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Ranodon sibiricus, unique représentant du genre Ranodon, est une espèce d'urodèles de la famille des Hynobiidae[1]. Elle est également appelée Salamandre d'Asie centrale.

Répartition

Cette espèce se rencontre dans le Jungar Alatau[1]  :

• en Chine au Xinjiang dans le xian de Taxkorgana de la préfecture de Kachgar, entre 1 500 et 2 500 m d'altitude  ;
• dans le sud du Kazakhstan, dans l'oblys d'Almaty, entre 2 100 et 3 200 m d'altitude.

Quatre populations isolées ont été découvertes récemment, toutes situées dans le Xian de Wenquan au Xinjiang. La Huocheng Four Talon Tortoise Nature Reserve, l'une des six réserves nationales incluses dans la zone proposée au Patrimoine mondial en 2010[2]^,[3], serait le principal centre de distribution de l'espèce[4].

Habitat

Il vit dans les eaux des petits cours d'eau de montagne, ruisseaux et lacs dans les prairies alpines et sub-alpines, et les écosystèmes prairie - forêt et prairie - forêt - steppe. Il évite les larges cours d'eau. La période de reproduction va d'avril à août. Deux sacs contenant chacun de 40 à 50 œufs sont attachés à des pierres dans les cours d'eau. Les larves se développent lentement, se nourrissant principalement d'invertébrés aquatiques. Les individus se reproduisent à partir de l'âge de 5 ans, et vivent de 15 à 20 ans[4].

Menaces et mesures de protection

Cette espèce est listée en Russie et au Kazakhstan. Elle est listée en classe I des espèces protégées au Xinjiang. Inscrite dans la liste rouge de l'UICN avec le statut de « vulnérable » en 1996, l'espèce est passée en catégorie « en danger » en 2000[4].

En 2004 la zone qu'il occupe fait moins de 500 km², sa distribution est très parcellaire, son habitat ne cesse de décliner tant par sa surface que par sa qualité. Le nombre des peuplements diminue ainsi que le nombre d'individus adultes. L'espèce est menacée par la surexploitation pour raisons médicales, commerciales et scientifiques ; par la dégradation de son habitat pour causes de surpâturage, de baisse de niveau des nappes phréatiques, d'érosion du sol, d'assèchement des cours d'eau ; et par la mortalité accidentelle due au piétinement des troupeaux en pâture. Elle est également menacée par des pratiques de pêche locale.

Les mesures de conservation existantes sont insuffisantes ; passer au niveau national (en particulier au Kazakhstan et en Chine) et international est considéré nécessaire, notamment par la création de réserves naturelles strictes[4].

Publication originale

• Kessler, 1866 : Wassermolchs aus Westsibirien. Bulletin de la Société Impériale des Naturalistes de Moscou, vol. 39, p. 126-131 (texte intégral).

Liens externes

• Genre Ranodon :
  • (en) Référence Amphibian Species of the World : Ranodon Kessler, 1866 (consulté le 1^er mars 2014)
  • (en) Référence AmphibiaWeb : genre Ranodon (consulté le 1^er mars 2014)
  • (en) Référence Animal Diversity Web : Ranodon (consulté le 1^er mars 2014)
  • (en) Référence Catalogue of Life : Ranodon Kessler, 1866 (consulté le 12 décembre 2020)
  • (fr+en) Référence ITIS : Ranodon Kessler, 1866 (consulté le 1^er mars 2014)
  • (en) Référence NCBI : Ranodon (taxons inclus) (consulté le 1^er mars 2014)
  • (en) Référence uBio : Ranodon Kessler, 1866 (consulté le 1^er mars 2014)
  • (en) Référence UICN : taxon Ranodon (consulté le 1^er mars 2014)
• Espèce Ranodon sibiricus :
  • (en) Référence Amphibian Species of the World : Ranodon sibiricus Kessler, 1866 (consulté le 1^er mars 2014)
  • (en) Référence AmphibiaWeb : espèce Ranodon sibiricus (consulté le 1^er mars 2014)
  • (en) Référence Animal Diversity Web : Ranodon sibiricus (consulté le 1^er mars 2014)
  • (en) Référence Catalogue of Life : Ranodon sibiricus Kessler, 1866 (consulté le 19 décembre 2020)
  • (fr) Référence CITES : taxon Ranodon sibiricus (sur le site du ministère français de l'Écologie) (consulté le 31 mai 2015)
  • (fr+en) Référence ITIS : Ranodon sibiricus Kessler, 1866 (consulté le 1^er mars 2014)
  • (en) Référence NCBI : Ranodon sibiricus (taxons inclus) (consulté le 1^er mars 2014)
  • (en) Référence uBio : Ranodon sibiricus Kessler, 1866 (consulté le 1^er mars 2014)
  • (en) Référence UICN : espèce Ranodon sibiricus Kessler, 1866 (consulté le 31 mai 2015)

Notes et références

• Portail de l’herpétologie
• Portail de la Chine
• Portail du Kazakhstan

На других языках

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- [fr] Ranodon sibiricus

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[ru] Семиреченский лягушкозуб

Семиреченский лягушкозуб[1][2], или джунгарский тритон (лат. Ranodon sibiricus) — хвостатое земноводное из семейства углозубов (Hynobiidae). Вид выделяется в монотипный род лягушкозубы (лат. Ranodon). Эндемик Джунгарского Алатау (Средняя Азия). Очень редкий вымирающий вид. Занесен в Красный список МСОП, как вид находящийся под угрозой исчезновения из-за сокращения его ареала до менее чем 500 км², на которых он распространен крайне спорадически, продолжающегося уменьшения количества пригодных местообитаний, снижения численности субпопуляций и количества половозрелых особей[3].

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