à coquilles de l'utérus en seize à dix-neuf heures. La coquille ne mesure que 0,3 mm d'épaisseur mais, à la verticale, un œuf peut supporter un poids de kg. Enfin, l'œuf est recouvert d'une cuticule de protection. Pendant tout le trajet, l'œuf se déplace la pointe en avant mais il est retourné lors de la calcification et sort donc par le gros bout. La ponte a lieu le plus souvent en fin de matinée.

Le temps total nécessaire pour transformer un ovule et son vitellus en un œuf complètement développé est d'environ 25 à 26 heures. Environ 30 à 75 minutes après qu'une poule a pondu un œuf, l'ovaire libère l'ovule suivant. Cependant, l'ovulation se produit habituellement dans des conditions optimales de lumière du jour et donc presque jamais après 15 h. Ainsi, lorsqu'une poule pond un œuf trop tard dans la journée, la prochaine ovulation se produit le lendemain, et la poule a donc un jour de pause où elle ne pond pas d’œuf[16].


Couvaison

Les œufs sont pondus dans des nids grossièrement bâtis. Une fois que huit à douze œufs sont déposés dans le nid, la poule commence à couver si elle est âgée d'au moins 40 semaines[17] et appartient à une race couveuse comme la poule soie, l'Orpington, la Sussex ou la Cochin par exemple). On dit qu'une poule n'est pas bonne couveuse quand elle couve peu ou mal, c'est-à-dire qu'elle se désintéresse de ses œufs après une ou deux semaines de couvaison (cas fréquent avec les poules hybrides industrielles).

Lors de la couvaison, la poule change de comportement. Elle se met à glousser dès qu'on l'approche et se déplume au niveau du bréchet, le tout étant déterminé par une augmentation du taux de progestérone. Les œufs sont alors incubés : la poule se lève une fois par jour pour s'alimenter et prendre un bain de terre pour se nettoyer (dans un poulailler, on pourra mettre en place un bac abrité de la pluie et rempli de sable, cendre, copeaux de bois et poudre insecticide) ; elle retourne régulièrement les œufs (indispensable au développement harmonieux du fœtus).

Contrairement à une idée très répandue, la température des poules en période de couvée diffère à peine de celle des poules en période normale[18]. La température moyenne du corps d’une poule varie entre 40,5 et 41,7 °C. Au départ de la couvaison, la poule diffuse beaucoup de chaleur, mais vers la fin, elle chauffe moins les œufs, le métabolisme des poussins prenant le relais. Le développement embryonnaire s'effectue au cours d'une période d'incubation pendant laquelle l'œuf est maintenu à une température d’environ 38 à 39 °C (température optimale au centre d’un œuf incubé). Lorsque la couvaison est assurée par une poule (et non par une couveuse), la surface supérieure de l’œuf peut atteindre 39,4 °C mais si l'embryon est exposé à une température supérieure, il ne survit pas.

La poule ne commence à couver qu'au dernier œuf pondu, de manière que les poussins se développent et éclosent en même temps (il faut dix-neuf à vingt-et-un jours, selon les races et la taille). Un œuf fécondé peut donc se conserver une quinzaine de jours avant d'être couvé et donner naissance à un poussin[19]. Une fois la couvaison démarrée, il est recommandé de déplacer la poule et ses œufs (à la nuit tombée) dans un espace isolé des autres poules pour que la poule couveuse ne soit pas dérangée par les autres poules qui voudront continuer à pondre dans leur pondoir habituel. Le déplacement est aussi utile pour protéger les poussins à la naissance car ils peuvent être tués par les autres poules lors de leur premier mois. En cas de déplacement, il est possible que la poule cesse de pondre dans les deux ou trois jours suivants.

Les poussins sont élevés d'un à trois mois selon les races. Les jeunes s'emplument progressivement (les mâles ont parfois un retard d'emplumage qui facilite le sexage[20]). Lorsque le taux de progestérone baisse chez la mère, et qu'elle va recommencer à pondre, elle rejette les jeunes, qui vivent alors en fratrie jusqu'à l'âge adulte.

La couvaison peut être stimulée en laissant les œufs s'accumuler dans un pondoir à l'abri de la lumière pendant une quinzaine de jours[14].

Le déclenchement de la couvaison est due à la sécrétion de l'hormone prolactine par le lobe antérieur de l'hypophyse. L'injection de prolactine chez les poules provoque l'arrêt de la ponte en quelques jours avec régression des ovaires.

Les poules pondeuses industrielles sont sélectionnées pour leur faible aptitude à la couvaison puisqu'une poule qui couve cesse de pondre pendant les vingt-et-un jours de la couvaison et pendant le mois suivant où elle s'occupe de sa progéniture. Les poussins industriels sont donc incubés en incubateurs artificiels automatisés à une température de 37,5 °C en couveuse ventilée ou 39 °C en couveuse simple.


Mue


Les poules muent chaque année généralement en fin d'été ou en automne. La première mue intervient vers soixante-dix semaines soit seize mois. C'est pour cette raison que les producteurs d’œufs renouvellent leur cheptel tous les seize mois.

La mue s'effectue progressivement en démarrant par la tête pour finir par la queue. Elle peut durer de deux à six mois (selon les races). Les poules à mue longue muent dès l'été. Elles sont généralement écartées de la sélection car la période de mue est une période à ponte réduite voire nulle. Les poules à forte intensité de ponte ont toujours une période de mue réduite[14].

La perte de plumes n'est pas toujours due à la mue. Une attaque de parasites ou un coq trop entreprenant peuvent entraîner également la chute de plumes.

Lors de la mue, la poule a besoin d'un apport plus important en protéines. On pourra par exemple lui donner des vers de farine, des graines de tournesol, des œufs brouillés, de la nourriture pour chat ou du poisson.

Compte tenu de la fragilité des nouvelles plumes, mieux vaut ne pas porter une poule et ne pas tailler ses plumes des ailes lorsqu'elle mue. Il convient également de limiter les facteurs de stress pendant cette période. On évitera par exemple d'introduire de nouvelles poules dans le groupe à cette période.

Une mue peut être volontairement induite par un stress tel qu'une baisse de luminosité soudaine ou une privation de nourriture ou d'eau pendant sept à vingt-huit jours par exemple[21]. Certains éleveurs américains (la pratique de la mue forcée est interdite dans de nombreux pays) induisent donc une mue après cinquante semaines de production de façon à avoir ensuite un second cycle de ponte intense de trente-cinq semaines.

Les particuliers propriétaires de poules se demandent souvent pourquoi leurs poules ne pondent plus, ou moins. Le phénomène est généralement dû à une période de mue en cours ou à un âge trop avancé de la poule.


Longévité


Si la longévité de la poule peut atteindre dix-huit ans, les prédateurs, les nombreuses maladies et sa santé fragile ne lui permettent que rarement de vivre plus de douze ans. La ménopause survient vers 7-9 ans, lorsque les six cents à mille ovocytes de l'ovaire unique sont épuisés. Cependant, elle survient beaucoup plus tôt pour les poules d'élevage.

Les poules pondeuses sont généralement abattues après une saison de ponte vers l'âge de 18 mois (70 à 80 semaines). Elles pourraient continuer à pondre, mais seulement après une période de mue et d'improductivité de deux à trois mois qui affecterait la rentabilité si on continuait à les nourrir pendant cette période. De plus, pendant la mue, la poule est plus sensible aux maladies et par la suite, ses œufs sont moins nombreux (environ 20 % d’œufs en moins chaque année), trop gros pour entrer dans les emballages de la grande distribution et plus fragiles (car la quantité de calcaire utilisée pour fabriquer la coquille est programmée génétiquement et reste donc identique pour un œuf plus gros, la coquille est donc plus fine et plus poreuse[22]).


Captivité


Poule pondeuse domestique du pays de Bray, au bec épointé.
Poule pondeuse domestique du pays de Bray, au bec épointé.

En captivité, le coq et la poule domestiques ont besoin d'un poulailler pour vivre, entre autres pour se protéger du vent et de la pluie. Cet abri comporte perchoirs, nids (caisses stables remplies de foin ou paille) et abreuvoirs. Il mesure environ m2 pour deux poules.


Systématique


Répartition des espèces du genre Gallus. Le Coq doré (Gallus gallus), l'ancêtre sauvage des races domestiques, a l'aire naturelle la plus vaste (brun clair). Il est naturalisé aux Philippines et sur Célèbes (hachures). (L'espèce Gallus varius est entièrement sympatrique avec Gallus gallus dans les îles du sud de l'Indonésie (brun foncé)).
Répartition des espèces du genre Gallus. Le Coq doré (Gallus gallus), l'ancêtre sauvage des races domestiques, a l'aire naturelle la plus vaste (brun clair). Il est naturalisé aux Philippines et sur Célèbes (hachures). (L'espèce Gallus varius est entièrement sympatrique avec Gallus gallus dans les îles du sud de l'Indonésie (brun foncé)).

Histoire de la domestication


Le poussin est le petit de la poule. Dans les élevages intensifs, le poussin industriel tend partout à remplacer le poussin naturellement couvé par la mère.
Le poussin est le petit de la poule. Dans les élevages intensifs, le poussin industriel tend partout à remplacer le poussin naturellement couvé par la mère.

Différents espèces de gallinacés sauvages sont apparues sur chaque continent : le tétras en Europe, la pintade en Afrique, la dinde en Amérique et le coq doré (Gallus gallus) en Asie. C'est cette dernière espèce qui a donné lieu à la première domestication dans plusieurs régions d'Asie du Sud-est vers -6 000 avant JC[23]. Puis sa forme domestique s'est diffusée dans le monde entier pour la production de viande et d'œufs, si on se base sur le fait que le mot pour désigner le poulet domestique — *manuk — appartient à la langue reconstituée proto-austronésienne. Les poules, avec les chiens et les cochons, faisaient partie des animaux domestiques de la culture Lapita, la première culture néolithique de l'Océanie[24].

Grâce au commerce antique et aux mouvements de populations, les poules ont atteint tous les continents. En Égypte, en Grèce et en Italie, on les élevait pour l'alimentation, les combats, mais aussi comme animal d'ornement[25].

Les premières représentations de poules en Europe se trouvent sur les céramiques corinthiennes du VIIe siècle av. J.-C. Le premier élevage de poules retrouvé, était situé en Judée, pendant la période hellénistique[26].

Sur l'île de Pâques, les poules n'ont été introduites par les navigateurs polynésiens que vers le XIIe siècle, et elles y étaient le seul animal domestique. Elles étaient logées dans des poulaillers de pierre particulièrement solides[27].

De même, les poules Araucana qui pondent des œufs à coquille bleue-verte[28], sont arrivées en Amérique bien avant l'explorateur Christophe Colomb. Elles y ont été introduites par les Polynésiens, selon une étude génétique publiée dans les Annales de l'Académie nationale des Sciences.

Vers 1850, les premières poules asiatiques « géantes » comme la Cochin furent introduites en Europe et donnèrent lieu à ce qu'on appela alors la « Cochinmania ».


Génétique


Le génome de la poule est composé de 39 chromosomes (2n=78) dont 5 macro chromosomes, 33 micro chromosomes et un chromosome sexuel (système ZW de détermination sexuelle)[29]. Le coq (ZZ) a 2 chromosomes Z alors que la poule (ZW) a un chromosome Z et un chromosome W (celui-ci est vide et n'a qu'un rôle sexuel). Les gènes qu'on trouve sur le chromosome Z sont dits « liés au sexe » (sex link) et les gènes présents sur les autres chromosomes sont dits autosomaux.

Les manipulations génétiques des différentes souches de poules ont énormément favorisé la productivité au cours des 50 dernières années. En 1950, les meilleurs poules pondeuses pondaient 160 œufs par an contre 320 en 2015. Dans le même temps, les troupeaux ont vu leur taux de mortalité passer de 50 % à 5 % grâce à la vaccination et la quantité de nourriture nécessaire a été divisée par deux grâce à la réduction du poids des pondeuses.


Descendance liée au sexe (Sex link)


Comme les poules ont seulement un allèle lié au sexe pour un locus donné, les allèles dominants et récessifs liés au sexe sont exprimés avec un seul gène (dit « hémizygote »). Si un allèle récessif lié au sexe est homozygote chez le mâle et qu'un allèle dominant lié au sexe est présent chez la femelle, tous les mâles issus du croisement hériteront du gène dominant lié au sexe de la mère, et toutes les femelles hériteront du gène récessif lié au sexe du père. L'inverse (père avec allèles dominants et mère avec allèle récessif) ne fonctionne pas de la même manière car tous les descendants auront le gène dominant.

Par exemple, dans un croisement de type « Red sex link », on croise un mâle doré (donc à gène sexuel homozygote récessif s+/s+) avec une femelle argentée (donc à gène sexuel hémizygote dominant S/-), on obtient alors obligatoirement des mâles uniquement argentés (S/s+) et des femelles uniquement rousses (s+/-) car l'allèle sexuel des femelles est obligatoirement donné par le père.

Ce phénomène est parfois utilisé pour sexer les poussins à la naissance.

En raison de l'existence d'un gène blanc dominant (comme chez la Leghorn par exemple), il est impossible d'utiliser une volaille blanche pour faire du sex link[30].


Couleurs et motifs du plumage


Le motif Coucou est présent dans de nombreuses races. Le gène barré (B) insère des barres blanches dans le plumage et est le même pour les volailles barrées et pour les « coucous ». La différence tient également à la présence ou non du gène d'emplumement lent (K). Les volailles à plumage barré (droit) l’ont. Les oiseaux à motif coucou (plumage tacheté noir et blanc) ne l'ont pas.
Le motif Coucou est présent dans de nombreuses races. Le gène barré (B) insère des barres blanches dans le plumage et est le même pour les volailles barrées et pour les « coucous ». La différence tient également à la présence ou non du gène d'emplumement lent (K). Les volailles à plumage barré (droit) l’ont. Les oiseaux à motif coucou (plumage tacheté noir et blanc) ne l'ont pas.

La couleur d'une poule peut beaucoup évoluer entre le stade poussin et le stade mature. Par exemple, un poussin noir peut donner une poule barrée, un poussin jaune peut devenir blanc, etc. Il faut donc attendre la maturité (vers cinq à six mois) pour connaitre la couleur définitive d'une poule (sauf si on connait ses caractéristiques génétiques qui, dans certains cas, permettent d'être fixés au préalable).

La poule ne dispose que de deux pigments pour créer ses différentes couleurs de robe : un pigment roux appelé phéomélanine (qui donne toutes les nuances du rouge au jaune en passant par le brun, le beige et l'orangé) et un noir appelé eumélanine (qui donne toutes les nuances de gris clair, foncé ou bleuté).

Certains gènes affectent uniquement les zones de phéomélanine. Par exemple :

Certains gènes affectent uniquement les zones d'eumélanine. Par exemple si la poule dispose des gènes bleus Bl ou brun Id, l'eumélanine est diluée en ces couleurs.

D'autres gènes affectent à la fois l’eumélanine et la phéomélanine, par exemple, le gène Lavande -lav dilue l'eumélanine en lavande pâle et la phéomélanine en beige pâle.

Trois gènes différents peuvent être à l'origine d'un plumage blanc, ce qui rend plus complexe la gestion de cette couleur :


Couleur des œufs de poules


La coquille des œufs de poules peut être de différentes couleurs selon les races.

La coquille étant composée exclusivement de carbonate de calcium, elle est initialement blanche mais des pigments produits ou consommés par certaines poules peuvent teinter le carbonate de calcium. La coquille est blanche pour la Leghorn, beige pour la poule rousse, chocolat pour la Marans (en raison d'un pigment appelé porphyrine) ou bleu-vert pour l'Araucana (en raison d'un pigment appelé bilirubine).

Différents croisements de race peuvent donner des nuances spécifiques. Par exemple, un croisement Marans x Araucana pourra donner des œufs olive en raison du mélange de bleu-vert et de brun.

L'alimentation des poules (betterave, crevette) peut aussi colorer légèrement en rose les coquilles blanches. La consommation de graviers de minéraux colorés peut aussi influer.


Dosage


Certains caractères s'expriment plus ou moins selon le nombre d'allèles qui les expriment. Par exemple, un coq barré homozygote B/B aura des rayures blanches plus épaisses et aura donc une apparence plus claire qu'un coq B/b+. Une femelle B/- (gène lié au sexe) aura le même type de rayures qu'un mâle B/b+ puisque le dosage de B est identique. Les femelles barrées ont une apparence plus foncée car elles ne peuvent pas porter qu'un gène barré puisque c'est un gène lié au sexe.

Autre exemple, le croisement d'une poule naine (dw/-) avec un coq normal (Dw/Dw) donnera des mâles normaux mais un peu plus petits (Dw/dw) et des femelles normales (Dw/-)


Séquençage


Le , la revue scientifique Nature a annoncé qu'une équipe internationale de 170 chercheurs est parvenue à établir le séquençage du génome de la poule. C'est le premier génome d'oiseau séquencé.

Elle serait issue des sous-espèces du coq doré, ainsi que d'autres sous-espèces disparues, car :

L'amélioration génétique de la poule fait l'objet de nombreuses recherches par les grandes multinationales productrices d’œufs et de poussins. Les amateurs sont aussi nombreux à faire des essais de croisements et peuvent s'aider de calculateurs génétiques disponibles sur Internet[32].


Races de poules


Article détaillé : Races de poules.

Il existe plus de 200 grandes races de poules (dont 45 françaises), de forme, de taille et de couleur diverses et autant de races naines. Toutes les races peuvent se mélanger entre elles ce qui donne des poules et des coqs uniques qui ne ressemblent à aucun autre.


Élevage


Articles détaillés : Aviculture, Œuf et Poussin d'un jour.
Quatre œufs de poules
Quatre œufs de poules

Traditionnellement, l'élevage se faisait en basse-cour. Dès le Moyen Âge, chaque ferme ou même chaque maison villageoise avait un poulailler qui fournissait des œufs pour la consommation familiale et pour la vente au marché, ce qui permettait un revenu régulier même avec un effectif très réduit. La gestion du poulailler était le domaine des femmes et des enfants.

L'élevage industriel utilise le plus souvent des cages disposées en batteries ou au sol, dans des poulaillers. Le législateur a dû intervenir pour réglementer l'espace vital des poules en batterie. Pour sa part, le Conseil de l'Union européenne a pris la directive 1999/74/CE qui impose que les cages aménagées offrent une surface minimale de 750 cm2 par animal (contre 500 cm2 auparavant). Cette directive entre en application en novembre 2011.

Pour stimuler la ponte, l'accouveur joue sur l'éclairage dont la durée quotidienne est progressivement augmentée pour atteindre jusqu'à seize heures en période de ponte.

L'aviculture pose des problèmes de maltraitance animale. L'INRA constatait en 2004 que 75 à 90 % des poulets claudiquaient, dont 26 à 30 % « sévèrement ». Selon le Canard enchaîné du 26 juillet 2006, qui rapporte ces chiffres, ils passent près de 90 % du temps couchés faute d'espace (contre 60 à 70 % dans les années 1980), ce qui entraîne des déformations des pattes.


Importance économique


Articles détaillés : Volaille et Œuf (cuisine).

En 2014, la France était le quatrième plus gros producteur européen de poulets (derrière la Pologne, le Royaume-Uni et l'Allemagne) avec 500 millions de poulets de chair et 47 millions de poules pondeuses. La consommation moyenne annuelle de poulet était de 26 kg par habitant[33]. En 2016, ont été élevés et abattus : 66 milliards de poulets dans le monde, 7,4 milliards de poulets au sein de l’Union européenne, 800 millions de poulets en France[34].

De tous les œufs mis sur le marché, les œufs de poule sont de loin les plus consommés.

Un coquelet est un poulet qui est abattu à un poids inférieur à un kilogramme (alors que le poids d'un poulet standard peut varier de 1,5 à 2,5 kg et plus).

Évolution de la production mondiale de poulet d'après la FAO[35]
(en millions de têtes par année)
1964 1969 1974 1979 1984 1989 1994 1999 2004 2014
4 228 4 986 5 801 6 922 8 275 10 285 12 535 13 689 16 365 26 042
La production de volaille mondiale de 2014[36]
(en milliers de tonnes)
Rang Pays Production
1 États-Unis 20 300
2 Chine 18 500
3  Union européenne à 27 14 100
4 Brésil 13 300
5 Russie 3 700
6 Inde 2 500
Total dans le monde 110 500

Poules de race pondeuse, à chair, d'ornement ou mixte


On choisit une race de poules en fonction de l'usage qu'on souhaite en faire. En effet, il existe des races :

En hiver, les poules pondent moins, voire pas du tout. Pour assurer une petite production d’œufs durant cette période froide, on peut opter pour une poule réputée bonne pondeuse l’hiver, telles que l’Orpington, la poule d’Alsace, la géline de Touraine, la gâtinaise ou la Faverolles.


Modes d'élevages


Il existe différents modes d'élevages[39] :

En 2020, en France, la répartition de la production de poulets de chair (cela ne concerne pas les poules pondeuses) selon leur type d'élevage est[41] :


Prédateurs


La poule est la proie de nombreux prédateurs : renard, chien domestique ou errant, fouine, belette, rat, rapaces, etc. Dans un élevage, la seule solution efficace contre la majorité des prédateurs est la clôture électrifiée (en bas et en haut). Les poussins sont des proies encore plus faciles qu'il convient de protéger étroitement au moins les 3 premiers mois.


Production d'œufs


Grâce au séquençage du génome du coq Bankiva, dernier ancêtre sauvage des poules domestiques, on a trouvé une mutation du récepteur de l'hormone thyréostimuline. Cette mutation a libéré la poule de sa dépendance (pour la reproduction et la ponte) à la durée du cycle jour-nuit. Cette mutation semble dater de plusieurs milliers d'années et elle a permis aux poules domestiques de pondre presque toute l'année, ou toute l'année quand on les éclaire artificiellement[42].


Statistiques de production


France

En France[43],[44]

En 2010 :

En 2008 :

Plus de 80 % de la production française en œufs provenaient d'élevages en batteries.


Non-marquage et marquage des œufs

En Europe, le marquage des œufs commercialisés pour la consommation humaine est facultatif. Pour les paysans producteurs fermiers, ce droit au non-marquage est soumis :

Certains aspects seront susceptibles d'être vérifiés par la DDT ; d'autres par la DGCCRF.

Un œuf issu d'un élevage de plus de 250 poules certifié en agriculture biologique allemande, reconnaissable au premier chiffre, « 0 », suivi de « DE » pour Deutsch.
Un œuf issu d'un élevage de plus de 250 poules certifié en agriculture biologique allemande, reconnaissable au premier chiffre, « 0 », suivi de « DE » pour Deutsch.

Pour les autres productions d’œufs (y compris pour des productions incluant la dénomination « Œufs fermiers » sous forme de marque commerciale), le passage par un centre d'emballage agréé et l'impression d'un code sur les coquilles est obligatoire :


Maladies


Article détaillé : Maladies de la volaille.

Le poulet est sensible à de nombreuses maladies, dont la grippe aviaire hautement pathogène (H5N1 notamment). Mais aussi la salmonellose, transmissible à l'homme, la coccidiose (maladie liée à la non-propreté du poulailler), qui ne l'est pas, et de nombreux autres virus et parasites mortels.

Tous les poussins issus de l'industrie avicole sont généralement vaccinés dans l’œuf (vaccination In Ovo) ou à la naissance par injection ou vaporisation notamment contre le virus de la bronchite infectieuse aviaire, la maladie de Newcastle, la maladie de Marek, la maladie de Gumboro et la coccidiose.

La vermifugation est recommandée pour lutter contre les vers tels qu'ascaridia et capillaria qui peuvent envahir l'intestin des volailles et les affaiblir. D'autres parasites tels que le pou rouge ou le pou mallophage (ou broyeur) s'attaquent aussi fréquemment aux poules en contact avec les oiseaux sauvages.


Culture



Symbolique



Symbolisme du coq

Une poule d'Alsace de l'écomusée d'Ungersheim.
Une poule d'Alsace de l'écomusée d'Ungersheim.
Articles détaillés : Coq (symbole), coq gaulois et Liste de monuments aux morts français surmontés d'un coq.

L'Évangile selon Saint Matthieu indique aussi: Je te le dis en vérité, cette nuit même avant que le coq chante, tu me renieras trois fois (paroles de Jésus à Pierre).


Symbolisme de la poule


Expressions



Expressions avec le mot poule


Expressions avec poulet, cochet, poulette, cocotte

Expressions autour de l'action de la poule


Les gallinacées dans la culture



Contes et Légende


Poules de fiction

Ginette la Poule, dans les Babibouchettes.
Ginette la Poule, dans les Babibouchettes.

Jeux


Livres


Films d'animation


Arts

Musique :

Sculpture :

Objets :


Utilisation culinaire


Autres



Notes et références


  1. Réponse de René Zayan, professeur d'éthologie, à la cinquième question de l'émission Les P'tits Bateaux du 18 juillet 2010 sur France Inter.
  2. (en) J. L. Edgar & coll, « Avian maternal response to chick distress », Proceedings of the Royal Society, (DOI 10.1098/rspb.2010.2701)
  3. Carolynn Smith et Sarah Zielinski, « Rusé comme... une poule », Dossier Pour la science, no 92, , p. 30-35.
  4. Revue agricole de France – productions animales, vol. 7-8, 1952, p. 26.
  5. Fiche technique Poule pondeuse - Vohikala.net [PDF]
  6. L'élevage des poules à petite échelle - Anancy.net [PDF]
  7. Les protéines végétales sont souvent issues d'aliments contenant un acide aminé limitant, elles ne sont donc complètes qu'en association (par exemple riz + lentille).
  8. L'odeur de poisson dans les œufs bruns - ISA News letter, mars 2010 [PDF]
  9. Chicken nutrition.
  10. Laurent Delteil, Nutrition et alimentation des animaux d'élevage, vol. 1, Educagri Editions, 2012 (ISBN 978-2-8444-4885-9) [lire en ligne]
  11. Bruno Parmentier, directeur de l'École supérieure d'agriculture, auteur de l'ouvrage Nourrir l'humanité : Les grands problèmes de l'agriculture mondiale au XXIe siècle, Éditions La Découverte/Poche, 2009
  12. Guide d'élevage Babolna Tetra, Babolnatetra.com, 2012 [PDF].
  13. (en) S. Weil, I. Rozenboim I, A.A. Degen, A. Dawson, M. Friedländer, et A. Rosenstrauch, « Fertility decline in aging roosters is related to increased testicular and plasma levels of estradiol », Gen Comp Endocrinol, juillet 1999, 115(1) : 23-8 [présentation en ligne].
  14. Bernard Sauveur, Michel de Reviers, Reproduction des volailles et production d'œufs, Éditions Quae, , p. 51-52.
  15. Pierre Mongin, Physiologie de la formation de la coquille de l'œuf chez les oiseaux : rôle de l'équilibre acido-basique, P. Mongin, , p. 6.
  16. (en) Jacquie Jacob, « Avian Reproductive System—Female », université du Kentucky, .
  17. (en) R. S. Jiang X. Y. Chen et Z. Y. Geng, « Broodiness, egg production, and correlations between broody traits in an indigenous chicken breed », Poultry Science, vol. 89, no 6, , pp. 1094-1096 [lire en ligne].
  18. (es) F. B. Hutt, Genética Avícola, Barcelone, Salvat, 1958.
  19. Charles Emile Jacque, Le poulailler : Monographie des poules indigènes et exotiques, Librairie agricole de la maison rustique, 1858 [lire en ligne].
  20. Croissance des plumes retardée chez les poussins, Poules et Cie, .
  21. Marie-Christine Leborgne, Nutrition et alimentation des animaux d'élevage, tome 2, vol. 2.
  22. (en) [PDF] International hatchery practice, vol. 30, no 6, 2016.
  23. Jean-Jacques Perrier, « La poule, domestiquée par une mutation ? », Pourlascience.fr, .
  24. « Les Lapita nomades du Pacifique » (consulté le ).
  25. Florence Baron, Les oeufs : 60 clés pour comprendre (lire en ligne), p.70.
  26. « Le premier élevage industriel de poulets, il y a 2300 ans en Israël », sur i24news.tv, (consulté le ).
  27. Gilles Van Grasdorff, Secrets & mystères de l'île de Pâques.
  28. J.B., « Blanc, bleu, vert... le beige n'est pas la seule couleur des œufs », sur estrepublicain.fr, .
  29. (en) Avian genetics: Introduction to poultry breeding - Jacquie Jacob, Purdue Extension, YouTube, 13 janvier 2017, 58 min 39 s [vidéo]
  30. (en) Sex- linked Information - Forum BackYardChickens.com, 27 octobre 2009
  31. La Revue avicole no 1683, janvier-février 2009.
  32. Calculateur de couleurs des poules.
  33. La volaille française : Chiffres clés - Volaille-francaise.fr
  34. (en) « FAOSTAT - Livestock Primary, producing animals/slaughtered »
  35. Archives des séries statistiques de production (interrogation par production, produit : poule, pays et années - FAO
  36. FAO : octobre 2015
  37. Raising Chickens For Dummies Par Kimberly Willis, Rob Ludlow
  38. Poulets à croissance rapide - La souche Ross PM3 offre le meilleur compromis - Réussir aviculture - 31/03/05
  39. http://www.30millionsdamis.fr/acces-special/actualites/detail/article/3975-un-avenir-meilleur-pour-les-poules-pondeuses.html
  40. « Volailles de chair - ITAVI », sur itavi.asso.fr (consulté le )
  41. La poule mutée, dans Pour la Science, no 391, mai 2010, p. 7.
  42. http://agreste.agriculture.gouv.fr/thematiques_7/productions_animales_84/volailles_oeufs_lapins_equides_94/index.html
  43. http://agreste.agriculture.gouv.fr/IMG/pdf_aviculture2010T12-2.pdf
  44. http://www.l214.com/oeufs-poules-pondeuses
  45. Qui apporte les œufs de Pâques ?
  46. [PDF]Les gallinacés, Sources littéraires et symbolique
  47. Cécile Schmitt, Mes poules et moi, Rustica Editions, , p. 36

Voir aussi


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Articles connexes



Liens externes



На других языках


[es] Gallus gallus domesticus

El gallo y la gallina (Gallus gallus domesticus) son la subespecie doméstica de la especie Gallus gallus, una especie de ave galliforme de la familia Phasianidae procedente del sudeste asiático. Los nombres comunes son: gallo, para el macho; gallina, para la hembra, y pollo, para los subadultos. Es el ave más numerosa del planeta, pues se calcula que el número de ejemplares supera los dieciséis mil millones.[1]
- [fr] Gallus gallus domesticus

[ru] Курица

Ку́рица[1], или дома́шняя ку́рица (вид лат. Gallus gallus, подвид Gallus gallus domesticus[2][Комм. 1], иногда — Gallus domesticus[Комм. 1]; самец — пету́х, птенцы — цыпля́та), — самая многочисленная и распространённая домашняя птица, а в XXI веке — самый многочисленный на Земле вид птиц.



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