Les Agamidae sont une famille de sauriens. Elle a été définie par Johann Baptist von Spix en 1825.
Elle contient plus de 400 espèces. Plusieurs genres de cette famille sont appelés agames.
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Les espèces de cette famille se rencontrent en Afrique (mais pas à Madagascar), en Australie, dans le sud de l'Asie et quelques-unes dans l'extrême sud-est de l'Europe. Durant l'ère du Tertiaire, cette répartition est beaucoup plus importantes, la famille est plus largement présente en Europe, y compris la France. Elle est également connue en Amérique du Nord[1].
Description
Les Agamidae n'ont pas de spécificité particulière notable. Ce sont des lézards en général plutôt massifs, avec une tête en général bien marquée, et ils présentent des membres bien développés, pourvus de griffes. Ils ont cinq doigts à chaque membre (à part Sitana ponticeriana) et sont pour une grande majorité muets.
Cette famille comprend des lézards de taille variée: les plus petites atteignent en général 20 cm avec la queue et les plus grandes espèces dépassent rarement un mètre.
Ils sont assez proches des Iguanidae et diffèrent surtout par leur répartition géographique ainsi que par la structure de leur dentition: leurs dents sont de type acrodonte, c'est-à-dire qu'elles sont fixées au sommet des maxillaires (alors que chez les Iguanidae, elles sont fixées sur la face interne de celles-ci).
Chez certaines espèces, il existe un dimorphisme sexuel marqué. Les mâles présentent en général des spécificités par rapport aux femelles: crêtes (Hydrosaurus par exemple), coloration plus vive, épines plus développées, corps ou tête plus massifs, …
Mode de vie
Agame mâle bien coloré (Agama mwanzae). Cette espèce est un genre de lézards proche du margouillat ou agame des colons. (Parc national du Serengeti, Tanzanie, 2006).Le dimorphisme sexuel est souvent marqué chez ce groupe.
On rencontre ces reptiles dans de nombreux pays et dans des conditions climatiques différentes.
Ils sont déclinés en de nombreuses espèces dans des milieux arides ou semi-arides, mais aussi en plein désert comme Moloch horridus ou Pogona vitticeps, dont certaines populations vivent dans le grand désert australien.
D'autres vivent dans les bushs et savanes africaines, comme Agama agama, aussi appelé agame des colons.
De nombreuses espèces vivent également dans des milieux humides (forêts pluviales) ou tropicaux humides. Certaines espèces sont même semi-aquatiques comme certaines espèces de Physignathus ou de Hydrosaurus.
Enfin quelques espèces sont adaptées à des climats plus froids, vivant à haute altitude, par exemple à près de 6 000 mètres dans les montagnes de l'Himalaya où la température peut descendre largement en dessous de 0°C.
Ce sont dans l'ensemble des animaux diurnes et terrestres, mais ceux habitant les forêts sont fréquemment arboricoles ou semi-arboricoles.
Il faut également noter la spécificité du genre Draco, qui comprend les lézards «volants»: ce sont des reptiles pourvus d'une membrane entre les membres antérieurs et postérieurs qui leur permet de planer. Ils s'en servent pour s'élancer des arbres, pour échapper à des prédateurs par exemple.
Le margouillat ou agame des colons, un lézard très coloré
Les agamidés sont des reptiles au régime varié selon les espèces. La plupart consomment de petits arthropodes ou parfois de petits vertébrés. D'autres sont végétariens. Les autres enfin sont omnivores. Certaines espèces changent de régime alimentaire selon les saisons ou au cours de leur croissance.
Reproduction
La grande majorité des espèces d'agamidés sont ovipares, c'est-à-dire qu'elles pondent des œufs.
Liste des genres
Selon la base de données taxinomique de la Reptile Database[2]:
Le terme agamidae, semble venir de agama, nom donné à un lézard (voir les familles Agama et Agame des colons)[3],[4].
Taxinomie
Le genre Leiolepis est parfois placé dans la famille des «Leiolepididae»[5],[6].
«Brochette» d'agames, dont des Calotes mystaceus, province de Sakon Nakhon, Thaïlande.
Les agames et l'homme
Les agames sont parfois mangés par les hommes, en particulier en Thaïlande[7].
Notes et références
Salvador Baïlon, «Les plus récents Agamidae fossiles de l'Europe occidentale et centrale (Pliocène supérieur de Seynes, France)», Bulletin de la Société herpétologique de France, Paris, Laboratoire d'écologie. École normale supérieure, no42, 2e trimestre 1987, p.7 / 36 (ISSN0754-9962, lire en ligne[PDF], consulté le ).
Jean Lescure et Bernard Le Garff (préf.Maxime Lamotte), L'étymologie des noms d'amphibiens et de reptiles d'Europe, Paris, Belin, coll.«Éveil nature», , 207p., 25 cm (ISBN2-7011-4142-7 et 978-2-7011-4142-8, OCLC165085146, BNF40110787, SUDOC098838261, présentation en ligne), p.76.
(en) Kevin de Queiroz(en) et Jacques Gauthier, «Toward a phylogenetic system of biological nomenclature: Nomenclatural changes caused by lumping and splitting», Trends in Ecology and Evolution(pt), Maryland Heights (Missouri), Cell Press / Elsevier Science Ltd., vol.9, no1, , p.2 / 5 (ISSN0169-5347, lire en ligne[PDF], consulté le ).
[1825] (en) Thomas Bell, John George Children et James De Carle Sowerby, Zoological Journal: Description of a new species of Lizard, vol.1, Londres, W. Phillips, George Yard et Lombard Street, , 710p., in-8o (OCLC490270143, SUDOC044689284, présentation en ligne, lire en ligne), p.457-460.
[1825] (la) Dr J.B. de Spix, Animalia nova sive species nova lacertarum quas in itinere per Brasiliam annis MDCCCXVII-MDCCCXX jussu et auspicius Maximiliani Josephi I Bavariae Regis suscepto collegit et descripsit [«Nouveaux animaux ou nouvelles espèces de lézards qu'il collectionne et décrit lors d'un voyage à travers le Brésil dans les années 1817-1820 sous le commandement et sous les auspices de Maximilien Joseph Ier, roi de Bavière»], Allemagne, Monachii. Typis Franc. Seraph. Hübschmanni / Nabu Press (réimpr.2010) (1reéd. 1825), 110p., in-8o (ISBN1-1492-7902-8 et 978-1-1492-7902-1, OCLC19279522, BNF31395019, DOI10.5962/bhl.title.5117, SUDOC021026300, présentation en ligne, lire en ligne).
[1843] (la) Leopold Fitzinger, Systema Reptilium, fasciculus primus, Amblyglossae (Classification), Vienne, Braumüller et Seidel, , 106p., 24 cm (OCLC10770709, présentation en ligne, lire en ligne), p.40, 43, 51 et 69.
[1870] (en) William Theobald(en) (), Journal of The Linnean Society of London: Catalogue of the reptiles of British Birma, embracing the provinces of Pegu, Martaban, and Tenasserim; with descriptions of new or little-known species, vol.10, Londres, Longmans, Green, Reader and Dyer / Nabu Press (réimpr.2012) (1reéd. 1870), 766p., 15 × 22 cm (ISBN1-2798-6746-9 et 978-1-2798-6746-4, DOI10.1111/j.1096-3642.1868.tb02007.x, présentation en ligne, lire en ligne), p.4-67.
[1930] Marie-Louise Verrier et Eugène Louis Bouvier, «Comptes rendus hebdomadaires des séances: Sur la structure de la rétine d'un agamidae (Agama Tournevillii Lataste)», Académie des sciences, Paris, Gauthier-Villars, t.190, , p.517 / 1663 (présentation en ligne, lire en ligne, consulté le ).
Articles connexes
Agama agama: Margouillat, agame des colons ou agame commun
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